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Tuer la mort ?

L’existence éternelle fait actuellement florès chez certains rupins qui investissent à fonds perdus dans cette chimère. Pourra-t-on un jour vaincre la camarde ? En Californie dans la Silicon Valley on en est encore convaincu. Une entreprise comme Google s’y attache toujours. Mais imaginons un instant que leur entreprise soit couronnée de succès, que, la mort moyennant espèces sonnantes et trébuchantes, soit vaincue. Serions nous plus heureux pour autant ? Il vaudrait donc mieux investir dans la qualité de la vie, dans la paix, en bref, dans tout ce qui contribue au bonheur. Hélas, à l’heure actuelle, nous hypothéquons celui-ci. Bien des haines sont ensemencées dans les cœurs de jeunes pousses. Au nom d’une religion, d’un despotisme, le rejet du dissemblable, de l’étranger, altère la joie de vivre. Dans une société élitiste, individualiste, où le bonheur se mesure à l’aune de la réussite et du matériel, la richesse du cœur et de la créativité sont, le plus souvent qu’à leurs tours, laissés de côté. Avant de désirer vivre éternellement, évertuons-nous, en premier lieu, à vivre différemment. Apprenons à nos enfants qu’aucune divinité et que nul homme de personnalité affirmée ne se substituent à nous en nous soufflant la béatitude. Seul un dieu d’amour ou un individu se suffisant à lui-même, peuvent l’insuffler.

     Par ailleurs, et ce n'est pas la moindre objection à l'encontre des illuminés de la Silicon Valley, un monde à deux vitesse où les riches seuls auraient le privilège de briguer l’éternité ne pourrait survivre aux inégalités ainsi créés. Car les frustrés d’immortalité ne s’en laisseraient sûrement pas conter.

David Frenkel

 

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