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Quand l’espèce animale s’époumone...

L’aigle royal s’élève dans le ciel,

Il glatit dans les hautes atmosphères ;

Son vol courroucé déverse le fiel

Sur les hommes qui salissent la terre.

 

Quand le lion, roi de la jungle, rugit,

Les semblables tremblent comme une feuille ;

Leur haine face à l’humain resurgit

Lorsqu’ils reniflent son relent d’orgueil.

 

Le chameau blatère dans le désert,

Il s’abreuve, transporte les fardeaux ;

Il crie sa rage devant sa misère,

L’ingratitude chevauche son dos.

 

Quand les chevaux hennissent dans l’étable,

Leur fureur fustigent les cavaliers ;

Des reproches acerbes les accablent

Lorsqu’ils les font concourir par milliers.

 

Le mouton broute l’herbe du rivage,

La candeur de la bête sert mon cœur ;

Son esprit bêle sur les étalages,

L’humain se gave de son âme en pleurs.

 

Quand les frelons bourdonnent dans les champs,

Leur mélopée rend triste les prairies ;

Les abeilles s’adressent aux méchants

La douceur du miel, ils se l’approprient.

 

Le chien est l’ami que les humains dressent

Sa grande affection émeut la nature ;

Il aboie car il veut qu’on le caresse

Mais souvent notre froideur le torture.

 

Lorsque les grenouilles sortent de l’eau,

Elles coassent devant les poissons ;

Elles pestent contre ces pêcheurs sots

Lorsqu’ils montrent la mort sur l’hameçon.

 

Quand l’espèce animale s’époumone,

Elle interpelle le vil petit homme ;

Sa révolte dans nos oreilles sonne

Lorsque notre bassesse les assomme.

 

Tribus aviaires, souvent vous chantez,

Vos gazouillement nous rendent heureux ;

Vos babils couvrent l’immoralité

D’un duvet cachant les hommes affreux.

David Frenkel

(Publié aussi sur le site De Plume en Plume )

 

 

 

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