Une courée sur fond de nostalgie
La courée sifflote encore
De toute sa nostalgie
L'enfant que j'étais alors
Se souvient de la magie
S'élevant de la rumeur
Reposante et bourdonnante
Provenant des demeures
Vieillottes mais avenantes
Les costumes des saisons
Enveloppaient la courée
Et la couvraient des toisons
Que la nature a fourrées
Dans une enceinte intérieure
Les douces toisons d'hiver
Me plongeaient dans cet ailleurs
Qui souffle la paix en vers
Depuis le ciel du Parnasse
Mais lorsque la toison vive
Recouvrait mon âme lasse
Je flânais le long des rives
De quelques jardins secrets
L'ouïe suivait ardemment
Les voisins et leurs regrets
Les effusions des amants
Les amitiés s'y nouaient
Pleines de complicités
La haine s'atténuait
Quand la solidarité
Sans aucune distinction
Allégeait maintes souffrances
Un geste de compassion
Fardait la triste apparence
Et lorsque le mandarin
Avant la rentrée scolaire
Parlait sous un ciel d’airain
Le temps devenait solaire
David Frenkel