Sur la joue rosie de tendresse...
Imagination porte-moi
A mille lieux de mes émois
Ô combien de fois térébrants
Jusqu’à l’heure où la peur me prend
Puisse mon esprit m’amener
Vers cet azur instantané
Où l’épouvantement se fond
Dans le bleuissement profond
Des stratosphères éthérées
Prenant le goût de l’empyrée
Loin de la grisaille abyssale
Blessant mon épine dorsale
Chimère puisse-tu m’aimer
Pour que je cesse de ramer
Dans la fange marécageuse
De l’exécration ombrageuse
Extraie-moi de la boue pesante
Collant de façon malfaisante
A l’esprit devenu nuisible
Plonge-moi dans les flots paisibles
D’une rivière de jouvence
Charriant dans la calme mouvance
L’inspiration habituelle
Courant d’âme spirituelle
Rêves venez donc m’enlacer
Lorsque les jours se sont lassés
De chanter la même rengaine
Et d’avoir la triste dégaine
Des minutes qui se consument
Sur l’homme qui ne point s’assume
Faites-moi rêver que je suis
L’amère larme qui s’essuie
Sur la joue rosie de tendresse
Quand la douce main la caresse
Transformé en larme apaisée
Je sèche à l’union embrasée
David Frenkel (publié aussi s/le site De Plume en Plume)
Également illustré par De Plume en plume