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  • Une sage décision

    Le Conseil fédéral vient de refuser une aide d’urgence aux médias. Je salue cette décision. Ce n’est pas aux contribuables à supporter les errements d’une presse qui pleure misère au lieu de faire son auto-critique. Le coronavirus a réduit comme une peau de chagrin leurs espaces publicitaires, une manne juteuse qui masquait la perte d'audience due au manque de courage éditorial. Les journaux traditionnels sous forme papier ou sous forme numérique se distinguent tous par un mode de pensée qui ne sort pas des sentiers battus d’une praxis qui les enferme dans un ronronnement ennuyeux voir propagandiste. Ce sont les journaux gratuits qui peuvent s'enfermer ainsi, eux qui ne vivent que de la publicité.

    Les lecteurs attendent d'un journal payant qu’il lui présente des articles qui reflètent les opinions d’auteurs divers. Car la presse doit garder à l’esprit que ce n’est pas à elle de former l’opinion des lecteurs, mais c’est à elle de fournir toute la matière nécessaire pour que ces derniers puissent former leurs propres opinions. Or, voici trois cas typiques qui montrent l’orientation gauchiste et partisane des quotidiens classiques, qu’ils soient imprimés ou en ligne, et ces cas sont loin d’être exhaustifs :

    I) Jamais on y a pu lire sur les bons accomplissements de Donald Trump1), homme de droite. Il y est sans cesse moqué ou dénigré, alors que bien des affaires compromettantes de Barak Obama, homme de gauche, y ont été passées sous silence, voir par exemple2).

    II) Concernant le réchauffement climatique, on ne peut y prendre connaissance des avis de scientifiques qui le mettent en doute3).

    III A la moindre occasion, Israël y est diabolisé ouvertement ou subrepticement. Jamais une seule ligne sur la conduite de l’Autorité palestinienne,voir par exemple4).

    Pour survivre, les journaux devraient uniquement se concentrer, et cela dans une plus large mesure, sur l’information de proximité, sur le sport local, sur la critique de spectacles et sur la vie des gens, connus ou non, présentant un intérêt public particulier. Rien ne sert, et là je parle surtout des journaux en ligne, de recopier, par exemple mots à mots l’AFP, pour ce qui est de l’actualité internationale, et alors que les personnes intéressées peuvent carrément se brancher directement sur leur site. Et pour ce qui est des journaux imprimés, quel intérêt le lecteur trouve-t-il à lire l’article d’un envoyé spécial dont le contenu dans les grandes lignes ne diffère guère de ce qu’il a été informé le jour précédent par les médias audiovisuels, ou à prendre connaissance d'un article repêché des grandes agences, ATS ou autres  ?

    Les lecteurs addicts à la presse de papa et de maman sont actuellement des personnes âgées. La jeune génération soit n’en a cure soit navigue sur internet, dont certains sites sont plus prolixes en informations n'étant pas sous le paradigme d'une bien-pensance faisant florès.

    David Frenkel

    1) https://www.dreuz.info/2020/01/03/voici-ce-que-trump-a-accompli-en-2019-au-cas-ou-les-medias-auraient-oublie-de-vous-le-dire/

    2) https://www.dreuz.info/2019/03/16/enfin-les-preuves-obama-a-corrompu-le-departement-de-la-justice-pour-innocenter-hillary-clinton-du-scandale-des-emails/

    3) https://www.wikiberal.org/wiki/Liste_de_scientifiques_sceptiques_sur_le_r%C3%A9chauffement_climatique

    4) https://unwatch.org/un-watch-presents-report-on-endemic-palestinian-antisemitism-to-uns-anti-racism-committee/

     

  • Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (XIV)

    Tribulations autour d'un piano

    Le piano devant lui se dresse
    Telle une de ces tigresses
    Attendant qu’un artiste la caresse
    Pour avaler comme une ogresse
    Sa très grande virtuosité
    En le harcelant de difficultés
    Que des touches grandement futées
    Vont dans un silence présenter.

    Le pianiste s’avance
    Et fait sa révérence.
    Un public bigarré applaudit sans outrance
    Car, déjà, le chef exhibe son fer de lance.
    Le soliste au front haut
    Au visage rond, palot,
    Fonctionne dés à présent en vase clos.
    Il s’assied sur le tabouret du piano.
    Son beau jeu pianistique me captive,
    Malgré tout je reste sur le qui-vive ;
    Un goût amer monte de ma salive,
    Mon Dieu, pourvu que rien ne lui arrive !
    Il sort un à un les sons
    De très belle façon
    En provoquant un gigantesque frisson
    Quand il plonge les deux mains à l’unisson
    Dans la gorge du grand félin
    En neutralisant son venin,
    Il était grand temps de le prendre en main.

    A présent, ce téméraire baladin
    Peu exécuter d’un pas de danse
    Un morceau à très vive cadence
    Sur cet instrument très dense
    En montrant l’outrecuidance
    Qui suinte de ses longs doigts agiles;
    La bête est maintenant fragile,
    Elle n’arrive point à bout des vigiles
    Quand le pianiste chante l’Évangile.
    En annihilant les dissonances
    Il nous fait don d’une performance
    Étouffant dans l’œuf les manigances
    De l’animal muré dans le silence.

    Le musicien, telle une chaloupe,
    Se balance, il a le vent en poupe.
    Il fait chavirer le cœur de ses troupes
    Pour finir par les prendre en croupe
    Et les transporter au pays de cocagne,
    Là où l’amour est leur fidèle compagne
    Et où la félicité les accompagne
    En illuminant leur très vaste campagne.

    Comme une femelle en rut
    Elle veut s’accaparer de l’ut
    Afin que le pianiste culbute
    Et fasse une terrible chute.
    Mais, comme dans la Flûte de Mozart,
    Le virtuose supplie les dieux lares
    De lui éviter vraiment tout écart
    Qui pourrait préjudicier à son art.
    Ils exhaussent ses prières;
    Sa musique, tel un lierre
    Grimpe, adhère de belle manière
    Dans notre humeur primesautière
    Pour embellir le mouvement lent
    D’un bel canto gracieux et galant;
    Le fauve est envoûté par un tel talent,
    Il devient du coup terriblement nonchalant
    Et n’est plus du tout obsédé par sa fringale;
    Le concertiste peut entamer le final,
    Pour le public c’est un régal,
    Ce pianiste n’a pas d’égal.

    Les gens, debout, applaudissent ce virtuose
    Qui est venu à bout de cette grande chose
    Et a fait vivre avec eux  Dieu en symbiose
    En distillant une passion à haute dose.

    Le public en a eu pour ses écus.
    Revenons à la tigresse vaincue :
    Elle demeure fortement convaincue
    Qu’un jour les autres n’auront pas survécu.

     

     

  • Les grandes lignes du plan Trump pour la résolution du conflit israélo-palestinien, et plus

    Mais tout d'abord la carte ci-après démontrant les concessions opérées par Israël depuis juin 1967. Cette date marque la conquête de la Judée Samarie par Israël à la suite d'une guerre que la Jordanie lui a déclarée. Et petite parenthèse : sur le plan du droit international, un territoire acquis lors d'une guerre défensive n'est ni un territoire occupé ni une colonie. Et quoi de plus défensive que cette guerre nommée « six jours » ayant éclaté à la suite de la fermeture du détroit de Tiran par l'Egypte (qui asphyxiait Israel), par l'invasion de la Syrie et de la Jordanie en territoire israélien.

    Les principaux points du plan Trump sont les suivants :

    1. Les dirigeants palestiniens (y compris les dirigeants du Hamas) doivent reconnaître Israël comme un État juif.

    2. Frontières

    Israël n'abandonnera pas

    Note 1 ses implantations et en incorporera la grande majorité dans un territoire israélien contigu

    Note 2. Grâce à des échanges de terres, l’État de Palestine aura la même superficie que la Judée Samarie et Gaza avant 1967.

    Note 3. Les implantations isolées en territoire palestinien seront reliées par un système efficace de transports.

    La vallée du Jourdain , dont l'essentiel est en zone C (voir ci-après) passera sous souveraineté israélienne.

    Sous réserve d’un accord des parties concernées, dix villages arabes israéliens du « Triangle » comme Umm al-Fahm, à l’ouest de la Ligne verte, pourraient intégrer l'État de Palestine.

    Des territoires dans le Désert du Néguev à la frontière égyptienne sont promis à l'État de Palestine.

    3. Jérusalem sera entièrement sous contrôle israélien.

    La capitale de la Palestine se situera dans la section de Jérusalem-est dans toutes les zones situées à l’Est et au Nord de la barrière de séparation israélienne existante, avec notamment Kafr 'Aqab (en), la partie orientale de Shuafat et Abu Dis. Elle pourrait éventuellement être nommée Al-Quds (nom de la ville de Jérusalem en arabe). Les deux capitales devraient être internationalement reconnues.

    4. Lieux saints

    Le statu quo sur les Lieux saints sera maintenuNote 5. Cependant, le plan demande que les fidèles de toutes confessions puissent prier sur le Mont du Temple/Esplanade des Mosquées.

    5. Sécurité

    L'État de Palestine sera démilitarisé. Il mettra en place des forces de sécurité pour sa sécurité intérieure et pour empêcher les attentats terroristes en Palestine, en Israël, en Jordanie et en Égypte.

    L'État de Palestine renoncera également au contrôle de ses frontières, de son espace aérien. En retour, les Palestiniens auront accès à des facilités dans les ports israéliens.

    6. Réfugiés

    Les réfugiés palestiniens ne pourront pas s'établir en Israël mais uniquement en Palestine, et sous certaines conditions dont l'aval israélien. Question : et quid des 800'000 réfugiés juifs qui ont été chassés des pays arabes entre 1948 et 1972 ???

    7. Travaux d'infrastructure

    Un tunnel et/ou un train à grande vitesse pourra relier la Cisjordanie/Judée Samarie et la bande de Gaza. Deux routes relieront l'État de Palestine à la Jordanie. Par conséquent, ceux qui prétendent que l’État palestinien n’aura pas de territoire continu se trompent grandement.

    8. Plan économique (section nommée « Plan économique de Trump »)

    Il adresse 3 aspects : l'économie en proposant d'investir sous condition et sur dix ans, cinquante milliards de dollars dans la construction d'hôpitaux, d'écoles, de logement, les infrastructures et les affaires ; la population en développant les programmes éducationnels, sportifs et culturels et les structures hospitalières ; la gouvernance.

    Le plan envisage la création d'un « fonds international » pour le financement des travaux d'infrastructure, de sécurité et de développement des territoires transférés aux Palestiniens. Ce fonds ne sera alimenté ni par l'État de Palestine ni par celui d'Israël. Les fonds internationaux pour Gaza ne seront alimentés que lorsque le territoire sera entièrement démilitarisé et qu'une gouvernance « fiable » y sera établie.

    Le trajet de la barrière de séparation israélienne sera modifié pour s'adapter à la nouvelle frontière.

    Rappelons aussi le retrait israélien de 6 villes de la Judée Samarie en 1995 ainsi que le retrait israélien en l’année 2000 de 6,1 % de territoires supplémentaires. Cela porte le retrait israélien à 40 % du territoire. A cela s’ajoute le retrait unilatéral d’Israël de la bande de Gaza en août 2005.

    D’ailleurs, la Judée Samarie (dont la nature juridique était celle de bien sans maître) a fait l’objet d’une organisation juridique et administrative initiée par Israël et Autorité Palestinienne, sous l’égide des États-Unis : le 26 septembre 1995, les parties sont convenues qu’Israël exercerait l’intégralité des prérogatives juridiques, militaires et administratives en zone C (soit 60 % de la Judée Samarie, dont l'essentiel de la vallée du Jourdain en fait partie). Ainsi, et contrairement à ce qu’affirment les décisions de justice européenne, il n’y a pas « d’occupation de la zone C de la Judée Samarie». À ce jour, la présence israélienne en zone C de la Judée Samarie est donc parfaitement légitime, et non le résultat d’une occupation qui durerait depuis 1967. » citations du Dr Michel Gunfinkiel.

    Vociférez donc gens gourmés contre une présence des plus légales. J'aurais tant voulu aussi vous entendre, par exemple, sur les annexions illégales des  nations européennes. Mais pour vous, seul Israël, le juif des nations, est faussement à blamer.

    David Frenkel