dfrenkel

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

UN PEU DE TOUT - Page 204

  • Non à une société pratiquant l'eugénisme !

    Je m’inscris en faux contre ceux qui prétendent et qui exigent la fin des mesures sanitaires pour les jeunes afin que ceux dont le risque de létalité est moindre puissent fabriquer l’immunité en infectant autrui. Même un risque aussi bas soit-il ne permet pas à l’humain de décider d’infecter des personnes qui, même jeunes, pourraient en mourir.

    Une étude américaine publiée dernièrement par le Centre de contrôle des maladies nous fournit cette statistique : sur 4226 personnes infectées par le nouveau coronavirus, 508 ont été hospitalisées. Parmi celles-ci, 20% avaient entre 20 et 44 ans et 18% entre 45 et 54 ans. Le directeur général de la Santé Jérôme Salomon a précisé qu’en France, “50% des malades en réanimation ont moins de 60 ans”. Il y a également 7% de décès chez les moins de 60 ans. Le Washington Post rappelle que selon d’autres données, la moitié des patients en soins intensifs aux Pays-Bas ont moins de 50 ans. 

    Dans ces conditions, de quel droit moral de jeunes personnes enverraient-ils à trépas près de 300 individus ayant moins de 60 ans afin que d’autres obtiennent l’immunité. Il est du devoir de chacun de trouver des solutions aux inconvénients et de faire le gros dos à la mauvaise époque que nous traversons et qui demande l'observation strictes des mesures sanitaires, et tant qu'il y a la vie, il y a de l'espoir. Si un être humain n'est pas en mesure de trouver en lui-même la force lui permettant de surmonter les actuelles difficultés, car il en pâtit gravement, ce n'est pas un passe-droit pour risquer de violer le droit de son prochain à vivre. Regardons les choses en face : personne n'aurait l'idée, par exemple, de déambuler avec une arme chargée parmi la foule, au risque que statistiquement un coup parte et tue involontairement une personne en pleine santé, et cela afin que l'on puisse lui implanter un organe sain. Alors pourquoi serait-il moralement permis de se promener avec un virus pouvant s'avérer mortel risquant d'envoyer son alter ego dans la nuit éternelle ?

    Je hurle donc haut et fort : non à une société pratiquant l'eugénisme !

     

  • De Gaulle et sa prophétie... Faites-moi donc rire

    Qu'une personne me traite publiquement de mauvais blogueur (parce que j'ai exprimé mon opinion)  est déjà contraire à la courtoisie qui devrait régner ici, mais qu'elle nie le caractère antisémite de de la phrase de Charles de Gaulle « les Juifs, un peuple sûr de lui-même et dominateur » dépasse l’entendement. En prenant comme contexte le triomphe israélien lors de la guerre des six jours, cette personne justifie ici la phrase du Général. Or, elle se garde bien de rappeler au public les menaces incessantes d'Amal Gabdel Nasser de rayer Israel de la carte et de jeter tous les Juifs à la mer. De même oublie-t-elle que le blocus du détroit de Tiran aux navires israéliens par l'Égypte le 23 mai 1967, valait casus belli. Aussi, lorsque cette personne affirme «... De Gaulle, une fois de plus prophétique, avait alors dessiné en termes politiques et géostratégiques, en une formule cinglante, ce qui allait se passer au Moyen-Orient. A savoir que Israël n’avait à l’époque, profitant des circonstances, réalisé que la première étape de son expansion territoriale au détriment des Palestiniens », me demandé-je comment une personne, dont la fonction demande d’analyser objectivement les faits, peut-elle ne pas être consciente que si la Jordanie et la Syrie en 1967 n’avaient pas attaqué Israël, la Judée Samarie et Jérusalem-Est seraient jordaniens, et le Golan  serait syrien, et cela encore aujourd'hui. Jusqu’à la victoire d’Israël en 1967, nul ne revendiquait la constitution d'un État palestinien !!!!

    Pauvre Charles de Gaulle qui n'a pas su prophétiser qu’Israël, malgré sa victoire, allait rendre le Sinai à l’Egypte, se retirer d’un Gaza dont ce dernier ne voulait pas, signer un traité de paix avec la Jordanie qui renonça à la Judée Samarie et selon les accords d’Oslo, donner l’indépendance à une partie de ce territoire que l’État hébreu a conquis lors d’une guerre défensive.

    Par ailleurs, « les Juifs, un peuple sûr de lui-même et dominateur » n’est pas une formule cinglante, comme le prétend la brave personne, mais est un appel à la haine raciale, et cela, non seulement pour les raisons expliquées dans mon précédent billet, mais aussi au motif que certains juifs s’opposent encore aujourd’hui au sionisme. De Gaulle en parlant d’un peuple juif dominateur ne fait donc qu’énoncer ce que l’on peut lire dans l’ouvrage antisémite « Les protocoles des sages de Sion », largement diffusé dans les milieux judéophobes. J'ajouterais que

    Raymond Aron quant à lui, dans son ouvrage "De Gaulle, Israël et les Juifs, p. 15-18", écrit: tout en reconnaissant « que le général de Gaulle a voulu... repousser les accusations d'antisémitisme élevées contre lui  accusations que je n'ai pas prises à mon compte »8, a anticipé dans son article « Le temps du soupçon », publié dans Le Figaro du 6 décembre 1967, les effets de cette déclaration qui désignait « le peuple juif » et non les seuls Israéliens : « Définir un “peuple” par deux adjectifs... expliquer l'impérialisme israélien par la nature éternelle, l'instinct dominateur du peuple juif... Aucun homme d'État occidental n'avait parlé des Juifs dans ce style, ne les avait caractérisés comme “peuple” par deux adjectifs... les Juifs de France ou, pour mieux dire, du monde entier, ont immédiatement saisi la portée historique des quelques mots prononcés le 28 novembre 1967.Le général de Gaulle a, sciemment, volontairement, ouvert une nouvelle période de l'histoire juive et peut-être de l'antisémitisme. Tout redevient possible. Tout recommence. Pas question, certes, de persécution : seulement de “malveillance”. Pas le temps du mépris : le temps du soupçon. »

    Et pour en revenir à la soit-disant annexion par Israël d’une partie de la Judée Samarie, la personne qui en parle ne sait-elle donc pas que cette souvraineté obéit à des motifs sécuritaires. La bande de Gaza a été unilatéralement abandonnée par l’État Hébreu au profit de l’Autorité palestinienne, mais le Hamas s’en est emparé quelques temps après et utilise ce territoire pour anéantir l’État juif, comme stipulé dans sa charte. Alors, imaginons le danger que courrait Israël si le Hamas prenait le pouvoir en zone C de la Judée Samarie et à Jérusalem-Est. Remémorons également aux oublieux de l'histoire qu'avant que la Syrie n'attaque en 1967 l’État hébreu, les soldats de ce pays tiraient régulièrement sur les pêcheurs et les agriculteurs israéliens de la plaine depuis le Golan.

    Le fanatisme pour De Gaulle ne doit pas occulter le fait que ce dernier porte une très lourde responsabilité dans la persistance de nos jours de cet antisémitisme qui gangrène certains milieux en France, et dont l'un des points marquants y fut l'affaire Dreyfus de triste mémoire qui donna naissance au sionisme.

    David Frenkel

     

  • A l'écrivaine ignorée...Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (XXXV)

    Dans les jours que sillonne

    Le fleuve des douleurs

    S'écoulant dans les veines

    D'une femme où rayonne

    L'éclat des vers en fleurs

    D'une renommée vaine,

     

    S'élève le donjon

    Des créations astrales

    Surplombant le vulgaire

    Au soir du grand plongeon,

    Et l’œuvre magistrale

    D'une femme naguère

     

    Grandement ignorée

    Éclaire de pudeur

    Ses œuvres anonymes.

    Ô femme timorée,

    Aux doigts pleins de verdeur,

    Ta plume magnanime,

     

    Embrassant une feuille,

    Écrit en ritournelles

    Un drame qui s'éclot

    Dans l'amour qui s’effeuille

    Avec l'âme éternelle

    Pleurant en vase clos.

     

    Femme, ton roman gît

    Dans les profondeurs blêmes

    Des sublimes Orphées

    Empreintes de magie ;

    En leur sein sourd l’emblème

    Des gloires étouffées.

     

    Femme, je t'adore

    Dans ces nuits que dessine

    L'ombre de ton talent ;

    Dans ta prose, j'endors

    Les journées assassines

    Qui brisent mes élans.

    David Frenkel