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  • Journalistes, rapportez en premier lieu les paroles effectivement prononcées !

    Le devoir d’un journaliste est de rapporter avant toutes choses les mots effectivement prononcés. Or, que m’aperçois-je ! Un journaliste se permet de rapporter que, et je le cite : Donald Trump s'était vanté de pouvoir abattre en toute impunité un quidam au milieu de la foule de la 5e Avenue new yorkaise. Alors, lui demandant de m’informer sur la source de ses dires, il me répond : que c’était au cours d'un meeting des primaires républicaines à Sioux City, Iowa, en janvier 2016 où Donal Trump a affirmé "Je pourrais me promener au milieu de la 5e Avenue et tirer sur quelqu'un, et je perdrais pas d'électeurs" Je m’élève donc contre cette liberté que prend un homme de presse d’extrapoler les propos du président américain sans citer en premier lieu les paroles effectivement prononcées. Il n’a jamais affirmé qu'il pouvait abattre un quidam, mais tirer sur quelqu'un, et non plus « en toute impunité », mais « qu’il ne perdrait pas d’électeurs. » Nuance donc. Oui, les mots ont leurs poids. A l’heure où bien des journaux d’audience locale distillent à n’en plus finir la bien-pensance anti-Trump dans les pages « Monde » (les lecteurs genevois ou vaudois, par exemple, sont-ils vraiment intéressés par les turbulences de l’actualité américaine ???) extrapoler à sa façon une déclaration du président américain sans se référer d'abord aux phrases entendues non seulement jette inutilement de l'huile sur le feu, mais en plus sert à influencer de façon douteuse les lecteurs.

  • C'est l'acte d'un déséquilibré...

         Pour quelles raisons certains individus victimes d’un déséquilibre psychobiologique sont-ils envahis d’idées meurtrières qu’ils mettent souvent à exécution ? Pourquoi ceux qui souffrent de troubles psychiques ne se montreraient-ils pas, par exemple, anormalement altruistes en distribuant exagérément et inconsidérément leurs avoirs dans la rue ? Le mal est-il à ce point enraciné en l’homme ? Je répondrais modestement que nenni !

          Si comme l’animal, l’homme, pour assurer sa survie, doit parfois jouer des coudes quitte à anéantir l’autre, cela répond à un besoin objectif qui s’appliquerait à tout être, sans exception. En revanche, tout besoin qui prend racine dans le caractère de l’individu peut tourner en mal lorsqu’il porte atteinte à autrui. La soif du pouvoir, le sadisme, le désir de posséder, etc, etc, lorsqu’ils s’exercent au détriment de nos semblables, deviennent ignobles.

          Hélas, dans notre société, l’éducation met peu l’accent sur le respect que l’on doit accorder aux autres, tant sur le plan humain que sur le plan matériel. Au contraire, on entend des hommes de pacotille prôner le crime au nom d’une foi faisant croire à la réalité d’une récompense dans l’au-delà, qui paradoxalement est à l’aune des valeurs du monde d’ici-bas.

          Le mal est un phénomène auquel nous sommes confrontés depuis notre enfance. Par la mise en contact d’œuvres qui relatent les bassesses auxquelles des personnages sont confrontés, par la mise en présence d’une actualité qui n’a de cesse de mettre en exergue la vilenie des hommes, le mal se banalise dangereusement, et le commettre peut être un motif aux désespérés. Pour ceux-ci, l’acte délictueux sert d’exutoire à leurs malheurs personnels.

          Cependant, imaginons que depuis notre prime jeunesse, nous entendions ou lisions nombre de bienfaits prodigués par une certaine humanité, certains ne seraient-ils pas alors enclins à traduire un déséquilibre mental en favorisant une bonté démesurée ?

          Je suis persuadé que la gent charitable et généreuse existe de façon conséquente sur la scène mondiale. Il suffit de l’illuminer d’un bon coup de projecteur. Ainsi la démesure du bien conditionnerait-elle maints fous. Et si elle donnait du fil à retordre à l’Autorité chargée de préserver les intérêts de l’homme excessif, elle épargnerait bien des vies.

  • Presse écrite : quel avenir ?

    Suite aux mesures d'assainissement décidées par la RTS, on peut se demander si cela n’est pas le signe avant-coureur de la disparition des médias tels que nous avons connus. Mais il faudrait déjà concentrer la réflexion sur la presse écrite payante, et se demander si dans son ensemble, elle ne serait pas appelée à disparaître à moyen terme. Pour ma part, j’en suis persuadé.

    Lorsqu’on parcourt les journaux on est frappé par les lignes éditoriales qui s’y ressemblent. Les articles et les textes que l’on y trouvent sont plus ou moins des fac-similés de dépêches d’agences. Et avant que les nouvelles mondiales apparaissent sur papier, bien des lecteurs, par le biais de l’audiovisuel ou de l’autoroute électronique, en ont déjà eu connaissance.

    Avoir des correspondants à l’étranger coûte de plus en plus cher. De plus, dans des pays gouvernés par des régimes autoritaires fermés à toute contestation, seules les agences de renommée internationale et jouissant d’un prestige accumulé durant des années, sont en mesure de renégocier en permanence une activité qui soit en conformité avec la déontologie journalistique1). Et même celles-là, doivent faire une croix sur les régions géographiques soumises à des influences terroristes l’information pluraliste mettrait la vie de leurs journalistes en danger.

    En dehors de ces raisons, il ne faudrait pas oublier que la jeune génération, élevée dans la culture télématique, délaisse la lecture classique au profit de brièveté. C’est pourquoi même les revues spécialisées battent de l’aile.

    A mon avis, seule va survivre, la presse dite locale et gratuite, aux nouvelles brèves, tirant ses revenus de la publicité.

    1) Le conflit Israélo-palestinien est l’exception qui bafoue la dite déontologie