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  • Actualité Gazaouï et une piqûre de rappel

    On vient d'apprendre que lorsqu'une cargaison d'aide humanitaire et civile jordanienne traversait le point de passage de Kerem Shalom vers la bande de Gaza, trois obus de mortiers ont été tirés depuis cet endroit vers le point de passage (I24news, ce jour à 14h49). Lorsque je lis que  L’ONU et les ONG déplorent les bombardements qui détruisent habitations, infrastructures et hôpitaux, entravant lourdement leur travail sur le terrain, alors que le gouvernement israélien affirme, preuves à l'appui que des roquettes y sont cachées, je dénonce la partialité des dites organisations. J'aurais tant souhaité que nos médias en fasse part, et j'aurais tant attendu de l'ONU et des ONG qu'ils mettent le doigt sur le vrai problème, à savoir le Hamas et le Djihad islamique. Il  est inconcevable que ceux qui déplorent les actions défensives d'un pays recevant à la figure des milliers se roquettes depuis une semaine ne veuillent pas regarder les choses en face, et s'élever contre les groupes terroristes qui soumettent 2 millions d'habitants à l'ambition d'éradiquer Israël, quitte à les offrir en martyr au bombardement de ce dernier.

    Et une autre information que vous ne lirez nulle part : Une roquette sur sept tirée par le Hamas atterrit à Gaza. Au total, 439 roquettes ont été tirées de Gaza sur Gaza, tuant au moins 20 Palestiniens à Gaza. Le Hamas doit être tenu pour responsable de ces meurtres, selon Bassem Eid, militant palestinien pour les droits de l’homme.

    Pour continuer avec l'actualité, je vous offre une piqûre de rappel servant à vous rafraîchir la mémoire. Voici l'enchaînement des événements ayant abouti à dresser deux communautés, les arabes et les juifs, l’une contre l’autre. La récente montée de la violence a commencé au début du Ramadan avec une tendance inquiétante sur TikTok, des Arabes agressant les Juifs et le filmant. Alors, ne mettre en avant que les agressions qui répondaient à celle des Arabes est diablement malhonnête. 

    Les violences récentes des arabes d’Israël sont liées à la conviction du Hamas de pouvoir déstabiliser Israël depuis l''intérieur. Il est vrai aussi que le manque de réaction du gouvernement israélien, son attitude pacifique marquée par l'autorisation de transfert de fonds du Qatar aux dirigeants terroristes de la Bande de Gaza, et cela nonobstant leurs incessants lancers de ballons incendiaires et de roquettes causant d'énormes dégâts à la paysannerie du Sud d'Israël et provoquant des traumas aux habitants de cette région, si ce n'est plus, a encouragé le Hamas et le Djihad islamique à poursuivre leur sinistre plan.

    Les arabes d’Israël qui continuent à ce jour de se considérer plutôt comme palestiniens que comme israéliens, se sont laissés prendre dans les rets des intentions des deux groupes terroristes. Mais ne perdons pas espoir, car Loin du champ de bataille, c’est à la Knesset (l’Assemblée Nationale israélienne) que l’on assiste à un tsunami politique, de nature à changer radicalement les relations entre arabes et juifs en Israël, voire au-delà. Les membres des partis arabes, bien qu’ayant la citoyenneté israélienne et jouissant des mêmes droits que leurs compatriotes juifs ou druzes par exemple, reprennent habituellement la rhétorique antisioniste palestinienne. Toutefois, rompant avec cette tradition, Mansour Abbas, député arabe à la Knesset et chef du parti Raam a décidé de jouer pleinement la carte de la démocratie israélienne. Il est prêt à soutenir une coalition de droite ou de centre gauche pour défendre les intérêts de sa communauté, au même titre que d’autres mouvements politiques en Israël, tels que les partis juifs orthodoxes ou les sionistes religieux. Il est loin d’être un idéaliste naïf puisqu’il est issu de la mouvance islamiste. Pragmatique, après des années de lutte stérile, il a compris que les israéliens étaient là pour rester et que l’Etat Hébreu était désormais accepté par un nombre croissant de pays au Moyen-Orient.

    Par ailleurs, je vous mets en copie un article qui prend le contre-pied de bien des affirmations que l’on peut lire un peu partout dans les médias mainstream.

    David Frenkel

    Terre-des-Juifs.com  Par le major général (res.) Gershon Hacohen  19 mai 2021

    BESA Center Perspectives Paper n ° 2042, 19 mai 2021

    RÉSUMÉ EXÉCUTIF: Le carnage perpétré par les Arabes d’Israël pour soutenir le Hamas, à un moment où l’organisation terroriste islamiste lance des milliers de missiles sur les centres de population d’Israël, n’est rien de moins qu’une tentative nationaliste (et islamiste) de subvertir l’État juif.

    Le gouvernement et les politiciens israéliens ont peur de caractériser les hordes d’émeutiers arabes qui se déchaînent dans les villes et villages d’Israël comme un ennemi intérieur. Après tout, ce sont des citoyens israéliens à part entière.

    Le principal obstacle à cette qualification réside dans l’asymétrie créée au fil des ans entre Juifs et Arabes en Israël. Succombant à des décennies de lavage de cerveau systématique par les champions de la «religion des droits de l’homme», de nombreux juifs israéliens ont substitué l’aspiration à une société civile égalitaire à leurs sentiments nationaux et patriotiques à un moment où leurs compatriotes arabes sont devenus de plus en plus nationalistes et radicalisés. Attribuant à tort leur propre vision du monde et leurs valeurs à leurs homologues arabes, de nombreux Juifs éduqués considèrent le carnage actuel comme un corollaire de la frustration du secteur arabe face à sa (supposée) discrimination et marginalisation. Cela fait écho aux conclusions de la commission d’enquête Orr, qui a enquêté sur les racines des troubles de 2000 semés par les citoyens arabes d’Israël en soutien de la vague de guerre terroriste déclenchée peu de temps auparavant par Yasser Arafat (sous le nom édulcoré “d’Intifada  al-Aqsa » ).

    Ce pronostic ne pouvait pas être plus éloigné de la vérité, d’autant plus que l’explosion actuelle de violence survient après une décennie d’efforts gouvernementaux sans précédent pour améliorer la situation socio-économique de la communauté arabe, qui ont abouti à investir un plan d’aide global de15 milliards de shekel (3,8 milliards de dollars) sur cinq ans. Dans ce cadre, de vastes étendues de terres domaniales du Néguev et de la Galilée ont été vendues à des localités arabes à une fraction de leur prix de vente aux localités juives, et des ressources substantielles ont été investies dans le système social et éducatif arabe.

    Et pourtant, il est difficile pour de nombreux juifs israéliens de reconnaître la violence arabe de masse pour ce qu’elle est et ce qu’elle présage: un soulèvement nationaliste (et islamiste) provenant non pas du manque de droits ou d’opportunités mais du rejet d’un statut de minorité qui est considéré comme une domination illégale par un envahisseur extraterrestre qui doit être supplanté. À cet égard, l’explosion actuelle, bien plus que celle qui la précède en octobre 2000, renvoie les Juifs israéliens à novembre 1947, alors qu’ils devaient se battre pour leur existence souveraine.

    Bien pire. Pour de nombreux Juifs, les vues des synagogues et des séminaires religieux en feu, des rouleaux de la Torah profanés, des magasins saccagés et des maisons pillées, sans parler de la violence gratuite infligée à des citoyens pacifiques, simplement parce qu’ils sont Juifs, font écho à des souvenirs douloureux des périodes sombres de la période de l’histoire juive récente : du pogrom de Kishinev de 1903, à la Nuit de Crystal (Kristallnacht) nazie de 1938, en passant par le Bagdad Farhud de 1941.

    Mais alors que ces atrocités passées reflétaient la faiblesse perpétuelle de la condition juive d’exil millénaire en tant que minorité permanente,1 sensible à la brutalité fantaisiste et à la rapacité des majorités dominantes, aucune excuse de ce genre n’existe dans la situation actuelle où les Juifs constituent la majorité dans leur propre état reconstitué en la patrie ancestrale.

    Que les Juifs israéliens doivent maintenant craindre pour leur sécurité physique, sinon pour leur vie, tout en se déplaçant dans leurs propres villes, à un moment où leur État possède un formidable système de sécurité et l’une des armées les plus respectées au monde, ce n’est pas seulement une humiliation personnelle et nationale inacceptable mais une perte totale de souveraineté qui met en péril tout le renouveau national juif.

    On ne saurait trop insister sur l’urgence de réaffirmer sans délai l’autorité et la gouvernabilité de l’Etat, d’abord et avant tout en clarifiant en des termes non équivoques les prérogatives et les frontières de la minorité arabe dans l’Etat juif. Ce n’est rien de moins qu’une guerre pour l’existence nationale.

    Il s’agit d’une version modifiée d’un article publié dans Israel Hayom le 18 mai.

    Le major général (res.) Gershon Hacohen est chercheur principal au Centre d’études stratégiques Begin-Sadat. Il a servi dans l’armée israélienne pendant 42 ans. Il a commandé des troupes dans les batailles avec l’Égypte et la Syrie. Il était auparavant commandant de corps et commandant des collèges militaires de Tsahal.

    besacenter.org

     

     

  • Charles Enderlin, parlons-en 

    Une séquence, filmée le 30 septembre 2000 au carrefour de Netzarim dans la bande de Gaza, a prétendu à l’assassinat, par l’armée israélienne, du petit Mohammad al-Dura, 12 ans, dans les bras de son père. Ces images vont faire le tour du monde et provoquer, partout, la même émotion, avant d’être remontées et reprises en boucle par la propagande arabe. L’affaire du petit Mohammed est resté gravée dans les esprits, et sur tous les outils de communication édités par les dictateurs propagandistes de pays arabes. 

    Les images ne sont pas convaincantes, mais le commentaire par Charles Enderlin, correspondant d’A2 « progressiste » et « engagé », est péremptoire et définitif, malgré le fait qu’il n’était aucunement témoin des évènements qu’il commentait : « l’enfant est mort sous les balles israéliennes ! ». A2 va en profiter pour faire circuler cette accusation. commode présentant enfin l’éternel bouc émissaire comme le vrai coupable du crime le plus atroce . Charles Enderlin n’a effectué aucune vérification avant de diffuser ce reportage, et comme un imbécile heureux, il a raconté ce qu’on lui a dit de raconter. Il n’était pas sur place, mais il a affirmé que les israéliens ont intentionnellement tiré sur al Dura et son père – il emploie le mot cibler.

    le 21 octobre 2010, l’État d'Israël a pris officiellement position dans l'affaire al Dura. Dans un communiqué du Bureau du Premier Ministre israélien,, Netanyahu accusait Charles Enderlin de mise en scène. « Tsahal n'a pas tué Al Dura, les médias doivent vérifier leurs sources », disait le communiqué. D’ailleurs, France 2 n’avait jamais soumis à examen approfondi les assertions émises à l’encontre des Israéliens.

    Que ceux qui souhaitent que la vérité éclate un jour se rassurent : le livre d’Esther Schapira et Georg Hafner (auteurs de deux documentaires sur l’affaire dont le plus récent est « L’enfant, la mort et la vérité ») a été publié en français le 30 septembre 2015, pour commémorer les 15 ans de la diffusion par France 2 de la mise en scène de la « mort » de Mohamed al Dura. Charles Enderlin a diffusé la plus grande imposture médiatique des temps modernes.

    Et pour en revenir Texte publié par Charles Enderlin le 3 février 2006 dans le journal "Le Monde" sous le titre « QUAND ISRAEL FAVORISAIT LE HAMAS » que Gorgui Ndoye, republie ce jour, ici, sur son blog, je le réfute totalement pour cette simple raison : L’auteur veut mettre en avant la responsabilité des dirigeants israéliens, et pour se faire, il s'étale en long et en large sur une période allant de 1976 à 1987. Or, la charte du Hamas prévoyant l’éradication de l’État juif ne fut publié qu’en août 1988. Les dirigeants israéliens ne pouvaient donc se rendre compte du danger que représentait ce Hamas qui perpétua des attentats après les accords d’Oslo en 1993 afin de les torpiller.

    Au vu donc de ce qui précède l’article de Charles Enderlin n’est guère crédible.

    David Frenkel

     

     

     

  • Des faits qui contredisent les propos du Dr Yasser Abou Jamei, traduits par Carol Scheller

    Je vous reproduis des extraits sidérants du du Dr Yasser Abou Jamei, apparus sur Facebook et Twitter le 14 mai, et qui ont été traduits par Carol Sheller :

    Nous, les Palestiniens, avons vécu des décennies d’humiliation, d’injustices et de mauvais traitements. En 1948, nous avons été expulsées de notre terre…

    Faire part d’un drame, sans l’étayer par au moins un fait, relève de la propagande. Aussi, ce docteur ce garde bien de dire que ce sont cinq armées arabes qui en 1948 ont déclenché (après avoir refusé le plan de partage de l’ONU qui attribuait aux arabes l’entière Judée Samarie) la guerre contre Israël, pays nouveau-né, sous le slogan « Jetons les juifs à la mer ». Afin qu’ils ne se mettent pas en travers pour qu'ils puissent accomplir leur basse besogne, les responsables ont demandés aux habitants arabes du pays de le quitter, ils pourront y revenir aussitôt leur mission accomplie. (voir à ce sujet le témoignage en 1951 d’un journaliste travaillant pour le journal Le Monde, et que je vous fais part in extenso1).

    ...on nous avait promis un Etat souverain sur un cinquième du territoire original de ui nonotre patrie. Cette décision a finalement été acceptée dans les années 1990 par les Palestiniens qui croyaient à une solution à deux Etats.

    Je rafraîchis la mémoire de ce docteur en lui rappelant que si la solution à deux États à échouée ce fut par la faute de l’OLP qui désirait submerger Israël de plus de 5 millions de réfugiés, et dont le statut se transmet de génération en générations. L'OLP désirait par cette exigence créer de facto un deuxième Etat palestinien.

    ... Nous voyons une Cisjordanie divisée et occupée par des centaines de milliers de colons…

    Ce preux docteur ne peut s’en prendre qu’à la Jordanie qui a déclarée la guerre à Israël en 1967. Si telle n’avait été le cas, la Judée Samarie, faussement appelée la Cisjordanie, aurait toujours appartenu à la Jordanie !

    Nous voyons la bande de Gaza sous blocus depuis plus de 14 ans…

    Cela est un mensonge éhonté, car des tonnes de marchandises provenant d’Israël traversent régulièrement la frontière. Seul est appliqué un embargo israélien sur les matières premières pouvant servir à renforcer un arsenal militaire dirigé contre Israël. Mais malgré tout…

    ...Il y a une semaine, des colons israéliens ont commencé à s’attaquer au quartier de Cheikh Jarrah,..

    Cela docteur, est archi-faux, il s’agissait d’une menace d’expulsion, à la suite d’un non-paiement de loyer. La Cour suprême israélienne rendra son verdict le 8 juin prochain (voir à ce sujet un de mes derniers billets).

    Un des soirs les plus sacrés du mois de Ramadan, Israël a décidé d’expulser des dizaines de milliers de croyants venus simplement pour prier à la mosquée Al-Aqsa...

    C’est de la désinformation par omission, docteur ! Référez-vous au fil de l’actualité, et vous constaterez que ces croyants jetaient des pierres sur les policiers depuis le Mont du Temple (voir aussi à ce sujet un de mes derniers billets).

    Pendant que nous manifestions à Akka, Jaffa, Nazareth, et en Cisjordanie, des roquettes ont été tirées depuis Gaza pour demander que cessent les atrocités à Jérusalem...

    Vous vous rendez compte docteur de l’énormité de vos propos : On vise aveuglement des civils, même si cela pourrait atteindre des arabes israéliens, afin que cesse les atrocités qui n’ont été que le dispersement de ceux qui attaquaient les gendarmes israéliens. Il vaut mieux être aveugle que de lire de telles énormités.

    L’armée israélienne a réagi en attaquant Gaza... Cette fois-ci, il y a eu plus de 100 morts, y compris au moins 28 enfants… etc.

    Ce que vous feignez d’ignorer, docteur, c’est que les pauvres Gazaouis servent de boucliers humains afin d’assouvir la soif assassine d’un Hamas qui en s’emparant de manière sanglante de Gaza s’est juré, et suivant en cela sa charte, d’annihiler l’État juif. Et je me permets de vous faire part des paroles de l’ancien commandant de l’armée britannique qui a également dirigé l’équipe chargée du terrorisme international au sein du Cabinet Office du Royaume-Uni et qui est un spécialiste des relations internationales et des affaires militaires. Voici un large extrait de ce qu’il a écrit pour donner son point de vue sur l’offensive actuelle d’Israël contre le Hamas :

    « Le Hamas ne fait pas le poids face à l’armée israélienne et pourrait être vaincu rapidement et à moindre coût par une force militaire brutale et écrasante, si ce n’était de la nécessité pour les Israéliens de minimiser les pertes civiles. Le Hamas le sait. Au cours des nombreuses années de conflit à Gaza, la majorité des médias du monde ont rapporté avec enthousiasme la mort de civils palestiniens comme s’ils étaient l’objet délibéré de la guerre sans pitié d’Israël.… L’ignorance délibérée combinée à la malveillance m’ont toujours coupé le souffle. Chaque commission d’enquête a déterminé la culpabilité d’Israël avant même de se réunir pour la première fois.… Pendant ce temps, les multiples crimes de guerre réels du Hamas ont été écartés. Les forces de défense israéliennes ont fait tout ce qu’elles pouvaient pour limiter au maximum les pertes civiles en choisissant des cibles où le nombre d’innocents serait le plus faible possible…… Comme lors des précédents conflits à Gaza, elles ont diffusé des émissions de radio en arabe, envoyé des SMS et même téléphoné aux civils à l’intérieur de la Bande pour les avertir de l’imminence des frappes…… Des habitants de Gaza ont donné des interviews qui le confirment (Gatestone Institute). » Il cite notamment un chiffre largement connu des spécialistes, à savoir que sur les 2 000 roquettes qui avaient été tirées à la date où il écrivait (hier, 15 mai 2021), environ 400 avaient fait long feu et atterri à l’intérieur de Gaza, tuant des civils que le ministère de la Santé gazaoui s’est empressé d’attribuer à Israël. L’expertise du Colonel Kemp est très mal vue par les médias, pas seulement parce qu’elle souligne leur ignorance crasse, mais parce qu’elle parle du réel et contredit, donc, les mythes qu’ils répandent (Mabatim Info).

    Alors, docteur, Yasser Abou Jamei, REVOYEZ DONC VOS CLASSIQUES !

     

    David Frenkel

    1) Là où Le Monde explique qu’Israël n’a pas chassé les Palestiniens, n’a pas volé leurs terres, et n’a pas colonisé la Palestine.

    Grincez des dents : la source est impeccable, indiscutable, insoupçonnable de parti-pris sioniste. (J’ai mis en gras les parties importantes, et mes commentaires sont entre crochets).



    Jéricho, avril. – La Jordanie est formée de montagnes arides et de déserts. Des routes en lacet gravissent les collines escarpées et rocailleuses et, à l’exception de quelques Bédouins nomades et de quelques villageois montés sur leurs mules, seules les jeeps de la Légion arabe sillonnent la campagne. En descendant au-dessous du niveau de la mer jusqu’au paysage étrange et lunaire de la mer Morte, on arrive à une vaste étendue sablonneuse qui précède Jéricho et où plus de vingt mille réfugiés, entassés sous des tentes, sont abandonnés sur le sable brûlant. Ils sont là depuis plus de deux ans.
    Sans occupation utile, sans espoir pour l’avenir, ils font la queue trois fois par jour pour la soupe ou pour leurs rations, ils discutent autour des tentes et écoutent les tirades provocantes des vieux mukhtars de village ou des agitateurs professionnels. Déambulant sans but, entourés de ce paysage inhospitalier et nourris de la propagande incessante des notables du camp, leur nervosité croît de jour en jour, jusqu’au moment où leur amertume trouve un exutoire dans des violences dangereuses.
    A Naplouse, parmi les olivaies de Samarie ; autour d’Ammam ; dans les grottes de Bethléem ; dans l’ombre de la mosquée d’Omar à Jérusalem, des centaines de milliers de réfugiés attendent, dans des campements infects et sous des tentes en lambeaux, le jour où, dans le sillage des armées vengeresses de la Ligue arabe, ils retourneront chez eux. C’est ce qu’on leur fait croire dans tous les camps qui parsèment la carte de la Jordanie et partout la tension monte à mesure que les jours passent sans apporter de changement à leur existence sans but.
    Il y a quelques jours un fonctionnaire de district a été assassiné par des réfugiés surexcités. Pas loin d’ici, dans un autre camp, les magasins d’approvisionnement ont été mis au pillage par une foule furieuse et il circule de mauvaises rumeurs d’armes cachées dans les camps, de violences et d’agitation croissante.
    Où qu’on aille dans ce pays c’est partout la même histoire. Les réfugiés groupés dans les villes et les villages connaissent souvent des conditions encore pires que ceux des camps, qui reçoivent du moins quelques soins médicaux et hygiéniques.
    Pour comprendre les origines de ce problème terrifiant, il est nécessaire de se reporter à l’époque de la lutte, en 1948.
    On peut poser mille fois la question de savoir pourquoi ces gens ont quitté leurs foyers de Palestine, on obtiendra mille réponses différentes. Certains ne voulaient pas vivre dans un État juif ; d’autres ont fui la bataille et, une fois celle-ci terminée, n’ont jamais trouvé l’occasion de rentrer chez eux. Beaucoup plus nombreux sont ceux qui sont partis parce qu’on leur avait dit que c’était pour quelques jours, quelques semaines au plus, et qu’ils reviendraient avec les armées arabes triomphantes pour retrouver plus qu’ils n’avaient jamais possédé.
    [Cette mention est d’une grande importance. Les Arabes de Palestine disent aujourd’hui – et c’est le narratif que reprennent les médias – qu’ils ont été chassés de leurs terres par les Juifs colonisateurs. Mende dit qu’il n’en est rien. De nombreux historiens et commentateurs de premier plan, à qui les colonnes des journaux sont généralement interdites, confirment cette réalité que ce sont les nations arabes qui ont demandé aux habitants de Palestine partir pour laisser le champ libre à leurs armées afin d’exterminer les juifs. Et cette réalité détruit l’argument qu’Israël est un Etat colonisateur]
    La plupart d’entre eux n’avaient rien à perdre de toute façon ; ils travaillaient comme ouvriers agricoles chez des propriétaires arabes, et n’avaient fait qu’obéir, comme toujours, aux ordres de leurs supérieurs. Lorsque le flot des réfugiés eut franchi la ligne qui devait devenir la frontière israélienne, les États arabes se trouvèrent débordés, et, avec la coopération d’organisations bénévoles, les Nations unies durent se mettre de la partie.

    Les efforts de l’U.N.R.W.A.

    En 1950 l’Office de secours et de travaux pour les réfugiés de Palestine (U.N.R.W.A.), ayant à sa tête un Canadien, le général Kennedy, assisté du représentant de la Grande-Bretagne, Sir Henry Knight, prit l’affaire en main. La succession était lourde. La Jordanie à elle seule avait plus de 450 000 réfugiés, le Liban 120 000, et la Syrie 80 000. Dans le « couloir de Gaza » – bande de terre stérile de 40 kilomètres de long sur 6 kilomètres de large, attenante à l’Égypte – deux cent cinquante mille personnes sont entassées dans l’un des camps les plus sinistres que notre monde, pourtant si tourmenté, ait jamais connus.

    Mais les secours matériels, lorsqu’ils viennent seuls, ne font que démoraliser et d’autres décisions s’imposaient. L’établissement définitif (re-settlement) des réfugiés semblait encore impossible étant donnée l’atmosphère générale. L’U.N.R.W.A. fut autorisé à organiser en même temps que les secours des travaux destinés à procurer une occupation utile aux malheureux habitants des camps. La construction des routes et quelques projets insignifiants mis à part, les « travaux » se heurtèrent à des difficultés. En 1950, 17 % seulement des fonds de l’U.N.R.W.A. ont été dépensés à créer des occupations utiles pour les réfugiés, contre 70 % consacrés aux rations ; et cependant les pays où vivent ces réfugiés ont un besoin criant de bonnes routes et de travaux publics de toute sorte.
    En novembre 1950 l’O.N.U. donnait son approbation à un projet d’installation définitive des réfugiés dans les pays arabes et en Israël, sans préjudice de leur droit de retourner chez eux ou de recevoir une compensation pour la perte de leurs biens. Encore une fois, des forces apparemment plus puissantes que l’U.N.R.W.A. s’opposèrent à ce progrès.
    [Dès 1950, « des forces plus puissantes » que l’ONU sacrifient les réfugiés de Palestine pour en faire l’arme éternelle contre Israël qui dure jusqu’à aujourd’hui, en s’opposant à leur permettre de s’installer définitivement dans les pays arabes et en Israël]
    Pour 1950-1951 l’U.N.R.W.A. avait demandé 54 millions de dollars, mais 43 millions seulement ont été souscrits, principalement par les U.S.A., la Grande-Bretagne et la France. Les pays du Moyen-Orient ont promis moins de 2 millions.

    Pendant ce temps un certain nombre de choses se sont éclaircies.
    • Menacé chaque jour par la presse arabe d’un « second round » de la guerre, Israël ne tient pas, cela se comprend, à laisser rentrer un grand nombre d’Arabes qui pourraient former une cinquième colonne en puissance dans un État dont les Arabes se refusent à reconnaître les frontières.
    • En second lieu, malgré leurs déclarations charitables, les États arabes n’ont pas bougé le petit doigt pour permettre aux réfugiés de s’établir chez eux.
    • Troisièmement, l’U.N.R.W.A. s’est montré incapable de faire quoi que ce soit d’effectif pour l’intégration de ces malheureux dans un système nouveau et définitif.
    Cependant la question des huit cent cinquante mille réfugiés prend les proportions d’un grave problème international. (Il faut noter toutefois qu’en face des chiffres cités à la Chambre des Communes le dernier rapport des Nations unies sur le Moyen-Orient ne mentionne que 726 000 réfugiés arabes.) C’est un brandon qu’il est dangereux de laisser traîner dans une région déjà explosive d’un monde livré à la guerre froide, et qui menace la stabilité de toute la Méditerranée Orientale.

    La seule solution : l’établissement des réfugiés

    A l’heure actuelle tout le monde est d’accord pour reconnaître que l’établissement des réfugiés est la seule solution.
    Les Nations unies ont proposé à cet effet une résolution ; le même principe a été accepté à la Chambre des communes. Le roi Abdullah a proclamé que la Jordanie était prête à accueillir les réfugiés comme citoyens permanents. L’ouest du royaume comporte quantité de terres cultivables qui demandent des bras, et tous les pays arabes ont une population nettement insuffisante. Et pourtant, s’il est un mot qu’on ne prononce actuellement en Moyen-Orient qu’à voix basse et avec terreur, c’est bien celui d’ « intégration ». Aucun officiel n’ose s’en faire le champion ; nul politicien ne la soutiendrait, et, apparemment, nulle grande puissance n’a le courage de la reconnaître pour l’un de ses buts.

    L’un des jeunes bureaucrates grassement payés que l’U.N.R.W.A. entretient à Beyrouth – un de ces fonctionnaires internationaux dont l’idéalisme s’accroche obstinément à des illusions – me racontait qu’il y a quelques mois il avait organisé dans un des camps de réfugiés la culture des légumes autour des tentes. Occuper ces gens tout en ajoutant à leurs maigres rations quelques légumes frais lui avait semblé une excellente idée. Quelques semaines plus tard arrivait du quartier général une sévère réprimande : « Arrêtez immédiatement opération carré légumes… ». « La raison ? », demandai-je, désireux d’obtenir quelques éclaircissements. « Cela sentait l’intégration… ». Il haussa les épaules.
    Ce tout petit exemple, qui n’a rien d’exceptionnel, vient à l’appui de la thèse largement répandue selon laquelle les Nations unies dépenseraient de grosses sommes d’argent pour créer un problème des réfugiés plutôt que pour le résoudre. Ville après ville, camp après camp, j’ai demandé aux chefs de district et aux responsables des camps à combien de réfugiés ils avaient permis de s’établir au cours de l’année écoulée ; partout, sans exception, la réponse a été « aucun ».

    La peur de l’ « intégration »

    Un Arabe instruit, actuellement employé par l’U.N.R.W.A., m’a montré un dossier contenant des suggestions, toutes repoussées, pour l’établissement de ses frères.
    Tout ce qui reste de son enthousiasme c’est le sourire cynique avec lequel il fait allusion à la « haute politique », et qui s’accompagne d’un haussement des épaules contagieux. Sur les 800 600 dollars dépensés chaque mois pour les réfugiés, pas un n’a servi jusqu’à ce jour à engager un seul individu dans la voie d’une vie nouvelle. Comme pour montrer ce qu’il est possible de faire, même avec des fonds insignifiants mais avec une sincère bonne volonté, – et des moyens de fortune mendiés aux quatre coins du monde, – l’U.N.E.S.C.O. a créé dans les camps des écoles et des centres d’apprentissage dans lesquels, miraculeusement à l’abri de la bureaucratie de Beyrouth, on essaie d’enseigner le métier de charpentier, celui de cordonnier, et d’autres tout aussi utiles, à de jeunes Arabes au regard brillant d’intelligence. Sans cela ces enfants seraient condamnés à partager le désœuvrement et la décomposition morale de leurs aînés.

    Où est l’explication ? Qui est responsable de cette curieuse impasse ?
    Richard Crossman, député travailliste, qui se trouvait ici il y a quelques jours, a essayé de donner une réponse à ces questions au cours du débat du 15 mars à la Chambre des communes.
    « …Tant que nous compterons sur l’O.N.U. pour faire quelque chose de sérieux pour l’établissement des réfugiés, nous ne ferons que nous leurrer, car l’O.N.U. est une organisation politique », a-t-il déclaré.
    « Il y a la Ligue arabe et toute la politique de la Ligue arabe… La Ligue arabe a besoin du problème des réfugiés pour maintenir la cohésion contre Israël.. L’établissement des réfugiés la priverait de son sujet de plainte le plus important. En second lieu, une paix entre la Jordanie et Israël serait des plus embarrassantes, du point de vue de la Ligue arabe, en levant l’embargo sur Israël… Tel est, me semble-t-il, l’impasse à laquelle nous nous trouvons acculés… »

    Loin de Westminster, à quelques kilomètres d’ici, un Arabe, personnage officiel de l’un dos camps, me disait la même chose en d’autres termes :
    « Si j’avais eu les millions que l’O.N.U. distribue ici, il y a longtemps que le problème serait résolu. Ce pays est immense, il ne manque pas de terre… Si seulement les pachas voulaient permettre aux réfugiés de s’y installer… », et il fit un geste large de ses deux bras.
    « Regardez ce qu’ils font de l’autre côté… Le problème qui se pose à eux est encore plus vaste, et ils arrivent à le résoudre… » – et il désignait du doigt, par delà les collines, la frontière israélienne.
    Il nous fallut en rester là, car des camions bringuebalaient sur la route, chargés de caisses portant l’inscription O.N.U., et les enfants s’alignaient pour la distribution quotidienne de lait. La psalmodie du Coran se tut brusquement : c’était l’heure du repas… (A suivre.)

                 SOURCE : Patrick Grumberg (Dreuz Info)