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  • Lettre d'amour

    Depuis que tu t’es un jour en allée.
    La couleur rouge de mon azalée
    A pâli, mon grand chagrin l’a flétrie.
    L’abandon de ton amour m’a meurtri.

    Ta passion reste imprégnée dans l’alcôve,
    Pour toi, tout cela c’est  de la guimauve ;
    A tes yeux, je n’étais qu’une passade,
    Tes sentiments n’étaient qu’une façade.

    Lorsque quelqu’un prononce ton prénom,
    Je me remémore, fille canon,
    L’étreinte protectrice de tes bras ;
    Il flottait autour de toi cette aura
    Qui me projetai vers ta joliesse,
    D’un univers, d’une nature en liesse.

    Ta voix résonne toujours dans mon cœur ;
    J’entends l’écho d’une passion en pleurs.
    L’éclat de tes yeux illumine encore
    Les lieux que nous fréquentions alors ;
    Ces endroits reflètent la nostalgie
    D’un amour sombré dans la léthargie.
    Le zéphyr qui parcourait l’atmosphère
    Lorsque ta présence remplissait l’air
    S’est transformé par ta si longue absence
    En aquilon qui souffle en permanence.

    Aujourd’hui je me morfonds sous mon toit
    J’ai peur des journées qui passent sans toi
    Car le temps éloigne immanquablement
    L’attirance des séparés amants.

    Dans ma demeure, je crie et supplie,
    Je bois le calice jusqu’à la lie ;
    L’esprit chante toujours la même antienne ;
    Je prie le Seigneur pour que tu reviennes.

    Chérie, même si tu ne point souhaites,
    Te blottir contre moi sous la couette,
    Veuille bien réintégrer mon foyer
    Pour qu’à nouveau je puisse te choyer.
    Si tu me gratifiais de ton retour,
    Ta vénusté embellirait mes jours.

    J’aimerais tant que ces vers languissants
    Traversent les mers et les océans
    En te criant : « regarde ! Quelqu’un t’aime,
    Rejoins-le, ramène-lui son poème ! »

    David Frenkel (Publié également sur le site De Plume en Plume sous le pseudonyme Benadel)

     

  • Cette semaine nous fêtons Hanoukka !

    L’ardente flamme s’élève du candélabre.
    Célébrant le miracle de la fiole d’huile,
    Durant un moment l’homme pieux tait les palabres ;
    Rendant les grâces, maintes gens oublient leurs tuiles.


    Hanoukka, c’est une célébration joyeuse ;
    Sous les lumières de la glorification, 
    S’épanchent les réminiscences mélodieuses
    Qui leur rappelle la réinauguration


    De l’autel des offrandes dans le second temple
    Dont le mur, aujourd’hui, bien des juifs contemplent.
    Ce vieux vestige ancre à jamais l’appartenance 


    De Jérusalem au pays tant décrié.
    Puisse le monde entier en garder souvenance 
    Afin que la paix y puisse à jamais briller.

    David Frenkel

  • La langue que j'ai tant aimée...

    Mes oreilles vous ont caressées

    Langue de velours

    Adjectifs sensuels mots d’amours

    Mon ouïe s’est ébaudie à votre truculence

    Verbes incisifs sujets jouissifs

    Ne vous cachez pas dans les limbes

    D’une tête chenue

    Ô chaînes humaines

     

    Ma bouche formait les voyelles

    D’une divine expression

    Mes lèvres embrassaient les consonnes

    Lorsque la verve m’entourait

    Ma langue se posait sur elles

    Au plus fort d’une fantaisie

    Mes dents les sifflaient

    A l’appel d’une imagination

     

    Las vous vous êtes raidis

    Contre un corps en déliquescence

    Je vous cherche sous mon esprit embrumé

    Phrases enroulées expressions cinglantes

    Mes paroles se réduisent au râle

    D’un désespoir qui racle ma gorge

    Lorsque votre indifférence humiliante

    Me confond avec un muet

     

    Je voguais majestueusement

    Au fil d’un univers sonore

    Je roulais sur les mots

    Pour atteindre les rives d’autrui

    Je frappais à l’aide de l’alphabet

    Bien des méchancetés

    Ma passion brûlait les lettres

    Autour d’un feu oratoire

     

    Je me morfonds au pays du silence

    Ici nul ne vous connaît

    Mais la langue que j‘ai tant aimée

    Fleurit auprès des vivants

     

    David Frenkel (Publié aussi sur le site De Plume en Plume)

     

     

     

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