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La musique emportée

L’air s’élève ample et somptueux
Il plane suspendu sur les vibratos
Au dessus d’une courée
Avant de choir dans les mémoires

L’architecture renvoie un bel écho
Dans les limbes du mystérieux
Il résonne de bonté miséricordieuse
Le flot des notes balaie les pavés
Il s’échoue sur les pieds des spectateurs
Et inonde les cœurs
Le jet des aigus monte jusqu’aux corniches
Il tombe dans les oreilles du public
Et fait vibrer les esprits
L’oiseau nichant sur le fronton de l’édifice
Gazouille avec la soprano

L’accord plaqué du pianiste
Accueille la diva sur le perron
Il l’entraîne par un arpège
Vers l’esplanade rehaussée dallée de marbre
Son phrasé chaloupe
Entre les respirations de la cantatrice
L’émotion guette aux nombreuses fenêtres
La basse d’Alberti rassure la diva
Au détour d’une vocalise
Elle monte jusqu’aux balustrades tréflées
Le trille épouse l’étoile
Il étincelle de musique

Le clarinettiste épanche le lamento
Sur la bouche de la fontaine
Elle gazouille à longueur de concert
Le drame dans une partition
Se contorsionne au fil du vent
Le clarinettiste se déhanche
Les larmes du ciel pleuvent dans la courette

L’orage emporte l’œuvre
Sous un tonnerre d’applaudissements

David Frenkel

 

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