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  • le désir de s'acquérir quelque célébrité...

    Je déplore l’article paru récemment dans notre presse au sujet des trois ONG israéliennes qui dénoncent les raids traumatisants effectués par Tsahal aux domiciles des Palestiniens qui vivent en Cisjordanie Judée Samarie. Ces dernières vont jusqu'à établir un rapport qui qualifie «d’illégales» et «disproportionnées» les irruptions au domicile des familles palestiniennes sans motif valable. Or, ces ONG savent-ils que le Shin Beth a déjoué -560- attaques terroristes de grande ampleur en 20191) ? Et que plus récemment, le Shin Bet a déjoué plusieurs attaques planifiées par le FLOP, financées par l'Iran2) ? Comment expliquer le fait qu’il ne soit pas venu à l’idée de ces soit-disant redresseurs de torts que le traumatisme qu'aurait pu provoquer un attentat chez des innocents aurait été sans commune mesure avec les traumatismes que les soldats de Tsahal provoqueraient chez les personnes soupçonnées d'avoir commis ou préparé un attentat ? Lorsque ces ONG ne croient pas nécessaire de donner la parole à un représentant de Tsahal pour qu’il puisse donner au public sa version des faits reprochés, comment ne pas y voir le désir de s'acquérir quelque célébrité, assurées qu'elles sont d'être relayée par une presse qui en redemande.

    Aussi m’insurgé-je contre les comptes-rendus publiés par notre presse qui sont toujours à charge d’Israël. Jamais n'y a paru un reportage sur la détresse des familles juives qui ont perdu un des leurs lors des multiples attentats commis par des "palestiniens". Jamais n’y a paru un article sur la haine antisémite enseignée aux enfants  palestiniens  dans les écoles 3). Jamais je n’y ai vu un compte rendu qui dénonce les brutalités policières de l’Autorité palestinienne4), pour ne prendre que ces exemples.

    Tout en remerciant la Tribune de Genève de m’avoir ouvert son espace blog, je dénonce vivement une presse qui profite de la démocratie ayant cours en Israël pour ternir régulièrement l'image de ce petit pays. Oserait-elle demander à des journalistes de se rendre à Ramallah et faire part depuis là-bas des violations des droits de l'homme, qui gangrènent une autorité despotique. Par ailleurs, quelle presse s'est-elle déjà penchée sur l'utilisation des fonds que l'A.P perçoit de l’étranger, et qui sont censés améliorer les condition de vie de la population dont elle a la charge 5). Sus à cette bien-pensance pro-palestinienne qui a cours dans notre presse, et qui dissimulerait, peut-être, l'inavouable.

    David Frenkel

    1) https://www.i24news.tv/fr/actu/israel/1579536162-israel-a-dejoue-au-moins-560-attaques-terroristes-de-grande-ampleur-en-2019-chef-du-shin-bet

    2)https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/1595323464-cisjordanie-le-shin-bet-dejoue-plusieurs-attaques-planifiees-par-le-front-populaire-de-liberation-de-la-palestine-financees-par-l-iran

    3) https://fr.timesofisrael.com/un-panel-de-lonu-denonce-les-discours-de-haine-palestiniens-une-premiere/

    4) https://www.jforum.fr/brutalites-policieres-version-autorite-palestinienne.html

    5) https://benillouche.blogspot.com/2021/02/lautorite-palestinienne-finance-vie-ses.html

     

  • Aleksander Ford (consecration et declin 2-2)

    Aleksander Ford, un cinéaste atypique. (texte tiré et adapté d'un écrit d'Ada Shlaen, MABATIM INFO) 2/2

    La notoriété acquise grâce à la réussite du film la légion de rue et son talent à filmer les couches de la société valu à Aleksander Ford que de façon surprenante on lui commanda un film qui serait tourné en Palestine. Ce long métrage  est surtout destiné aux jeunes juifs polonais afin de leur donner envie de visiter la terre de leurs ancêtres, et à la rigueur, y émigrer. Désirant voir du pays et séduit par l'originalité de l'idée, Ford se laissa tenter. Son épouse pris intensément part à l'élaboration de ce film intitulé Sabra. Elle en fut la scénariste. Ce film réalisé en 1933, et qui sortait en hébreu, tranchait avec nombre d’œuvres filmées en Palestine, et qui étaient avant tout des documentaires.  Le scénario se passe dans un kibboutz en proie non seulement à cette sécheresse qui ralentit la culture agricole, mais aussi à l'inimitié de la gent arabe. Les vedettes du film étaient les mêmes que celles du théâtre Habima, nationalement connu, et notamment la l'actrice renommée Hanna Robina.

    Ne désirant pas prolonger son séjour en Palestine, malgré de nouveaux projets qui lui étaient soumis, Aleksander Ford regagna  après un  an la Pologne.  Il souhaitait y tourner un film retraçant la vie de Marie-Curie Sklodowska, décédée en 1934, colauréate du prix Nobel de physique en 1903 et lauréate du prix Nobel de chimie en 1911, Cependant, comme Ford était réputé pour son caractère peu commode, et était connu pour entretenir des relations avec le parti communiste, il ne put trouver un financier qui soutiendrait son projet.

    Le maréchal Pitsudski qui gouvernait la Pologne depuis 1926 décéda en 1935.  Il avait une opinion favorable à l'égard des juifs et avait permis leur assimilation. Après sa mort, la situation des juifs changeaient radicalement. L'antisémitisme devenait à tel point virulent dans le pays que les mots d'ordre "N'achetez pas chez les juifs" fleurissait partout. Les juifs étaient également à tel point rejetés par la haute société polonaise qu'une affiche devant l'entrée d'un café chic, situé dans un des quartiers rupins de la ville, affichait :  « Établissement aryen ». Aussi, les journaux les plus répandus stigmatisaient-ils les camps de vacances pour enfants qui accueillaient chrétiens et juifs; la ségrégation envers les étudiants juifs dans les universités revêtait un caractère officiel.  Il est à noter que certains milieux nationalistes polonais prônaient la déportation des juifs à Madagascar.

     C'est dans cette ambiance anxiogène qu'Aleksander Ford réalisa en 1935 un long métrage ressemblant énormément au documentaire qui allait sentir le souffre. Intitulé Mir Kummen on, (nous arrivons) l'unique film tourné en yiddish, et que Ford estimait être le meilleur de ses réalisations d'avant-guerre, se passait, à Miedzeszyn, près de Varsovie, dans le sanatorium Vladimir Medem, établissement ouvert en 1926. Ford y présente  la vie quotidienne des enfants pris en charge selon des approches éducatives et sanitaires modernes. Ces approches étaient inspirée par Janusz Korxzak. Le sanatorium était fréquenté par les enfants juifs des quartiers miséreux où la tuberculose y sévissait.  Pour les besoins du tournage, et en signe d'entraide, Ford fit jouer des enfants de mineurs polonais qui faisaient une grève sans concession. leurs revendication furent abordées dans le film. Mais Ford désirait avant tout montrer au public cette société d'enfants en insistant sur leur implication dans la préservation et l'entretien de la nature, comme la pratique des travaux de jardinage et de soins et des soins animaliers. Dans cette société enfantine, la musique était fortement prisée. Parsemée de chansons, ce film attrayant offrait en dernière partie un grandiose spectacle musical.

    Or, l’atmosphère lourdement antisémite qui régnait alors en Pologne incita le Ministère de l'intérieur à trouver un prétexte pour ne pas délivrer pour le film  de visa d'exploitation Le Ministère utilisa comme prétexte la présence et l'utilisation dans plusieurs scènes d'enfants de mineurs en grève qui encouragerait la propagande communiste, les enfants n'étaient pourtant pas juifs. Seules quelques salles clandestines en Pologne présentèrent le film, et plusieurs copies purent aussi être envoyées clandestinement ailleurs en Europe occidentale ainsi qu'aux États-Unis. Diffusé en France et en Belgique, le film fut même honoré par la projection dans l'illustre salle Pleyel de Paris, et présence du grand cinéaste espagnole  Luis Buñuel, profond admirateur d'Aleksander Ford. Le hasard fit que des copies de film qui furent heureusement sauvegardées ont été récemment retrouvées. 

    Le refus antisémite d’octroyer au film Mir Kummen un visa d'exploitation qui s'était dissimulé derrière le communisme n'était qu'un des prémices de cet antisémitisme qui allait s'étaler dans la Pologne entière durant la deuxième guerre mondiale. Le sanatorium de Miedzeszyn, lieu où ce long métrage documentaire fut tourné, et qui prenait jusqu'en 1942 en charge les enfants juifs en mal de santé et issus de parents pauvres, fut prit en été 1942 dans la tourmente de la Shoah. Les petits juifs qui s'y trouvaient furent déportés à Treblinka.

    Suite aux accords de 1938, le pacte germano-soviétique prévoyant secrètement,l'invasion, l'occupation et l'annexion de certains Etats ou territoires (Pologne, Finlande, pays baltes, Bessarabie), Aleksander Ford qui n'avait pas été mobilisé participa aux creusements de tranchées antiaériennes. La Pologne fut effectivement envahie par l'Allemagne nazie en 1939. Ford dû quitté Varsovie lorsque cette ville subissait les premiers bombardements allemands.  le maréchal Rydz-śmigły, commandant en chef des forces polonaises avait exigé que les hommes résidant dans la capitale, et qui n'avaient pas encore été enrôlés, devaient aller renforcer les unités de défense territoriale stationnées dans l'Est.

    Alors que l'armée polonaise était hors de combat, et alors que nombre de militaires polonais s'étaient faits prisonniers par les soviétiques, et envoyés dans les camps du  Goulag, Aleksander Ford pouvait profiter de la confusion qui avait alors cours dans les territoires orientaux de la Pologne pour s'enfuir à Białystok, située près des frontières biélorusse et lituanienne,  où son épouse le rejoignit. De là, il émigra à Minsk (ville de Biélorussie) et y trouva un emploi dans les studios cinématographiques.  Lors de l'invasion nazie, Aleksander et son épouse s'enfuirent en Ouzbékistan et trouvèrent refuge à Tachkent. Aleksander pouvait y exercer sa profession dans les studios de la ville.

    Après l'invasion allemande qui vit l'Armée rouge reculer sur tous les fronts, Staline prit la décision d'établir des relations avec les   Britanniques, champions de la résistance aux ambitions allemandes. Dans la foulée, il fut décidé de former plusieurs divisions polonaises. Aleksander Ford y fut enrôlé sous la direction du général Władysław Anders.

    Durant la seconde guerre mondiale, les pays qui luttaient contre l'Allemagne nazie fersaient tout pour se donner une belle image, et cela grâce à leurs artistes chevronnés qui y résidaient. C'est ainsi qu'Aleksander Ford, promu colonel, fit valoir son savoir-faire cinématographique auprès de l'armée polonaise qui combattait en Union Soviétique aux côtés de l'Armée rouge. Durant 5 ans, Aleksander Ford, réalisa surtout des films de propagande destinés à s'habituer à l'idée de devoir vivre dans une Pologne sous la férule de l'Union Soviétique.  Son équipe de tournage s'était rendue célèbre pour son courage et son inconscience en risquant d'aller filmer non loin de l’ennemi. Aussi Aleksander Ford avait-il acquis la réputation d'être en accord avec les communistes, et cette réputation allait le poursuivre jusqu'à lui causer l'hostilité d'une bonne partie de la population polonaise. Aleksander Ford revint dans son pays natal en 1944 quand les unités militaires soviéto-polonaises commencèrent à libérer la Pologne du joug allemand. Lorsque Lublin fut libérée, l'équipe cinématographique d'Aleksander Ford reçu l'ordre de se diriger vers le camp de Majdanek. Ce camp, mis en place par les allemands, exterminait non seulement les prisonniers soviétique et polonais, mais aussi un nombre important de juifs. L'équipe de Ford filma l'horreur nazie. Ce long métrage intitulé "« Majdanek – cimetière de l’Europe », d'une durée d'une vingtaine de minutes était le premier témoignage sur la Shoah.  Aleksander Ford, durant les vingt-cinq années suivantes reconstitua la cinématographie polonaise. Durant cette période il tourna six films dans une ambiance souvent délétère pour lui. Sa réputation d'être un sympathisant communiste et ses origines juives le mettait à mal vis à vis d'une société polonaise en grande majorité capitaliste et antisémite. Craignant une censure partisane, il arrivait à Ford de prendre les devants et de s'autocensurer. Pour ne pas l'avoir fait une fois, il vit l'un de ses films qu'il avait intitulé Le huitième jour de la semaine, réalisé en 1958, être interdit de projection durant son vivant. Le film ne sortit qu'en 1983 après sa mort.

    Concernant sa filmographie, Aleksander Ford sortit un jour cette phrase : « Personne ne me pardonnera un mauvais film, cela passera chez les autres, moi je ne peux pas me le permettre. » Andrzej Wajda. probablement,le metteur en scène le plus célèbre et le plus récompensé, et qui fut son étudiant, estimait que, de part son originalité et de sa singularité, Ford prenait le dessus sur les personnes qui l'entouraient. Loin de vouloir arrondir les angles, il suscitait une agressivité qui s'extériorisait chez beaucoup par des réflexions antisémites. Toutefois, et malgré cette hostilité quasi officielle manifestée envers lui, les films d’Aleksander Ford représentaient souvent la Pologne à l'étranger. Ils y furent primés aux illustres festivals comme Venise et Cannes.

    Arrêtons-nous sur deux films ayant marqué la production d'après guerre d'Aleksander Ford :  La vérité n’a pas de frontière (1948)et Les chevaliers teutoniques (1960).

    Le premier met en scène la vie des enfants juifs et polonais et de leurs familles durant la période 1939-1943 dans la Varsovie occupée par les allemands jusqu’à l’insurrection du ghetto de la ville. L'immeuble où ils vivaient était cet univers dans lequel l'antisémitisme libéré par l'occupation nazie y exercait en grande partie son influence, et certains y tiraient profit. Aleksander Ford le montre à travers les yeux des enfants. Ford commença à écrire le scénario en 1946. Il fut aidé  par Rachel Auerbach membre du journal Oneg Shabbat d’Emanuel Ringelblum qui rapportait  les effets de l'occupation allemande. Cette année là, la population locale de Kielce  s'en prit aux résidents juifs de cette ville, constituée principalement des survivants de la Shoah, revenant d'URSS et qui y demeuraient en transit. On y déplorait 42 morts et 80 blessés. Ford en conclut qu'il ne pourrait tourner ce film dans un pays où on allait sûrement lui demander de modifier la trame qui dénotait un antisémitisme culpabilisateur. Il décida donc de réaliser le film à Prague dans les studios Barrandov. Hélas, pour lui, les autorités tchèques tout en reconnaissant la valeur de l’œuvre cinématographique, mais la jugeant être anti-polonais, ne lui délivrèrent pas le visa d'exploitation. Finalement, La vérité n'a pas de frontière fut projeté en 1948 au Festival de Venise où il obtint un prix. Grâce à cette consécration, le film fut projeté dans les salles polonaise  l'année d'après; il y resta  à l'affiche jusqu'au début des années 1960. Le succès qu'obtint ce film confèra à Aleksander Ford une seconde jeunesse. Il divorça d'Olga et épousa une jeune actrice américaine, Eleanor Griswold, qui croisa par hasard son chemin.

    Le deuxième film au titre de Les chevaliers teutoniques fut réalisé deux ans après que Ford s'était vu interdire en 1958 la diffusion de la coproduction germano-polonaise intitulée le Huitième jour de la semaine. Cette coproduction tiré d’un roman de Marek Hlasko, fit des vagues, à tel point que le gouvernement polonais refusa que le film soit présenté à la Mostra de Venise et en interdit la projection en Pologne jusqu’en 1983. Il est vrai que le film donne une image particulièrement réaliste et crue d’une Pologne misérable et sordide où les citadins partagent de minuscules appartements dans des immeubles pourris qui menacent de s’effondrer d’un instant à l’autre. L'interdiction dont le Huitième jour de la semaine fut l’objet mit Ford en demeure de déployer ses efforts pour réaliser un film à succès.  En 1960, ses efforts furent récompensés. Son long métrage au titre évocateur  les Chevaliers teutoniques, et adapté du roman historique d'Henryk Sienkiewicz, était vu par 32 millions de spectateurs battant ainsi le record audience en Pologne. Le film se passe en Pologne à la fin du quatorzième siècle, alors que les chevaliers teutoniques régnaient par la terreur sur le nord du pays. Parmi ceux qui s'en révoltaient, se trouvait le nommé Jurand seigneur de la ville polonaise Spychowo qui organisa le soulèvement contre l'occupant teutonique. Le jeune Zbyszko se rallia à lui et tomba amoureux de la fille de Jurand, Danusia. Mais la belle Jagienka eu un faible pour le soupirant Zbyszko. Toutefois, ce dernier restait fidèle au serment qu'il avait fait à sa bien-aimée et dont les exploits contre les maîtres de l'Ordre lui attira la vengeance de ceux-ci. Le film sur fond de batailles, notamment la fameuse bataille de Grunwald, nous raconte les aventures douloureuses du quatuor.

    Après ce succès, Alexander Ford ne tournera plus qu'un seul film en Pologne - Le dernier jour de la liberté (1964) avec dans les rôles principaux Tadeusz Lomincki et Beata Tyzkiewicz.

    Aleksander Ford fut le créateur de l’École polonaise du cinéma devenue célèbre durant la période du « dégel » politique (1955-1960). Notons que de jeunes metteurs en scène, souvent ses anciens étudiants, comme Andrzej Munk, Andrzej Wajda ou bien Roman Polanski, portés au firmament cinématographique, sont sortis de cette école.

    Vers la fin des années 1960. Fort de son renom en Pologne, Aleksander Ford ressortit des tiroirs le scénario sur le personnage de Janusz Korczak qui devait être le héros. du film Mir kummen on dont le visa d'exploitation avait été refusé en 1935 par les autorités polonaises. Ford désirait rendre hommage à ce docteur, grand témoin de son temps, et doté d'une humanité exceptionnelle. Il s'est battu toute sa vie pour défendre et faire respecter l'enfant jusqu'à avoir choisi délibérément d'être déporté vers Treblinka avec les enfants juifs de son orphelinat.  Ford fit donc  des pieds et des mains auprès des autorités pour obtenir une autorisation pour le tournage. Bien lui a prit, il obtint enfin le sésame. Bien qu'à l'époque, quelques endroits du ghetto de Varsovie n'étaient pas encore déblayé, Ford reçut non seulement l'assurance de pouvoir y tourner, mais aussi qu'il avait à sa disposition un studio qu'il pouvait utiliser pour les besoins du tournage. Fort de cette promesse, Ford prit langue avec certains acteurs.

    Toutefois, la société polonaise toujours en proie à ses vieux démons, ne pouvait accepter la victoire d'Israël  lors de la guerre des Six-jours de 1967. Une campagne antisémite vit alors le jour, et qui était la plupart du temps dirigé contre des anciens membres du parti , des artistes et des intellectuels ayant pignon sur rue, devenus boucs émissaires des nationalistes réunis autour du ministre de l’Intérieur, Mieczyslaw Moczar. Pour les membres du Parti communiste, Ford, ce juif, metteur en scène internationalement connu, marié à une américaine, usurpait  la cause communiste. C'est ainsi qu'un jour de mars 1968, Aleksander Ford fut prévenu que le tournage sur le docteur Korczak ne pourrait avoir lieu, et  perdant ainsi à son grand dam, tout ce qu'il avait investi dans le projet du tournage de ce film, Après avoir encaissé ce coup de massue, il s'isola, enfermé avec sa femme et ses trois enfants dans une maison  aux rideaux constamment tirés. Après un an ainsi passé, Ford, sous la pression  de son épouse, quitta la Pologne, et cela non sans avoir rendu tous les papiers contre une attestation attestant qu'il n'était plus citoyen polonais. Ford partit d'abord en Israël, puis en Allemagne de l'Ouest et au Danemark. En exil, il réalisa en 1973 une adaptation cinématographique du livre d'Alexandre Sljenitsyne Le prermier Cercle, qui décrit les années que l’écrivain a passées dans les camps de travail du régime stalinien en tant que prisonnier politique. En 1975, il reprit son projet sur Janusz Korczak et réalisa The martyr, Dr Korczak. Il ambitionnait de réaliser encore bien  d'autres films qui lui tenaient à cœur, cependant, les moyens lui faisaient défaut. Sa femme, une fois installé avec ses enfants aux États-Unis demanda le divorce il en fut traumatisé. Il se rendit aux États-Unis et se suicida le 4 avril 1980 en Floride.

    Depuis qu'Alexander Ford avait quitté cette Pologne qui lui devait beaucoup, et jusqu'à sa mort, il était interdit de prononcer son nom.

    F I N

    David Frenkel

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Echec du Parti démocrate américain

    On peut reprocher à la presse écrite et audio-visuelle de n'avoir pas fait preuve de professionnalisme en ânonnant en chœur que Donald Trump dans son discours du 6 janvier à incité les gens qui l’écoutaient à envahir le Capitole. Si certains journalistes avaient été tant soit peu conscient des exigences de leur fonction, ils auraient :

    °primo relu le discours de Trump, et auraient constaté qu'il a dit: "Nous marcherons vers le Capitole" et non "Nous envahirons le Capitole"

    °et secundo ils auraient constaté que la chronologie des événements établie par le New York Times lui-même (https://www.nytimes.com/interactive/2021/01/12/us/capitol-mob-timeline.html), au moyen de vidéos, montre que les manifestants ont commencé à s’en prendre au Capitole 20 minutes avant que Trump ne termine son discours.

    Cela étant dit, je reproduis un article de Jean-Patrick Grumberg paru sur Dreuz Info, et qui prouve de façon indubitable que D. Trump n'est pour rien dans l'envahissement du Capitole le 6 janvier dernier. Que ceux qui qualifient ce dernier de complotiste, d'extrême droite, etc, se prennent la peine de lire l'article en son entier, et ils s'apercevront que n'est pas  journaliste, dans le sens d'entêtement d'aller jusqu'au bout de la démarche d'informer, ceux que l'on croît l'être.

    David Frenkel

    Après l’échec du procès en destitution du président Trump, les Démocrates voulaient leur revanche. Ils ont donc convoqué une audience sur l’émeute du Capitole. Ce qu’ils ont appris les a pris à contre-pied : tout l’opposé de ce qu’ils voulaient entendre.

    Le Sénat a tenu ce mardi 23 février sa première audition sur l’émeute de janvier au Capitole. Les commissions sénatoriales de la Sécurité intérieure et des Affaires gouvernementales (HSCAC) et du règlement et de l’administration se réunissaient pour obtenir des informations sur la préparation et la réponse à l’attaque du 6 janvier contre le Capitole.

    La principale conclusion de ce témoignage est la confirmation que des violences étaient prévues depuis longtemps contre le siège du gouvernement, ce qui innocente Donald Trump comme nous l’avons régulièrement indiqué : Dreuz avait raison contre toute la presse francophone, qui est tombée la tête la première dans le complotisme, et ce n’est pas rien.

    La seconde conclusion est qu’il y a eu un manque de communication entre les policiers du Capitole et les services de renseignement, les premiers étant restés dans l’ignorance du rapport alertant de ce qui se préparait.

    Mais ce n’est pas tout : les officiels savaient, et n’ont rien dit.

    L’ex-sergent d’armes de la Chambre, Paul Irving, a témoigné :

    « Il n’a été évoqué dans aucune des discussions inter-agences auxquelles j’ai assisté les jours précédant l’attaque, qu’il y aurait une attaque coordonnée contre le Capitole », a déclaré Irving.

    L’ancien chef de la police du Capitole américain Steven Sund a confirmé. Il a même déclaré qu’il regrettait d’avoir démissionné dans les jours qui ont suivi l’insurrection du 6 janvier, faisant valoir que les défaillances des services de renseignement étaient à blâmer pour avoir permis une « attaque coordonnée ».

    Cela contredit les affirmations des responsables du dossier en destitution selon lesquelles Trump aurait dû savoir d’une manière ou d’une autre que l’attaque allait avoir lieu, mais il n’est pas dans mon intention de refaire un procès qui a été gagné.

    Steven Sund a témoigné que lui et d’autres fonctionnaires pensaient que le 6 janvier ressemblerait aux classiques manifestations MAGA. Ils pensaient bien que des affrontements entre groupes extrémistes des deux bords pourraient se produire, mais ils n’ont rien anticipé de tel, ils n’ont pas imaginé que des groupes tenteraient de violer le Capitole.

    Pour rappel, en janvier, le président Trump a été destitué par la Chambre des représentants. L’affaire a duré quelques heures à peine parce que tout était décidé à l’avance : ils n’ont produit aucun témoin, aucun témoignage et aucune preuve. Il s’agissait d’une pure réaction de haine déchaînée, instrumentalisée par des gens de pouvoir. Le procès au Sénat a lui-même duré à peine une semaine – une semaine pour destituer un président, comme s’il avait volé des pommes à l’étalage. Là encore, l’accusation n’a réussi à fournir aucune preuve liant Trump aux émeutiers.

    Nous savions cela. Les Démocrates savaient que l’impeachment n’irait nulle part puisque les Démocrates n’avaient pas les ⅔ du sénat nécessaire pour prononcer une condamnation, et ils savaient que le juge en chef de la Cour suprême avait refusé à l’avance de prendre le cas : on ne destitue pas quelqu’un qui n’est plus en fonction. Nous savions que l’idée était de réécrire l’histoire pour le futur : innocenté n’a pas arrêté le New York Times, journal de référence, de titrer en gros : « Trump coupable ». Et nous savions que la haine est si forte que l’idée de salir la réputation du président leur était irrépressible.

    Mardi, nous avons découvert une pièce supplémentaire du puzzle :

    Tandis que les faits étaient relégués au second plan et que la laideur politique affichait son visage, nous découvrions que les Démocrates ont aidé le GOP à se débarrasser de Trump pour reprendre le cours normal de leurs petites affaires. Ce procès, c’était la confirmation que le marécage Républicain de Washington reprenait sa place près du marécage Démocrate.

    Les électeurs Républicains ne sont pas stupides. Ils ont vu clair dans tout cela, Donald Trump l’a parfaitement compris – comme il a lui seul compris, depuis longtemps, ce que contient le cœur des Américains conservateurs – et il va maintenant capitaliser sur la trahison du GOP, pour le bien du pays. Les Républicains soutiennent toujours massivement Trump, ils savent qu’il n’a rien incité, et ils savent que les événements du Capitole sont choquants, mais pas au point que le montrent les médias.

    Antifa

    L’autre information essentielle de cette audition est la confirmation qu’Antifa était bien présent parmi les émeutiers, et qu’après l’audition, les médias ont continué à le dissimuler au public.

    Nous savons avec certitude – ce qui était seulement suspecté – qu’Antifa était massivement présent lors des émeutes du Capitole, et a été impliqué dans le déclenchement de l’assaut du bâtiment. Même après que l’ancien chef de la police du Capitole Steven Sund ait admis que c’était vrai, les médias traditionnels et les Démocrates ont été occupés à qualifier sa déclaration de fausse.

    Lors de son témoignage, Sund a reconnu qu’Antifa était non seulement là, mais que la police avait été informée à l’avance de l’arrivée d’Antifa. Sa déclaration, envoyée au Congrès dit ceci :

    « Le rapport indiquait que des membres des Proud Boys, des groupes de suprématistes blancs, d’Antifa et d’autres groupes extrémistes étaient attendus le 6 janvier, et qu’ils pourraient être enclins à devenir violents ».

    https://www.foxnews.com/politics/capitol-police-chief-sund-regrets-resigning-riot-coordinated-attack-intelligence-failures-fbi-domestic-extremists

    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

    Et encore ceci pour la bonne bouche :

    24 février – Biden ressort le mensonge maintes fois débunké selon lequel Trump a dit que l’eau de Javel soignait le coronavirus.

    Obsédé par l’ombre de Trump, mais très superficiellement informé parce qu’il ne lit que la presse de gauche, Joe Biden a répété une accusation contre Donald Trump que les fact checkers – eux aussi de gauche – ont dénoncé comme mensonger.

    Joe Biden attaqué Trump lors d’un événement à distance organisé par la Maison-Blanche pour les travailleurs noirs de premiers soins. Biden a déclaré en faisant référence à Trump :

    « Je pense que les gens ont pris conscience que, euh, euh, vous savez, euh, l’injection d’eau de javel dans votre système ne va pas vous soigner. »

    A cette occasion, Biden ne portait pas de masque, et a affiché un visage très Botoxé dont aucun média ne se moquera – alors que les journalistes ne rataient pas une occasion de mentionner le tain orangé de Donald Trump, sans doute après une séance de bronzage artificiel.

    https://twitter.com/therecount/status/1364297868887158793?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1364297868887158793%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.thegatewaypundit.com%2F2021%2F02%2Fbiden-takes-cheap-shot-president-trump-injecting-bleach-system-doesnt-injecting-botox%2F ⧏30⧐ Trump ⧏32⧐ Trump ⧏31⧐ ⧏30⧐ Trump’s ⧏32⧐ de Trump ⧏31⧐

    Non, Trump n’a pas dit aux Américains infectés par le coronavirus de boire de l’eau de Javel, avait confirmé Politifact le 11 juillet 2020.
    https://www.politifact.com/factchecks/2020/jul/11/joe-biden/no-trump-didnt-tell-americans-infected-coronavirus/

    VERDICT : FAUX.

    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.