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  • La Judée Samarie en zone C n'est pas occupée, selon l'avis d'un éminent juriste

    On peut s'étonner que deux journaux lémaniques, sous le titre "Le plan Trump fâche Calmy Rey et d'autres ex leader" (voir leurs éditions de hier) fassent  régulièrement ressortir l’obsession de gens et des agences AFP et ATS pour qui la Judée Samarie dans les mains juives dépassent en importance, par exemple, les occupations de la Turquie d'une partie de Chypre, et du Sahara Occidental par le Maroc.

    Voici pourquoi, et nonobstant les dires desdites personnes et des dites agences, la Judée Samarie en zone C n'est pas occupée.

    Le 18 novembre dernier le Secrétaire d’Etat américain Mike Pompéo a affirmé haut et fort : « l’établissement d’implantations de civils israéliens en Cisjordanie Judée Samarie n’est pas en soi contraire au droit international ». Cette prise de position contrecarre les décisions onusiennes antérieures. Celles-ci critiquaient Israël pour sa présence en Judée Samarie notamment, (voir la résolution 2334 du Conseil de Sécurité de l’Onu du 23 décembre 2016). Dépassons les positionnements anti-israéliennes, et interrogeons-nous sur le droit européen en la matière. L’examen des règles édictées par le parlement européen, confirment que les installations juives en Judée Samarie (quelle pléonasme!) ne contredisent pas le droit. Si la communauté internationale s’inscrit en faux contre ces implantations, c’est qu’elle n’a voulu prendre en compte les modifications géopolitiques survenues au cours des années 1980. Tant que la Cisjordanie Judée Samarie faisant partie intégrante du Royaume hachémite, qui l’avait annexée en 1950, l’occupation par Israël de ce territoire était vraiment illégale. Or, la Judée Samarie est devenu un bien sans maître lorsque la Jordanie a renoncé à ce territoire. Israël qui s’en est accaparé lors d’une guerre défensive que la Jordanie lui a déclaré en 1967, a été désigné par les accords d’Oslo, être l’administrateur civile et militaire de la Judée Samarie en Zone C. Rappelons que selon les dits accords, la zone B est administrée conjointement par Israël et l’Autorité palestinienne, et la zone A est entièrement sous la souveraineté de cette dernière.

    Ce sont précisément les « accords intérimaires israélo-palestinien de paix d’Oslo » qui ont organisé les modalités de la présence israélienne sur le territoire, désormais fondée sur un contrat, non sur une occupation. Si le transfert de la zone C sous l’A.P. ne s’est pas concrétisé, cela est dû au refus du Hamas de faire la paix avec Israël. La présence israélienne en zone C de la Judée Samarie résulte donc bien d’une décision internationale négociée entre israéliens et arabes palestiniens (accord intérimaire de 1995 sous l’égide du président Clinton). C’est donc à l’aide de cet accord placé vis à vis des arabes palestiniens et de la communauté internationale qu’il faudrait se prononcer sur le droit européen relatif aux implantations israéliennes en Judée Samarie. C’est ce qu’a fait Mike Pompeo.

    Le 25 juin 2015, le Parlement Européen a publié une étude intitulée « Occupation/annexion d’un territoire : il reprend les principes juridiques de base qui permettent de déterminer si un territoire est ou non occupé. Cette étude dans le chapitre 4 précise donc ce qui est considéré comme territoire occupé, à savoir, « Un territoire qui ne se trouve pas sous le contrôle d’une autorité légitime, « un territoire sur lequel une puissance étrangère a pris le contrôle », « Un territoire annexé illégalement », « un territoire sous le contrôle temporaire d’une autorité étrangère », « Un territoire contrôlé par un groupe armé », « Les colonies sous régime particulier », «les territoires sous administration internationale, comme le Kosovo ». Ainsi, la Cisjordanie Judée Samarie n’est donc pas occupée puisque non seulement ce territoire ne répond pas aux conditions précitées, mais aussi parce que c'est la convention israélo-palestinienne du 28 novembre 1995 qui en a organisé l’exercice du pouvoir. En fait, l’accord a expressément prévu la présence israélienne en Cisjordanie Judée Samarie. Le Droit européen doit donc être appliqué : la présence israélienne est légale en Cisjordanie Judée Samarie, et non le résultat d’une occupation (et surtout pas d'un territoire palestinien qui n'a jamais été dénommé comme tel, l’État de Palestine n'ayant été reconnue officiellement par l'ONU qu'en 2012, et cela sans qu'un territoire lui soit attribué, note du réd.)

    David Frenkel

    Source :

    https://www.jforum.fr/wp-content/uploads/2017/07/logojusticebertrand-45-c0a62.jpg

     

     

  • L'antisémitisme à visage découvert

    Aujourd’hui, les juifs vivants dans cette Europe qui fut le foyer des pogroms et de la Shoah, se sentent menacés dans leurs intégrité physique et morale. Et pour « améliorer leur statut de bouc émissaire », des pays européens au passé judéophobe s’endorment sur les lauriers infâmes du mensonge, de la fausseté et de l’hypocrisie. En effet, à l’antisémitisme islamique s’ajoute sur le Vieux Continent celui des gens qui sous le conformisme de la cause palestinienne n’ont de cesse de vilipender les juifs assimilés à Israël1). Cultivant le terreau palestinien, l’antisémitisme viscéral, sous couvert d’antisionisme, y fleurit.

    Les théories du complot antisémite se renforcent en Suisse, selon la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI).

    En France, le maire de Marseille signe une lettre appelant Tel-Aviv « ex-Palestine ». Comme si Tel-Aviv était une ville ayant été dérobée à la Palestine, un État reconnu par l'ONU en 2012 seulement, et cela sans qu'elle ne lui attribue un quelconque territoire.

    En Belgique, le Carnaval d’Alost 2020 avait fait défiler fièrement, et pour réjouir le public, des chars antisémites au travers de la ville. le cliché du juif cupide, habillé en costume hassidique et au nez crochu, y était ostensiblement montré.

    En Espagne aussi, cette année, un char de carnaval qui met en scène les victimes de la Shoah a eu du succès. Des uniformes nazis et des trains avec des fours crématoires ont été applaudis par la foule hilare de Campo de Criptana.

    Oui, l'antisémitisme défile de nos jours à visage découvert.

    1) Juste pour l'anecdote : l'année dernière, une femme juive habitant Toulouse doit quitter son appartement sous la menace des voisins lui criant : « retourne chez toi, tueuse d’enfants palestiniens. » (source Info Israël news) Comment le sait-elle ? Je vous laisse deviner…

  • Ah cette satanée liberté d'expression ! (en marge du carnaval de Campo de Criptana -Espagne)

    Comment définir la liberté d'expression ? Chacun sait ce qu'est la liberté mais lorsque celle-ci s'associe à l'expression du langage, c'est le naufrage. Appréhendons ce que l'expression recouvre. Elle inclut les sentiments et les opinions de chacun d'entre nous. Nul ne conteste la liberté de pensée dans nos régimes démocratiques. Mais lorsqu'il s'agit d'exprimer les sentiments qui nous habitent ou qui nous traversent, la frontière entre la tolérance et l’intolérance devient floue, surtout lorsque l'injure s'y invite, car comment la définir ? Quand l'injure est-elle objectivement délictueuse et quand est-elle subjectivement pernicieuse ? Je pense qu'elle rejoint le délit lorsqu'elle porte réellement atteinte à la personnalité d'un individu. Cependant, l'insulte impersonnelle visant la foi, la déité, l'idole d'une personne ou d'une communauté, ne devrait pas être poursuivie. La Shoah, n'étant ni une croyance, ni un démiurge et ni une représentation, mais une horreur vécue par des millions d'innocents. Se gausser d'elle équivaut à offenser directement les descendants de ceux qui ont subit l'horreur. Qui d'entre nous demeurerait insensible quand, un carnaval brocarderait le calvaire de nos proches se transmettant entre les générations. L'humour a le droit de se moquer, par exemple, d'un comportement, d'un accoutrement ou d'un accent qui caractérise une personne ou un groupe de personnes, mais il ne doit pas prendre pour cible la souffrance d'autrui. Car la moquerie si elle n'est pas infâme en elle-même, peut cependant attiser une douleur morale déjà existante.