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UN PEU DE TOUT - Page 43

  • Musicalisez la conduite d'un enfant

    Dans le tumulte de la vie, la fleur éclot ;

    Dans la froideur des sentiments, le fruit mûrit ;

    La magnanimité apaise la mère ;

    L’abnégation s’écrie : « Maman, je t’aime !»

    L’aimable pensée couronne le père,

    L’esprit hurle : « Papa, je suis à toi ».

    Sortez des gorges, chants mélodieux,

    Faites vibrez le cœur des enfants valeureux.

     

    Quand la décrépitude appelle la mort,

    Lorsque le lit prépare le cercueil,

    Quand le vieux dit à son fils « je n’ai rien de mieux »,

    Le paternel s’oublie dans les baisers,

    Il paresse sous les caresses ;

    Les mots doux saupoudrent le pire de meilleur.

    Mandolines, faites entendre votre voix ;

    Votre tendre musique nous enveloppe,

    Elle chante la noblesse d’un enfant.

     

    Mon avenir se voile,

    Mon futur fuit,

    Mes lendemains s’estompent.

    Je suis vieille. Mon présent s’arrête au passé.

    Viens, ma fille, donne moi un moment ;

    Montre-moi, mon garçon, tes beaux instants ;

    Souris, ma puce, afin que je perçoive le jour.

    Ton visage, mon petit, éclaire ma nuit.

    Résonnez, grandes orgues,

    Remplissez l’air d’émotion.

    On s’incline devant votre musique ;

    Vous célébrez l’acte d’un enfant.

     

    Aux mains de mon fils,

    A la botte de ma fille,

    Mon visage rougit ;

    Mon corps se raidit.

    Mais la finesse de ma progéniture,

    Mais la délicatesse de mon rejeton,

    Eclipsent le vieillard valétudinaire ;

    Relèguent la vergogne aux oubliettes.

    Flûtes, jouez votre douce mélodie,

    Enchantez les regards câlins.

    Tournez-vous vers les prunelles des enfants ;

    Elles aspirent les peines de leurs parents.

    David Frenkel

    (Publié sur le site De Plume en Plume)

  • Ô béatitude insaisissable !

    Le bonheur coule de nos vicissitudes

    Et inonde d’autres existences ;

    Notre soif ne peut le retenir.

    Il s’échappe comme une anguille

    Pour grandir dans les douces attitudes

    Et se reproduire en mer de sagesse.

     

    Le bonheur s’étouffe sous la gloire,

    Il se meurt sur l’ambition

    Et trépasse aux côtés de la vanité ;

    La poussière du bonheur nous interroge.

     

    Le ravissement s’empare d’un homme ;

    Il le transporte vers les instants magiques

    Transformant son bas-monde en empyrée

    D’où l’œil évanescent lui sourit,

    Où la disgrâce se pâme au fil de l’amour.

    L’homme entrevoit la céleste harmonie

    A travers les barreaux de sa destinée ;

    Sa félicité n’a pas de mots

    Quand la dilection suinte du commun.

     

    La mystique ondulation parcoure la scène ;

    Elle saisit l’individu par le cœur

    Et l’aspire dans un tourbillon d’extase ;

    Dans une frénésie jubilatoire,

    L’individu tourne comme une toupie

    Sur la toile d’un ange musicien,

    Sur un tissu de notes entrelacées

    Autour de la complainte d’un désir étrange.

    La musique agite la vague aspiration

    D’un individu confronté à l’ordinaire ;

    La larme perlant sur sa joue se cristallise

    En se dissolvant dans une mélodie ;

    Elle donne du corps à la perfection.

     

    Ô béatitude insaisissable !

    Légère comme une éponge,

    Poreuse à souhait,

    Induite d’un fluide séraphique,

    Tu glisses sur nos têtes

    A la faveur d’un battement de grâce.

    David Frenkel

    (Publié aussi sur le sire De Plume en Plume)

  • Le cerveau de l'être humain

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    Le cerveau de l'être humain est-il programmable pour le meilleur et pour le pire ? La foi en n'importe quoi est-elle irrémédiablement transmissible ? Si tel était le cas, on pourrait se demander pourquoi les programmeurs que sont certains géniteurs, certains éducateurs, certains prédicateurs,s'évertuent à inculquer la haine aux jeunes générations et à les imprégner de dogmes castrateurs de la liberté de penser ?

    Mais se poser ces questions, c'est d'abord interroger les ancêtres mythiques, fondateurs des sociétés, qui ont transmis à l'humanité une panoplie de convictions. L'intelligence n'est nullement un garde fou pour les idées les plus folles ; la raison n'est nullement un rempart contre le mal qui peut s'emparer de nous. Si la foi soulève les montagnes elle peut aussi être une mauvaise compagne pour l'homme. L'humain se défait souvent de sa responsabilité et répand le malheur au nom d'une déité. Que de crimes ne sont-ils pas commis au nom de celle-ci. Le drame de l'humanité, c'est que chacun est convaincu qu'il porte le flambeau de la vérité.

    Mais hélas la seule certitude, qui nous permettrait de changer d'attitude et de prendre de l'altitude lorsque tant de croyances tourbillonnent autour de nous, c'est la décrépitude de notre planète. Et aucun individu ne sortira vainqueur des rivalités métaphysiques ou égotiques quand la pollution de la nature, talonnant la pollution idéologique des chantres du libéralisme, débouche de manière inéluctable sur le tragique. A moins qu'un Messie, le sauveur de l'humanité, reprogramme les cerveaux mal orientés.

    Davjd Frenkel

    Publié aussi sur le site De Plume en Plume qui en a fait l'illustration)