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  • Tuer la mort ?

    L’existence éternelle fait actuellement florès chez certains rupins qui investissent à fonds perdus dans cette chimère. Pourra-t-on un jour vaincre la camarde ? En Californie dans la Silicon Valley on en est encore convaincu. Une entreprise comme Google s’y attache toujours. Mais imaginons un instant que leur entreprise soit couronnée de succès, que, la mort moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, soit vaincue. Serions nous plus heureux pour autant ? Il vaudrait donc mieux investir dans la qualité de la vie, dans la paix, en bref, dans tout ce qui contribue au bonheur. Hélas, à l’heure actuelle, nous hypothéquons celui-ci. Bien des haines sont ensemencées dans les cœurs de jeunes pousses. Au nom d’une religion, d’un despotisme, le rejet du dissemblable, de l’étranger, altère la joie de vivre. Dans une société élitiste, individualiste, où le bonheur se mesure à l’aune de la réussite et du matériel, la richesse du cœur et de la créativité sont, le plus souvent qu’à leurs tours, laissés de côté. Avant de désirer vivre éternellement, évertuons-nous, en premier lieu, à vivre différemment. Apprenons à nos enfants qu’aucune divinité et que nul homme de personnalité affirmée ne se substituent à nous en nous soufflant la béatitude. Seul un dieu d’amour ou un individu se suffisant à lui-même, peuvent l’insuffler.

         Par ailleurs, et ce n'est pas la moindre objection à l'encontre des illuminés de la Silicon Valley, un monde à deux vitesse où les riches seuls auraient le privilège de briguer l’éternité ne pourrait survivre aux inégalités ainsi créés. Car les frustrés d’immortalité ne s’en laisseraient sûrement pas conter.

    David Frenkel

     

  • Un faux procès

    Le ramdam médiatique autour d'un maillot de bain intégral, conçu pour protéger les femmes du regard concupiscent des mâles, prend une tournure biscornue et démesurée. La concupiscence des yeux est une branche du plaisir qui pousse à l'arbre de la vie. On peut l'entourer de perversité, d'où la nécessité pour certains de la recouvrir de l'étoffe des bien-pensants. Mais pourquoi tant discourir sur une tenue vestimentaire qui ne regarde qu'une minorité ? Pour quelles raisons vouloir faire de la publicité pour des convictions rétrogrades ? D'ailleurs, chacun est libre de se vêtir comme il l'entend. L'hygiène ne peut servir d'alibi à ceux qui veulent interdire le port de ce controversé habit. L'insalubrité peut suinter par tous les pores. Aussi me permets-je de faire une réflexion générale. La nudité d'une chair n'engendre pas le crime. Alors que la crudité des scènes violentes projetées à tout va et complaisamment partout dans le monde, non seulement banalise le meurtre, mais légitime, dans l'esprit de certains, le recours au mal absolu. Combattons donc d'abord cette violence gratuite, qui ne relève pas de l'instinct de survie mais d'un sadisme n'ayant pas cours dans le règne animal ou qui est fondée sur une croyance chimérique, avant de nous effaroucher devant une œuvre de la nature.

    David Frenkel

     

     

  • Sur la joue rosie de tendresse...

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    Imagination porte-moi

    A mille lieux de mes émois

    Ô combien de fois térébrants

    Jusqu’à l’heure où la peur me prend

    Puisse mon esprit m’amener

    Vers cet azur instantané

    Où l’épouvantement se fond

    Dans le bleuissement profond

    Des stratosphères éthérées

    Prenant le goût de l’empyrée

    Loin de la grisaille abyssale

    Blessant mon épine dorsale

     

    Chimère puisse-tu m’aimer

    Pour que je cesse de ramer

    Dans la fange marécageuse

    De l’exécration ombrageuse

    Extraie-moi de la boue pesante

    Collant de façon malfaisante

    A l’esprit devenu nuisible

    Plonge-moi dans les flots paisibles

    D’une rivière de jouvence

    Charriant dans la calme mouvance

    L’inspiration habituelle

    Courant d’âme spirituelle

     

    Rêves venez donc m’enlacer

    Lorsque les jours se sont lassés

    De chanter la même rengaine

    Et d’avoir la triste dégaine

    Des minutes qui se consument

    Sur l’homme qui ne point s’assume

    Faites-moi rêver que je suis

    L’amère larme qui s’essuie

    Sur la joue rosie de tendresse

    Quand la douce main la caresse

    Transformé en larme apaisée

    Je sèche à l’union embrasée

    David Frenkel (publié aussi s/le site De Plume en Plume)

    Également illustré par De Plume en plume