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  • La musique emportée

    L’air s’élève ample et somptueux
    Il plane suspendu sur les vibratos
    Au dessus d’une courée
    Avant de choir dans les mémoires

    L’architecture renvoie un bel écho
    Dans les limbes du mystérieux
    Il résonne de bonté miséricordieuse
    Le flot des notes balaie les pavés
    Il s’échoue sur les pieds des spectateurs
    Et inonde les cœurs
    Le jet des aigus monte jusqu’aux corniches
    Il tombe dans les oreilles du public
    Et fait vibrer les esprits
    L’oiseau nichant sur le fronton de l’édifice
    Gazouille avec la soprano

    L’accord plaqué du pianiste
    Accueille la diva sur le perron
    Il l’entraîne par un arpège
    Vers l’esplanade rehaussée dallée de marbre
    Son phrasé chaloupe
    Entre les respirations de la cantatrice
    L’émotion guette aux nombreuses fenêtres
    La basse d’Alberti rassure la diva
    Au détour d’une vocalise
    Elle monte jusqu’aux balustrades tréflées
    Le trille épouse l’étoile
    Il étincelle de musique

    Le clarinettiste épanche le lamento
    Sur la bouche de la fontaine
    Elle gazouille à longueur de concert
    Le drame dans une partition
    Se contorsionne au fil du vent
    Le clarinettiste se déhanche
    Les larmes du ciel pleuvent dans la courette

    L’orage emporte l’œuvre
    Sous un tonnerre d’applaudissements

    David Frenkel

     

  • Le bonheur

    La plume aspire mes sentiments

    Des larmes d’encre content ma peine

    Le stylo est ivre de mes émotions

    Il zigzague à travers mes maux

    Mon crayon pointant la blanche innocence

    La feuille vierge se marie à mon esprit

    Le crayon valse au rythme de ma main

    Sur la musique des mots doux

     

    Un bonheur prend forme

    Dans le ventre d’un chagrin

    Au sein d’un espoir

    Le sang d’une émotion fait battre mon cœur

    Le lait d’un sentiment coule dans mes veines

    La langue millénaire me berce

    Le rythme me met sur pied

    Quand le bonheur s’entoure de lettres

    La joie se met en vers

     

    Le bonheur a grandi

    Il est devenu un poème

    Qui verse l’allégresse dans l’harmonie

    Qui moule les pensées sur l’image

    Il vole de ses propres ailes

    Il ne m’appartient plus

    Le bonheur en prose se partage

    Le bonheur versifié arrose autrui

    Il glisse sur l’indifférence

    Il se rit du dédain

    Car il nous écrit des cieux

    Poème mon enfant

    Le bonheur n’est pas mien

     

    Le bonheur n’a pas d’âge

    Il vit à jamais dans une page

    Les mots sont les muscles du bonheur

    Quand les phrases soulèvent l’admiration

    Le poème est l’âme d’un ravissement

    Quand il sculpte l’indicible

    David Frenkel

     

  • Un sommet Biden-Poutine en trompe-l'oeil

    Alors que la presse est tombée en pâmoison devant la rencontre Biden-Poutine, voici les éléments qui auraient dû tempérer bien des enthousiasmes.

    Avant son rendez-vous avec Poutine, Biden, sur injonction de ceux qui lui dictent la façon de gouverner, a enlevé toute objection à la construction du pipeline Nordstream par la Russie. Cela permettra à cette dernière de vendre énormément de gaz aux pays européens, les mettant ainsi sous la dépendance de Moscou. Trump défendant les intérêts de l’Otan s'y était fermement opposé et avait même menacé la Russie de sanctions économiques. Il est à noter que la construction de ce pipeline privera l'Ukraine d'une importante source de revenus.

    Enhardi par cette dégradante soumission US, Poutine ne s’est pas privé de donner une conférence de presse internationale durant laquelle il a pu tenir des propos humiliants envers les États-Unis. Il a fait sien du « racisme structurel » et de l’insécurité qui y règnent tout en désignant les émeutes qui y ont eu lieu l’année dernière. Lors de la conférence de presse, Poutine s’est même permis d’affirmer qu’en Russie il n’y avait pas d’émeutes et d’ajouter que les Etats-Unis cachent le nom du policier assassin d’Ashley Babbit, la seule personne qui a trouvé la mort en janvier dernier au Capitole à Washington.

    Au contraire de Trump qui montrait à Poutine les lignes rouges à ne pas franchir, ceux qui contrôlent Biden en lui fournissant les réponses aux questions des journalistes préparées à l’avance1) –- il perd souvent le fil de la conversation et bredouille –-, ont laissé de côté celles concernant les liens que la Russie continue d’entretenir avec la Chine et l’Iran, alors qu’il en va de l’avenir de la paix mondiale. L’Iran dit avoir 6,5 kg d’uranium enrichi à 60 %, se rapprochant ainsi de la fabrication de la bombe atomique. Mais les personnes occultes qui dirigent  Biden ne lui ont pas mis dans la bouche une mise en garde à faire au président russe. De même n’ont-ils pas jugé nécessaire que leur fantoche proteste avec véhémence contre les deux cyberattaques russes ayant frappé les États-Unis, l’une contre un pipeline desservant la côte Est, l’autre contre une très grande entreprise de production de viande.

    Par ailleurs, ce n’est pas sans raison que ceux qui mettent Biden, le pantin, sous leur coupe n’ont pas voulu qu’il donne une conférence de presse conjointe avec Poutine, tant savaient-ils qu’il ne ferait pas le poids face à ce dernier.

    David Frenkel

    1) « Comme d’habitude, ils m’ont donné une liste de personnes que je vais appeler » – Biden dit qu’il répond aux questions d’une liste approuvée de journalistes.

    Jeff Zeleny de CNN : « Nous n’avons pas vu Joe Biden répondre aux questions sans que ses assistants lui crient d’arrêter ».