Criez désormais !
Garder le silence ?
Devant les insultes
A son obligeance.
Tenez votre langue,
Affreuses vipères,
Vous l’avez blessé.
Vos phrases balancent
Le cruel tumulte
De votre arrogance
Dans la vile harangue.
Ses pleurs vitupèrent
L’affront ressassé.
Garder le silence ?
Devant la famine
Exterminatrice.
Comment restez cois !
Que vos intestins
Gargouillent de faim
Devant l’insolence
De vos vitamines
Quand la cicatrice
Rend inadéquat
Vos royaux festins.
Pleurez donc enfin !
Garder le silence ?
Devant les massacres
Honte à nous humains !
Nous sommes coupables
De n’avoir jamais
Hurlé le dégoût
Pour la nonchalance
Qui hélas consacre
Les vilaines mains
A l’insupportable.
Criez désormais !
Ayez du bagout !
David Frenkel
(Publié sur le site De Plume en Plume)