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Ah cette satanée liberté d'expression ! (en marge du carnaval de Campo de Criptana -Espagne)

Comment définir la liberté d'expression ? Chacun sait ce qu'est la liberté mais lorsque celle-ci s'associe à l'expression du langage, c'est le naufrage. Appréhendons ce que l'expression recouvre. Elle inclut les sentiments et les opinions de chacun d'entre nous. Nul ne conteste la liberté de pensée dans nos régimes démocratiques. Mais lorsqu'il s'agit d'exprimer les sentiments qui nous habitent ou qui nous traversent, la frontière entre la tolérance et l’intolérance devient floue, surtout lorsque l'injure s'y invite, car comment la définir ? Quand l'injure est-elle objectivement délictueuse et quand est-elle subjectivement pernicieuse ? Je pense qu'elle rejoint le délit lorsqu'elle porte réellement atteinte à la personnalité d'un individu. Cependant, l'insulte impersonnelle visant la foi, la déité, l'idole d'une personne ou d'une communauté, ne devrait pas être poursuivie. La Shoah, n'étant ni une croyance, ni un démiurge et ni une représentation, mais une horreur vécue par des millions d'innocents. Se gausser d'elle équivaut à offenser directement les descendants de ceux qui ont subit l'horreur. Qui d'entre nous demeurerait insensible quand, un carnaval brocarderait le calvaire de nos proches se transmettant entre les générations. L'humour a le droit de se moquer, par exemple, d'un comportement, d'un accoutrement ou d'un accent qui caractérise une personne ou un groupe de personnes, mais il ne doit pas prendre pour cible la souffrance d'autrui. Car la moquerie si elle n'est pas infâme en elle-même, peut cependant attiser une douleur morale déjà existante.

 

 

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