Madame Alice Froussard, correspondante à Jérusalem pour une certaine presse écrite et audio-visuelle, rapporte dans un article publié ce jour : Naftali Bennett, ancien membre des forces spéciales qui se vantait d’avoir «tué beaucoup d’Arabes dans sa vie». Ces propos qui ont été aussi rapportés à l'époque par quelques médias en France sont  tirés d'un article paru le  30 juillet 2013 dans le journal français L'Express. Or, le 29 août de la même année, sur Nana 10, une chaîne israélienne, Bennett a nié cette allégation et a affirmé  avoir plutôt déclaré que «les terroristes devraient être tués s'ils représentent une menace immédiate.» Je fais donc de l'esclandre aux gens qui s'en tiennent à une allégation infirmée par ce dernier.

On n'a guère lu  Madame Alice Froussard  dans un article qui rapporterait les propos du chef du groupe terroriste du Hamas, Ismail Haniyeh, tenus  21 mai dernier : "Nous avons détruit le projet de coexistence avec Israël, de normalisation avec Israël", "Je remercie la République islamique d'Iran qui nous a aidé avec de l'argent et des armes", ainsi que la déclaration de  Ayman Oudeh, président de la Liste arabe représentée au parlement israélien, écrite en avril dernier : « La révolte décisive s’achèvera avec la fin de l’occupation et lorsque le drapeau de la Palestine flottera sur les mosquées, les églises et les murailles de Jérusalem, de la Jérusalem libérée ! »

Je pose donc cette question: pourquoi la presse se fait-elle à la moindre occasion l'écho de paroles, qui jetteraient l'opprobre sur les hommes politiques israéliens, tout en taisant celles d'un terroriste ou celles d'un politicien arabe israélien ? Les rapporter objectivement  aurait pourtant permis au public de comprendre le conflit auquel Israël doit faire face depuis plus de septante ans. Bien des gens médiatiques ont un  problème avec Israël.

David Frenkel