Le traçage des personnes contaminées n'est pas une mesure dictatoriale.
Les humains sont responsables l’un de l’autre, tel est l’enseignement qu’un virus est en train de nous donner. Il incombe donc à l’État, le garant constitutionnel de la solidarité entre les habitants d’un pays, d’œuvrer pour leur santé. Il en va ainsi lors des alertes au smog dans les villes, par exemple, et il doit aussi en être ainsi lors de la propagation du covid19 dans nos contrées. Pour endiguer les ravages que ce virus peut causer à la population, les autorités compétentes en la matière ont donc pris deux importantes mesures, à savoir : le traçage des contacts et l’isolement. Il ne viendrait à personne l’idée de considérer que la circulation alternée imposée par les autorités en cas de danger de pollution soit une mesure dictatoriale et de s’en insurger. Alors pourquoi s’offusquer et agiter le spectre de la dictature lorsqu’il s’agit de prémunir les individus contre une infection virale. Je pense que la raison de cette allergie aux mesures sanitaires relève d’une part de la non-acceptation de ce virus, et d’autre part de l'ignorance de sa persistance. Certains en viennent donc à se défouler inconsciamment sur l’État.
J’ajouterais encore ceci : puissent nos autorités se souvenir quand le covid19 sera vaincu qu’il faut à tout prix prendre des mesures pour préserver notre environnement. Non pas en imposant des taxes à tout va qui sont profondément anti-sociales, mais en interdisant purement et simplement certaines pratiques qui nuisent à l’écologie. Préserver la vie d’autrui au temps du coronavirus est aussi important que de préserver l'humanité des pesticides ou de toutes autres matières polluantes qui mettraient la vie des humains en danger. Ceux qui en font commerce devraient donc être autant punissables que ceux qui ouvrent leur discothèque lorsque la pandémie sévit.