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  • Le cerveau de l'être humain

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    Le cerveau de l'être humain est-il programmable pour le meilleur et pour le pire ? La foi en n'importe quoi est-elle irrémédiablement transmissible ? Si tel était le cas, on pourrait se demander pourquoi les programmeurs que sont certains géniteurs, certains éducateurs, certains prédicateurs,s'évertuent à inculquer la haine aux jeunes générations et à les imprégner de dogmes castrateurs de la liberté de penser ?

    Mais se poser ces questions, c'est d'abord interroger les ancêtres mythiques, fondateurs des sociétés, qui ont transmis à l'humanité une panoplie de convictions. L'intelligence n'est nullement un garde fou pour les idées les plus folles ; la raison n'est nullement un rempart contre le mal qui peut s'emparer de nous. Si la foi soulève les montagnes elle peut aussi être une mauvaise compagne pour l'homme. L'humain se défait souvent de sa responsabilité et répand le malheur au nom d'une déité. Que de crimes ne sont-ils pas commis au nom de celle-ci. Le drame de l'humanité, c'est que chacun est convaincu qu'il porte le flambeau de la vérité.

    Mais hélas la seule certitude, qui nous permettrait de changer d'attitude et de prendre de l'altitude lorsque tant de croyances tourbillonnent autour de nous, c'est la décrépitude de notre planète. Et aucun individu ne sortira vainqueur des rivalités métaphysiques ou égotiques quand la pollution de la nature, talonnant la pollution idéologique des chantres du libéralisme, débouche de manière inéluctable sur le tragique. A moins qu'un Messie, le sauveur de l'humanité, reprogramme les cerveaux mal orientés.

    Davjd Frenkel

    Publié aussi sur le site De Plume en Plume qui en a fait l'illustration)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Paroles

    Si la cartouche contient la charge

    d’une arme à feu,

    la bouche, elle, renferme les explosifs

    d’un dispositif froid.

     

    Les paroles enfiellées

    Perforent le cœur d'autrui

    Pourtant gorgé de tendresse

    Par des phrases emmiellées

    Qui lentement ont construit

    La candeur enchanteresse.

     

    La bouche, cet explosif,

    Se niche au plus profond

    De nos sensibilités

    Lorsque des mots corrosifs

    Viennent se jeter au fond

    Des tendres fragilités.

     

    Les langues empoisonnées

    Lèchent impudiquement

    Les opinions exprimées.

    Sur la ruse abandonnée,

    Les langues honteusement

    Crachent l'horreur enflammée.

     

    La moquerie malveillante

    S'enroule autour de son âme

    Et escorte sa souffrance.

    Il voit la bouche saillante

    Lui faire un sourire infâme ;

    L'âme entame son errance.

     

    L'humour déterre la bête,

    Cette hydre de la terreur.

    Il se rit d'un génocide ;

    Le vil plaisantin hébète

    De persiflages moqueurs

    l'exécration homicide.

     

    Que de lazzis vénéneux,

    Que de phrases pernicieuses,

    Tirent sur l'homme à cartouche

    Lorsque des propos haineux

    Peignent les pensées vicieuses

    Explosant dans une bouche.

             David Frenkel

             (Publié également sur le site De Plume en Plume)

     

  • Quand l’espèce animale s’époumone...

    L’aigle royal s’élève dans le ciel,

    Il glatit dans les hautes atmosphères ;

    Son vol courroucé déverse le fiel

    Sur les hommes qui salissent la terre.

     

    Quand le lion, roi de la jungle, rugit,

    Les semblables tremblent comme une feuille ;

    Leur haine face à l’humain resurgit

    Lorsqu’ils reniflent son relent d’orgueil.

     

    Le chameau blatère dans le désert,

    Il s’abreuve, transporte les fardeaux ;

    Il crie sa rage devant sa misère,

    L’ingratitude chevauche son dos.

     

    Quand les chevaux hennissent dans l’étable,

    Leur fureur fustigent les cavaliers ;

    Des reproches acerbes les accablent

    Lorsqu’ils les font concourir par milliers.

     

    Le mouton broute l’herbe du rivage,

    La candeur de la bête sert mon cœur ;

    Son esprit bêle sur les étalages,

    L’humain se gave de son âme en pleurs.

     

    Quand les frelons bourdonnent dans les champs,

    Leur mélopée rend triste les prairies ;

    Les abeilles s’adressent aux méchants

    La douceur du miel, ils se l’approprient.

     

    Le chien est l’ami que les humains dressent

    Sa grande affection émeut la nature ;

    Il aboie car il veut qu’on le caresse

    Mais souvent notre froideur le torture.

     

    Lorsque les grenouilles sortent de l’eau,

    Elles coassent devant les poissons ;

    Elles pestent contre ces pêcheurs sots

    Lorsqu’ils montrent la mort sur l’hameçon.

     

    Quand l’espèce animale s’époumone,

    Elle interpelle le vil petit homme ;

    Sa révolte dans nos oreilles sonne

    Lorsque notre bassesse les assomme.

     

    Tribus aviaires, souvent vous chantez,

    Vos gazouillement nous rendent heureux ;

    Vos babils couvrent l’immoralité

    D’un duvet cachant les hommes affreux.

    David Frenkel

    (Publié aussi sur le site De Plume en Plume )