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  • L'âme blanche nous effleure

     

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    La lune et son masque noir

    Pointe sa nuit éternelle

    Après son dernier quartier

    Le firmament son manoir

    Aux lueurs sempiternelles

    L’éclaire par pans entiers

     

    Une lune de blancheur

    Radieuse et resplendissante

    Argente les flots foncés

    D’un océan accrocheur

    Par les vagues incessantes

    Blanc lilial est balancé

     

    L’astre blanc ce lumignon

    Sertissant l’ombre du ciel

    Ensoleille pâlement

    De son sourire mignon

    La nuit d’un monde partiel

    Sous son girasol dormant

     

    La lune enveloppe l’esprit

    Absorbant son influence

    Que de rêves chimériques

    Que de folies et d’écrits

    S’inspirent en permanence

    D’un satellite féerique

     

    Les rayons lunaires dardent

    Sur les ailes de l’hymen

    Et coulent mielleusement

    Lorsque la fougue s’attarde

    Quand les bras vifs se démènent

    Au rythme des sentiments

     

    Influencées par les lunes

    Les humeurs se déclinent

    En contrastantes couleurs

    Se balançant au pied d’une

    lune ombreuse soit câline

    L’âme blanche nous effleure

    David Frenkel

    (Publié aussi sur le site De Plume en Plume qui en a fait l'illustration)

  • Déchantez naïves gens

    Nombre d’individus sont en euphorie ;

    Fêtant la victoire de leurs favoris

    Ils évacuent leurs tensions

    Par des vociférations ;

    Se mettant en goguette

    Le délire les guette ;

    Car en appréciant les instants

    Qu’ils attendent depuis longtemps,

    Ceux se prenant pour des zéros

    S’identifient à leurs héros ;

    Bien des exclus et des frustrés

    Sont par le succès entourés.

    Tant de gens dans les cités

    Chantent leur félicité ;

    Le triomphe de leur équipe les grise,

    Le malheur n’a sur eux plus aucune prise.

    En osmose avec les gagnants

    Ils oublient le réel saignant ;

    Égarés dans le bonheur,

    Ils récitent en chœur :

    «Ho, hé, ho, hé, nous sommes les meilleurs »,

    Alors que leur vraie personne est ailleurs ;

    Et jusqu’à tard dans la nuit,

    L’enthousiasme les poursuit.

     

    Le drapeau de l’équipe d’un pays

    Montre l’héroïsme de pacotille

    Des footballeurs, coûteux joueurs,

    Les beaux vainqueurs de tout à l’heure,

    car sous les attraits de la victoire

    Se cache l’égoïsme notoire

    Des joueurs cultivant l’égotisme,

    Ô combien loin du patriotisme.

    De plus, déchantez naïves gens,

    Le football est affaire d’argent.

    David Frenkel (Publié aussi sur le site De Plume en Plume sous pseudonyme Benadel

  • Un ignoble fait divers

    Une vieille à la taille élancée,
    Qui pour son âge est bien balancée,
    Arborant une tête chenue,
    Se rendait dans la grande avenue
    Pour aller  boire un verre de thé
    Dans un bistrot, hiver comme été.
    J'y suis aussi un habitué,
    Et on s'était toujours salué.
    Un jour, je ne l'ai pas vu venir
    Perplexe, je m'enquis pour finir
    Auprès de sa fidèle copine.
    Une femme vivant de rapine,
    M'a-t-elle dit d'une voix plaintive
    Et par moments vindicative
    L'a crapuleusement agressée
    Jeudi de la semaine passée ;
    Elle en voulait au petit pécule
    Qui nichait au fond du réticule.
    S'agrippant a la saillie d'un mur
    Mon amie s'est brisé le fémur
    Après que la fripouille notoire
    L'a projeté contre le trottoir.
    Elle gît dans un lit de douleur
    Et maintes idées noires l'effleurent.

    Puisse l'agression ignominieuse
    Hanter les nuits de la femme odieuse
    Que les maux de la vieille innocente
    Se transforme en flamme incandescente
    Se consumant éternellement
    Dans des remords tournant en tourments.

    Puisse la vieillarde endolorie
    Trouver au plus vite l'euphorie
    Qui s'exhale d'un tendre sourire
    Venant soudainement vous nourrir,
    Qui suinte d'un œil affectueux
    Vous rendant d'un coup plus vertueux.

    David Frenkel (publié aussi sur le site De Plume en Plume sous le pseudonyme benadel)

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