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On ne peut qu'être révolté

D'après la citation de John Stuart Mill : « La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres ». Infecter autrui, c'est une atteinte à sa liberté de vivre, et entre parfaitement dans le cadre de ce proverbe. Hélas, seule la peur du gendarme peut inciter les gens inconscients, voir criminels, à respecter la liberté de vivre d'autrui. Ce sont les raisons pour lesquelles, et quoique qu'en disent certains, que l'extension des pouvoirs de la police, la fouille autorisée et le durcissement du contrôle digital, permettent en ces moments de grave pandémie de préserver le droit à l’existence de chacun d'entre nous. Critiquer ces mesures au motif que celles-ci pourraient subsister ad æternam, c'est faire un faux procès d'intention. Et il est indécent de le faire à l'heure où, par exemple, la barre des 500 morts en 24 heures est franchie en France. On peut donc être sûr que le lecteur lambda prenant connaissance de ce procès d'intention soit à juste titre être révolté. Car ces mesures autoritaires, s'ils pouvaient même éviter qu'une seule mort vaudraient déjà son pesant de bonheur pour celui pour qui ces mesures auront épargné le drame. De même, peut-on être révolté par ceux qui tancent le Conseil Fédéral pour avoir décidé de détruire l'économie, en ordonnant la fermeture de certaines de ses branches, et cela sans même vouloir rentrer en matière sur les raisons qui l'ont amené à agir ainsi. Ils sont hélas inconscients de la valeur d'une vie --- tant que cela ne les concerne pas --- par rapport aux intérêts bassement matériels.

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