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UN PEU DE TOUT - Page 24

  • Une courée sur fond de nostalgie

    La courée sifflote encore
    De toute sa nostalgie
    L'enfant que j'étais alors
    Se souvient de la magie
    S'élevant de la rumeur
    Reposante et bourdonnante
    Provenant des demeures
    Vieillottes mais avenantes

    Les costumes des saisons
    Enveloppaient la courée
    Et la couvraient des toisons
    Que la nature a fourrées
    Dans une enceinte intérieure
    Les douces toisons d'hiver
    Me plongeaient dans cet ailleurs
    Qui souffle la paix en vers
    Depuis le ciel du Parnasse
    Mais lorsque la toison vive
    Recouvrait mon âme lasse
    Je flânais le long des rives
    De quelques jardins secrets
    L'ouïe suivait ardemment
    Les voisins et leurs regrets
    Les effusions des amants

    Les amitiés s'y nouaient
    Pleines de complicités
    La haine s'atténuait
    Quand la solidarité
    Sans aucune distinction
    Allégeait maintes souffrances
    Un geste de compassion
    Fardait la triste apparence

    Et lorsque le mandarin
    Avant la rentrée scolaire
    Parlait sous un ciel d’airain
    Le temps devenait solaire

    David Frenkel

     

     

     

     

  • Allez… Musique !

    Élève-toi, chant de la terre ;

    Elle soigne sa vieille mère.

     

    Résonnez psaumes mélodieux ;

    Il prend jour et nuit soin du vieux.

     

    Hautbois, fais jaillir l’allégresse ;

    La fille est pleine de caresses

    Quand sa maman crie sa détresse.

     

    Violon, flatte par la sonate

    La bonté d’un fils écarlate

    Quand la folie du père éclate.

     

    Célébrez, voix de violoncelle

    L’abnégation de la pucelle ;

    Sa magnanimité ruisselle

    Sur la vieillesse maternelle.

     

    Saint homme, sonne le clairon ;

    Le fiston brise le ronron

    De son papa le vieux barbon

    Qui sourit à son beau fleuron.

     

    Pianiste, mets tout ton talent

    Au service du mouvement lent.

    Chante le garçon plein d’allant

    Qui choyait le père indolent.

    Dédie-lui ton art insolent.

     

    Avance-toi, ballet classique ;

    Fait danser la grande musique

    Aux yeux de cette fille unique

    Dorlotant sa maman cynique.

    Son grand cœur rend l’art magnifique.

     

    Prêtez vos oreilles aux hymnes

    Glorifiant les bontés divines.

     

    Symphonie, réjouis l’enfant

    Qui se consacre à son parent. 

    David Frenkel

     

  • Mélodie pour une amitié

    L’amitié est au bout du rouleau 

    Pourvu qu’elle ne prenne pas l’eau.

     

    L’amitié prend des vacances

    Honni soit qui mal y pense.

     

    L’amitié s’accorde une pause 

    Voyons, c’est dans l’ordre des choses.

     

    Amitié, tu manques à ton devoir

    Quand est-ce que je pourrais te revoir ?

     

    Amitié, tu passes sur mon anniversaire;

    Lorsque je pense à ton oubli, mon cœur se serre.

     

    Amitié, tu ne viens plus à ma table;

    Te remémores-tu les mots aimables ?

     

    Amitié, nos rencontres au café,

    De fausses excuses les ont biffées.

     

    Amitié, j’aimerais avoir de tes nouvelles;

    Au moins, fais-moi savoir si l’existence est belle.

     

    Amitié, dis moi que tu n’as pas contre moi

    Une rancune qui me maintient loin de toi.

     

    Prochainement, une amitié reposée

    Fouettera les relations sclérosées.

     

    Dans le futur, l’amitié revigorée

    Réveillera les natures timorées.

     

    Demain, une amitié de seconde jeunesse

    Vaincra une accumulation de maladresses.

     

    Bientôt, l’amitié donnera sa parole

    Aux joies; elle les coiffera d’auréoles.

     

    Demain, l’amitié célébrera ses trois ans;

    L’oubli fâcheux n’en sera que plus amusant.

     

    Prochainement, l’amitié viendra s’asseoir

    Près d’un visage pleurant de désespoir.

     

    Demain, l’amitié et des sympathies accrues

    S’embrasseront un matin au coin d’une rue.

     

    Dans un proche avenir, l’amitié te dira :

    "Ma vie brille comme l’or à mille carats."

     

    Demain, l’amitié transformera les rancœurs

    En des affections qui réchaufferont nos cœurs.

    David Frenkel