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  • Nombre de faussetés et de non-dits...

    Je lis dans un billet intitulé Gaza/Israël: nouvelles frappes israéliennes vendredi matin publié sur le blog de la Tribune de Genève : "À 21 h 25 jeudi soir, les militants palestiniens ont lancé leur première attaque à la roquette " Dois-je rappeler au journaliste qui a rédigé ce billet que les tireurs de roquettes sont des terroristes. Qu'ils soient membres du Jihad islamique ou qu'ils soient même membres du Hamas, pas d'importance, l'Union Européenne a aussi classé ce dernier comme terroriste. Alors, de grâce n'utilisons pas un vocabulaire édulcoré lorsqu'il s'agit de nommer des individus qui au nom de l'Islam veulent libérer la "Palestine" de toute présence juive.

    Par ailleurs, et là je m’adresse aux deux agences de presse AFP et ATS qui sont la source recopié sur nombre de journaux : diantre, lorsque vous rapportez les guerres que se livrent le Hamas et Israël, veuillez a) ne pas utiliser des mots inappropriés, et b) divulguer les informations qui pourraient former l’opinion des lecteurs.

    En prenant par exemple l’article intitulé Conflit israélo-palestinien Nouvelles représailles israéliennes contre Gaza,1)  je lis :

    1) ...Israël a aussi resserré son blocus sur Gaza, en vigueur depuis plus d’une décennie…, puis quelques lignes après ...et en fermant le seul point de passage des marchandises entre Gaza et Israël... Tous lecteurs lambda pourraient se demander, sachant qu’un blocus signifie que l’on empêche toute relation commerciale avec l'extérieur, comment peut-on parler d’un blocus en vigueur depuis plus d’une décennie si Israël vient de fermer le point de passage de marchandises entre Gaza et Israël ? Pensons aux lecteurs qui s'arrêteraient au mot "blocus". Ils pourraient se faire une fausse idée de la situation que l’État hébreu impose à Gaza

    2) ...Mais la trêve prévoyait aussi...l’octroi de permis de travail en Israël à des ouvriers gazaouis… Or, quelques lignes plus loin, il est écrit : ... Le Hamas a demandé de doubler, à 10’000, le nombre d’ouvriers gazaouis pouvant traverser en Israël pour y travailler… Ce qui sous-entend que des permis de travail sont déjà octroyés aux Gazaouis. Ceux qui ne lisent pas l’article en son entier, et il y en a, pourraient croire qu’Israël ne délivre aucun permis de travail.

    En outre, l’article mentionne l’aide financière attendue du Qatar, mais il n'y est pas fait mention de la suspension des versements des salaires par l’autorité palestiniennes aux 41 % des actifs qui travaillent pour elle dans la Bande de Gaza.

    Il est vraiment déplorable de constater le nombre de faussetés et de non-dits qui circulent dans les articles consacrés aux guerres que doit livrer Israël à un groupe terroriste qui jure de l’annihiler, et qui s’est emparé d’un territoire qu’Israël a libéré dans un geste de paix.

    Par ailleurs, jamais je n’ai lu un article relatant le danger que représente le Hamas non seulement pour Israël, mais aussi pour une population pouvant servir de bouclier humain en cas d'attaques israéliennes. Nombre de roquettes sont tirées depuis les zones urbaines. Également ne trouve-t-on sur aucun de nos journaux imprimés ou numérisés un écrit signalant la paupérisation de la population gazaoui par une entité terroriste qui non seulement se sert de la largesse internationale à des fins d'enrichissement personnel de la hiérarchie, mais préfère investir dans l'arsenal militaire que de les investir dans des infrastructures au service des habitants.

    1) https://www.tdg.ch/nouvelles-frappes-disrael-sur-la-bande-de-gaza-910354365841

    David Frenkel

     

  • Le dramatique échec de la Suède

    La Suède qui pensait être plus intelligente que les autres nations au point de refuser le confinement et autres impositions sanitaires doit faire face à une réalité cauchemardesque. En effet, selon une étude publiée mardi (1) dans le Journal of Royal Society of Medicine, qui a scruté les taux d’infection dans ce pays en regard à d’autres pays voisins et analogues, la durabilité d’une contamination et la létalité sont nettement plus élevées en Suède. Ces taux dépassent largement ceux observés au Danemark, en Finlande et en Norvège dont les dispositions du prompt confinement semble avoir été plus opérant pour enrayer l’épidémie. En effet, par comparaison avec les autres pays nordiques, ses proches voisins, les chiffres de la Suède par rapport à 1 million d’habitants sont ô combien plus tragiques selon le tableau suivant :

    Suède : 574 morts

    Danemark : 107 morts

    Norvège :48

    Finlande 60.

    Et que l'on ne me sorte pas des théories du genre "Vous vous appuyez sur des chiffres sans connaître comment ils sont pris dans les statistiques" ou encore "Ils ne reflètent pas la réalité des populations qui dépendent de nombre de facteurs mis de côté". Car primo, c'est douter du sérieux d'une revue phare de la Société Royale de médecine réputée pour son indépendance éditoriale. Et secundo, c'est la même population scandinave. Tertio, dire qu'elles dépendent de nombre de facteurs mis de côté, sans pouvoir préciser lesquels, relève de la rhétorique généraliste pour masquer le manque d'arguments.

    La stratégie suédoise qui tablait sur l’immunité collective est donc un dramatique échec dû au constat suivant : ce que l’on sait du Covid19 est diablement moindre de ce que l’on ignore de lui. Dans ces conditions, il faut suivre la logique de la non-prolifération qui commande d’éviter, dans toute la mesure du possible, d’exposer autrui à un risque contagieux. Pour s’être aventurée dans une théorie plus risquée que celle du confinement, la Suède en paie hélas le prix.

    1) https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0141076820945282

    David Frenkel



  • Réflexions (IV) Tout dépend...

    La qualité n’est pas toujours une vertu, et le défaut n’est pas toujours un vice. Je vous en donne quelques exemples. Être magnanime envers un malfrat relève de l’inconscience criminelle quand on connaît le risque de récidive de l’individu. la jalousie émanant d’un homme doté de grandeur morale devient émulation, elle peut engendrer de nobles choses. Il en est de même de la haine, elle peut être vilaine ou saine. Elle est vile lorsqu’elle est gratuite, qu’elle se déploie contre autrui sans que son auteur ait eu à pâtir de celui-ci. Le racisme se définit par la détestation arbitraire d’un non-moi perçu à travers la couleur d’une peau, la foi d’une croyance ou d’une nationalité, bref, par tout ce qui est perçu à travers le prisme des différences culturelles et physiques. Et il est du devoir de tout humaniste de honnir les prêcheurs de haine apposant leurs étiquettes discriminatoires sur certains. En revanche, s’élever avec véhémence contre ceux qui faillissent à leurs obligations n’est nullement haineux. Tout homme dont la fonction est de fournir ce qui est dû contractuellement peut être dénoncé abruptement par celui qui a été lésé. Aussi peut-on contester sans ménagement toute personne qui a été élue pour exercer une fonction au sein d’un État, et dont les décisions et les comportement ne nous siéent guère. Et ce n’est non plus faire preuve de haine que de stigmatiser une corporation dont les membres manquent de conscience professionnelle. De grâce, ne confondons pas l’objurgation avec la détestation. Ce n’est qu’en séparant le bon grain de l’ivraie que notre conduite sonnera vraie.