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Un sommet Biden-Poutine en trompe-l'oeil

Alors que la presse est tombée en pâmoison devant la rencontre Biden-Poutine, voici les éléments qui auraient dû tempérer bien des enthousiasmes.

Avant son rendez-vous avec Poutine, Biden, sur injonction de ceux qui lui dictent la façon de gouverner, a enlevé toute objection à la construction du pipeline Nordstream par la Russie. Cela permettra à cette dernière de vendre énormément de gaz aux pays européens, les mettant ainsi sous la dépendance de Moscou. Trump défendant les intérêts de l’Otan s'y était fermement opposé et avait même menacé la Russie de sanctions économiques. Il est à noter que la construction de ce pipeline privera l'Ukraine d'une importante source de revenus.

Enhardi par cette dégradante soumission US, Poutine ne s’est pas privé de donner une conférence de presse internationale durant laquelle il a pu tenir des propos humiliants envers les États-Unis. Il a fait sien du « racisme structurel » et de l’insécurité qui y règnent tout en désignant les émeutes qui y ont eu lieu l’année dernière. Lors de la conférence de presse, Poutine s’est même permis d’affirmer qu’en Russie il n’y avait pas d’émeutes et d’ajouter que les Etats-Unis cachent le nom du policier assassin d’Ashley Babbit, la seule personne qui a trouvé la mort en janvier dernier au Capitole à Washington.

Au contraire de Trump qui montrait à Poutine les lignes rouges à ne pas franchir, ceux qui contrôlent Biden en lui fournissant les réponses aux questions des journalistes préparées à l’avance1) –- il perd souvent le fil de la conversation et bredouille –-, ont laissé de côté celles concernant les liens que la Russie continue d’entretenir avec la Chine et l’Iran, alors qu’il en va de l’avenir de la paix mondiale. L’Iran dit avoir 6,5 kg d’uranium enrichi à 60 %, se rapprochant ainsi de la fabrication de la bombe atomique. Mais les personnes occultes qui dirigent  Biden ne lui ont pas mis dans la bouche une mise en garde à faire au président russe. De même n’ont-ils pas jugé nécessaire que leur fantoche proteste avec véhémence contre les deux cyberattaques russes ayant frappé les États-Unis, l’une contre un pipeline desservant la côte Est, l’autre contre une très grande entreprise de production de viande.

Par ailleurs, ce n’est pas sans raison que ceux qui mettent Biden, le pantin, sous leur coupe n’ont pas voulu qu’il donne une conférence de presse conjointe avec Poutine, tant savaient-ils qu’il ne ferait pas le poids face à ce dernier.

David Frenkel

1) « Comme d’habitude, ils m’ont donné une liste de personnes que je vais appeler » – Biden dit qu’il répond aux questions d’une liste approuvée de journalistes.

Jeff Zeleny de CNN : « Nous n’avons pas vu Joe Biden répondre aux questions sans que ses assistants lui crient d’arrêter ».

 

 

 

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