D'avoir choisi le l'hymne du rappeur portant le pseudonyme Youssoupha pour soutenir et accompagner cette France qui va batailler en espérant gagner l'Euro 2021, et cela avec le soutien de Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, qui a déclaré "L'hymne de Youssoupha pour les Bleus ne me gêne absolument pas", est fort mal venu.  En effet, celui-ci s’est fait l'auteur de paroles telles que «Nique le proc', nique le protocole et nique la police» en 2015 dans Chanson française.  A l'heure où certains quartiers de banlieues sont devenus des "zones de non-droit", on ne pouvait tolérer que ce rappeur appelle dans son hymne aux Bleus à "Défendre les lignes et les frères d’armes", puis encore chanter : "Et si ça peut le faire ça peut faire date, Ça vient des campagnes et des quartiers" Cela faisant, il rameute les troupes de la Haine. Hélas bien des supporters français pourraient se laisser emporter par une chanson qui subrepticement appelle à créer des troubles. On recense en France 750 zones urbaines sensibles ; elles abritent  environ 7% de la population. Roselyne Bachelot a-t-elle conscience du sel de la violence qui pourrait assaisonner la société française ? La musique dit-on adoucit les mœurs, mais le football peut les raviver, tant il peut être source de débordements hargneux ou exaltés suivant les résultats de l’équipe de France, surtout lorsque ses supporters son mus par un chant appelant subrepticement à la guerre civile.

David Frenkel

Madame Alice Froussard, correspondante à Jérusalem pour une certaine presse écrite et audio-visuelle, rapporte dans un article publié ce jour : Naftali Bennett, ancien membre des forces spéciales qui se vantait d’avoir «tué beaucoup d’Arabes dans sa vie». Ces propos qui ont été aussi rapportés à l'époque par quelques médias en France sont  tirés d'un article paru le  30 juillet 2013 dans le journal français L'Express. Or, le 29 août de la même année, sur Nana 10, une chaîne israélienne, Bennett a nié cette allégation et a affirmé  avoir plutôt déclaré que «les terroristes devraient être tués s'ils représentent une menace immédiate.» Je fais donc de l'esclandre aux gens qui s'en tiennent à une allégation infirmée par ce dernier.

On n'a guère lu  Madame Alice Froussard  dans un article qui rapporterait les propos du chef du groupe terroriste du Hamas, Ismail Haniyeh, tenus  21 mai dernier : "Nous avons détruit le projet de coexistence avec Israël, de normalisation avec Israël", "Je remercie la République islamique d'Iran qui nous a aidé avec de l'argent et des armes", ainsi que la déclaration de  Ayman Oudeh, président de la Liste arabe représentée au parlement israélien, écrite en avril dernier : « La révolte décisive s’achèvera avec la fin de l’occupation et lorsque le drapeau de la Palestine flottera sur les mosquées, les églises et les murailles de Jérusalem, de la Jérusalem libérée ! »

Je pose donc cette question: pourquoi la presse se fait-elle à la moindre occasion l'écho de paroles, qui jetteraient l'opprobre sur les hommes politiques israéliens, tout en taisant celles d'un terroriste ou celles d'un politicien arabe israélien ? Les rapporter objectivement  aurait pourtant permis au public de comprendre le conflit auquel Israël doit faire face depuis plus de septante ans. Bien des gens médiatiques ont un  problème avec Israël.

David Frenkel