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UN PEU DE TOUT - Page 262

  • Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (VI)

    La plume est bien vivante

     

    La lame des désirs endormis

    Ondule sur la feuille vierge

    Entre les larmes qui perlent le mirage

    D'une opale montée en cœur,

    Entre les sanglots qui dégoulinent de maux

    Quand l'amour rampe sur la solitude.

     

    La plume vogue après les vagues,

    Turpitudes ballottées

    Par l'aquilon et le zéphyr ;

    elle s'étale sur le verbe,

    Écoutant le ressac des sentiments

    S'échouant sur les rives de la pensée

    Qui s'apaisent en proses.

     

    La plume éperdue frissonne.

    Les mains de l'écrivain la bercent

    Au son de ballades ensorceleuses 

    L’endormant dans un rêve :

    La verve verbale coule

    Du bec de la plume

    En glouglous réguliers.

    Vidée de toute son encre,

    La plume trépasse rêveusement ;

    Son âme s'est réincarnée

    Dans la page cultivée.

     

    La plume est bien vivante :

    La sève de l'écrivain s'est épanchée

    Au gré de la dextre,

    Enveloppée dans l'écrin de l'aurore,

    S'ouvrant à la brune déballée,

    Dans les humeurs vagabondant

    Sur les figures de l'imaginaire

    Rejoignant la houle de l'écrivain

    Hurlant d'impressions chaotiques.

    La plume, la rame de l'écrivain,

    Fend la tempête qui fait rage

    Dans le purgatoire du silence.

     

    David Frenkel

     

     

  • On ne peut qu'être révolté

    D'après la citation de John Stuart Mill : « La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres ». Infecter autrui, c'est une atteinte à sa liberté de vivre, et entre parfaitement dans le cadre de ce proverbe. Hélas, seule la peur du gendarme peut inciter les gens inconscients, voir criminels, à respecter la liberté de vivre d'autrui. Ce sont les raisons pour lesquelles, et quoique qu'en disent certains, que l'extension des pouvoirs de la police, la fouille autorisée et le durcissement du contrôle digital, permettent en ces moments de grave pandémie de préserver le droit à l’existence de chacun d'entre nous. Critiquer ces mesures au motif que celles-ci pourraient subsister ad æternam, c'est faire un faux procès d'intention. Et il est indécent de le faire à l'heure où, par exemple, la barre des 500 morts en 24 heures est franchie en France. On peut donc être sûr que le lecteur lambda prenant connaissance de ce procès d'intention soit à juste titre être révolté. Car ces mesures autoritaires, s'ils pouvaient même éviter qu'une seule mort vaudraient déjà son pesant de bonheur pour celui pour qui ces mesures auront épargné le drame. De même, peut-on être révolté par ceux qui tancent le Conseil Fédéral pour avoir décidé de détruire l'économie, en ordonnant la fermeture de certaines de ses branches, et cela sans même vouloir rentrer en matière sur les raisons qui l'ont amené à agir ainsi. Ils sont hélas inconscients de la valeur d'une vie --- tant que cela ne les concerne pas --- par rapport aux intérêts bassement matériels.

  • Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir v

    Les premiers printemps

    Les premières rosées de l'aurore
    Sont le printemps du firmament,
    L'éveil de l'astre rayonnant de clarté.
    L'empyrée s'embrase de gaieté :
    Le soleil s'est emparée de l'ombre du temps
    Qui fond en gouttelettes depuis l'azur.

    Les premiers sourires d'un bébé
    Sont le printemps d'un foyer,
    L'arc-en-ciel du mariage.
    Les mines s'éclaircissent
    Aux couleurs d'une tendresse
    Après un hymen orageux.

    Les premiers grains des nuages échauffées
    Sont le printemps d'une terre brûlante,
    La bonté dégoulinante des nues.
    La manne aquatique pleut
    Sur la morne végétation,
    Assoiffée d'ondes divines.

    La première musique que l'on entend
    C'est le printemps d'un dialogue,
    Les paroles de l'âme du compositeur.
    Ses sentiments se sont musicalisés ;
    Joies et peines se déploient en mouvements
    Dans les bras des musiciens.

    La première fleur champêtre
    C'est le printemps de la nature,
    La pastorale magique.
    Tant de variétés florales vont bourgeonner
    Dans l'imagination agreste
    Qui s'étale sur l'univers d'une saison.

    Le premier baiser de l'amour,
    C'est le printemps de la passion,
    La flamme qui caresse.
    Sous le feu des amoureux,
    La chair se consume en jours heureux,
    En cendres éternelles.

    David Frenkel