Puisqu’il est de nouveau question des Palestiniens, rappelons les faits suivants :
°Encore au début du XX e siècle, les Juifs de la Palestine mandataire sont qualifiés de « palestiniens »2) ; les arabes refusaient qu’on les qualifiât ainsi.
°En 1947, la ligue arabe a refusé la création d’un énième État arabe en Judée Samarie, territoire pourtant dévolu en 1920, selon les accords de San Remo, à l’établissement d’un État juif 3).
°Jusqu’en 1967, et suite au refus arabe, le Royaume Hachémite, nommé plus tard Jordanie, s’empara de la Judée Samarie qui la nomma Cisjordanie. A l’exception de trois pays (Royaume-Uni, Irak et Pakistan), cette occupation n'avait pas été internationalement reconnue. Avant l’occupation jordanienne, la Judée Samarie ne fut jamais placée sous la domination d’un État palestinien. Elle fut, en remontant le temps, placée sous la domination britannique, ottomane, placée sous la dominance de l’État islamique, des Mamelouks d’Égypte, de l’Empire Ayyoubide arabo-kurde, du Royaume de Jérusalem, de l’Empire Ommeyyade, placée sous le régime fatimide, byzantin, etc, etc.
°Durant l’occupation jordanienne, nul ne revendiquait la création d’un État palestinien en Judée Samarie (Cisjordanie). Même en 1964, lorsque Arafat, le chef de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), nouvellement créée, décida, sous l’instigation du KGB de substituer les arabes de la Palestine mandataire aux Juifs, il n’en fut pas question. C’est seulement après 1967, date à laquelle Israël s’en empara, suite à l’agression jordanienne, que cette revendication vit le jour.
° Interviewé sur son identité palestinienne en mars 1977 par le quotidien hollandais Trouw, Zuheir Mohsen qui fut alors l'un des principaux chef de file de l'OLP répondit: «Il n'y a aucune différence entre les Jordaniens, les Palestiniens, les Syriens ou les Libanais. Nous faisons tous partie de la Nation Arabe… C'est uniquement pour des raisons politiques que nous mettons en avant notre identité palestinienne. Parce que c'est dans l'intérêt du monde arabe de soutenir l'existence des Palestiniens pour contrebalancer les Sionistes. Cependant, la création d'une identité palestinienne indépendante n'est que tactique. L'établissement d'un État Palestinien est une arme contre Israël et pour l'unité du monde arabe». Les Palestiniens ont en conséquence payé des terroristes pour qu’ils assassinent des citoyens israéliens. La culture palestinienne n’est qu’une incitation, à la haine et à la violence qui empoisonne de nombreuses générations.
°Pourtant, malgré ce qui précède :
a) En 2000 à Camp David, Ehud Barak a accepté les frontières proposées par Bill Clinton. L’accord aurait établi un État palestinien en Judée Samarie et à Gaza avec Jérusalem-Est comme capitale palestinienne. Mais Arafat s’est rétracté et a déclenché la seconde Intifada.
b) En 2005, Ariel Sharon décidait qu’il n’était ni économiquement ni militairement possible pour Israël de gouverner 1,1 million de Palestiniens à Gaza. Sharon a démantelé toutes les communautés juives et a ordonné à l’armée israélienne de s'y retirer. Il y a laissé, et en bon état, les serres construites par Israël afin de permettre aux Gazaouis de créer une industrie d’exportation agricole pour le bien de leur économie. Remise à l'Autorité palestinienne, celle-ci n'a pas saisi l'opportunité d'y établir un État palestinien. Le Hamas qui l'en a chassé deux ans après, au lieu d'y construire un pays, a détruit les serres, et a déclenché une vague de milliers d’attaques à la roquette contre des cibles civiles en Israël.
c) En septembre 2008, Ehud Olmert a présenté au président palestinien Abbas un autre plan de partition. Il avait en mains une carte détaillée d’un futur État palestinien, avec un échange de terres convenu d’un commun accord. Les Palestiniens auraient obtenu toute la Judée Samarie d’avant la guerre de 1967 et Gaza . Olmert leur a même proposé de diviser Jérusalem. Abbas a pris la carte avec lui, il est rentré à son bureau pour un examen plus approfondi, et il n’a jamais répondu à cette plus que généreuse proposition.
De grâce, qu’on arrête donc de nous bassiner avec une occupation qui n’en est pas une :
1) la Jordanie a renoncé officiellement en 1988 à toute prétention sur la Judée Samarie et sur Jérusalem-Est ;
2) La Judée Samarie, selon les accords d’Oslo de 1995-1997, est divisée en trois zones sur lesquelles Israël et l’Autorité palestinienne ont convenu d’une gouvernance unique ou mixte. La zone A est uniquement sous gouvernance palestinienne, la zone B est sous gouvernance mixte, la zone C est sous l’unique gouvernance israélienne.
A force d’avoir maintes fois raté les occasions de créer un État palestinien, la création d’un tel État à l’heure actuelle mettrait Israël en danger. Gaza que Israël a remis en 2005 à l’Autorité palestinienne a été donc investie par le Hamas qui prône l’éradication de l’État juif. Celui-ci ne peut donc remettre la Judée Samarie à une Autorité palestinienne qui en serait vite chassée et dont le groupe terroriste prendrait possession. L’État hébreu n’est pas suicidaire au point de permettre à cette entité terroriste de lui tirer depuis la toute proche région des milliers de roquettes et d’y creuser des tunnels d’attaque, comme elle le fait à Gaza.
Ne nous insurgeons pas seulement contre l’ONU où la majorité automatique est anti-israélienne et contre les gouvernements désirant se donner de l'importance, mais également et surtout contre des journalistes se référant sans cesse à l’Histoire ; tout ce beau monde est tant aveuglé par des idées douteuses pour ne pas exiger le désarmement complet d’un futur État palestinien.
David Frenkel
1) Une résolution anti-israélienne déposée par les Palestiniens devant la commission de l’ONU pour la politique et la décolonisation, a été adoptée vendredi dernier. 98 États ont voté pour, 17 contre et 52 se sont abstenus. La résolution dispose que le Tribunal International de la Haye doit être saisi afin de définir »l’occupation continue d’Israël » comme définitive et non provisoire. Les Palestiniens demandaient de revenir sur la définition adoptée par l’ONU dans la résolution 242 au lendemain de la Guerre des Six Jours, dans laquelle la présence d’Israël dans les territoires dits »occupés » devait prendre fin dans le cadre de négociations: des territoires en échange de la paix. Les Palestiniens estiment que la situation sur le terrain équivaut à une annexion et demande au Tribunal international de statuer de l’attitude à adopter vis-à-vis d’Israël en terme de sanctions, boycott et mesures opérationnelles.
2) Un des exemples les plus frappant : le Jérusalem Post s’appelait « Palestine Post depuis 1932 jusqu’en 1950
3) Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale de l'ONU adoptait le plan de partage de la Palestine en deux State, juif et arabe