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UN PEU DE TOUT - Page 41

  • Deux sonnets

    Nature, je te glorifie en permanence ;

    Tu ne connais point la fatigue, la faiblesse.

    Les fruits savoureux, les belles inflorescences

    Depuis des millénaires content ta noblesse ;

     

    Les planètes tournent à la même cadence,

    Les galaxies s’éloignent à toute vitesse.

    Extasions-nous devant l’admirable constance

    De cette nature qui fait preuve de sagesse.

     

    La beauté du ciel, la couleur d’une campagne

    A chaque instant de la vie, nous accompagnent,

    Exaltent, ravissent, enchantent les prunelles.

     

    Depuis la naissance jusqu’à notre trépas

    Nous sommes plongés dans les lois universelles

    Elles nous rassurent et guident bien nos pas.

     

     

    L’oncle Joseph était un personnage rustre ;

    Ses yeux en amande reflétaient la bonté

    D’un petit homme trapu aux manières frustres

    Qui comprenait le malheur des déshérités.

     

    Son nez ressemblait à celui d’un clown illustre ;

    Son air comique déchaînait l’hilarité.

    Souvent installé dans une chaise à balustre,

    Il imitait les grandes personnalités

     

    Parfois, il prenait les poses les plus burlesques

    Pour mimer les caractères les plus grotesques

    Et fustiger ceux à l’ego démesuré.

     

    Sous son comique terriblement ravageur,

    Se cachait un bel altruisme, bien inséré

    Dans les profondeurs de son esprit, de son cœur.

    David Frenkel

  • Criez désormais !

    Garder le silence ?

    Devant les insultes

    A son obligeance.

    Tenez votre langue,

    Affreuses vipères, 

    Vous l’avez blessé.

    Vos phrases balancent

    Le cruel tumulte

    De votre arrogance

    Dans la vile harangue.

    Ses pleurs vitupèrent

    L’affront ressassé.

     

    Garder le silence ?

    Devant la famine

    Exterminatrice.

    Comment restez cois !

    Que vos intestins

    Gargouillent de faim

    Devant l’insolence

    De vos vitamines

    Quand la cicatrice

    Rend inadéquat

    Vos royaux festins.

    Pleurez donc enfin !

     

    Garder le silence ?

    Devant les massacres

    Honte à nous humains !

    Nous sommes coupables

    De n’avoir jamais

    Hurlé le dégoût

    Pour la nonchalance

    Qui hélas consacre

    Les vilaines mains

    A l’insupportable.

    Criez désormais !

    Ayez du bagout !

    David Frenkel

    (Publié sur le site De Plume en Plume)

  • Le poème, son enfant

    La plume aspire ses sentiments

    Des larmes d’encre content sa peine

    Le stylo est ivre de ses émotions

    Il zigzague à travers ses maux

    Son crayon pointe la blanche innocence

    La feuille vierge se marie à son esprit

    Le crayon valse au rythme de sa main

    Sur la musique des mots doux

     

    Un bonheur prend forme

    Dans le ventre d’un chagrin

    Au sein d’un espoir

    Le sang d’une émotion fait battre son cœur

    Le lait d’un sentiment coule dans ses veines

    La langue millénaire le berce

    Le rythme le met sur pied

    Quand le bonheur s’entoure de lettres

    La joie se met en vers

     

    Le bonheur a grandi

    Il est devenu un poème

    Qui verse l’allégresse dans l’harmonie

    Qui moule les pensées sur l’image

    Il vole de ses propres ailes

    Il ne lui appartient plus

    Le bonheur en prose se partage

    Le bonheur versifié arrose autrui

    Il glisse sur l’indifférence

    Il se rit du dédain

    Car il lui écrit des cieux

    Le poème son enfant

    Est un bonheur qui lui fait du bien

     

    Le bonheur n’a pas d’âge

    Il vit à jamais dans une page

    Les mots sont les muscles du bonheur

    Quand les phrases soulèvent l’admiration

    Le poème est l’âme d’un ravissement

    Quand il sculpte l’indicible

    David Frenkel publié aussi sur le site De Plume en Plume qui recommande :

    https://www.youtube.com/watch?v=QKGuhgNWdRU