Les grandes lignes du plan Trump pour la résolution du conflit israélo-palestinien, et plus
Mais tout d'abord la carte ci-après démontrant les concessions opérées par Israël depuis juin 1967. Cette date marque la conquête de la Judée Samarie par Israël à la suite d'une guerre que la Jordanie lui a déclarée. Et petite parenthèse : sur le plan du droit international, un territoire acquis lors d'une guerre défensive n'est ni un territoire occupé ni une colonie. Et quoi de plus défensive que cette guerre nommée « six jours » ayant éclaté à la suite de la fermeture du détroit de Tiran par l'Egypte (qui asphyxiait Israel), par l'invasion de la Syrie et de la Jordanie en territoire israélien.
Les principaux points du plan Trump sont les suivants :
1. Les dirigeants palestiniens (y compris les dirigeants du Hamas) doivent reconnaître Israël comme un État juif.
2. Frontières
Israël n'abandonnera pas
Note 1 ses implantations et en incorporera la grande majorité dans un territoire israélien contigu
Note 2. Grâce à des échanges de terres, l’État de Palestine aura la même superficie que la Judée Samarie et Gaza avant 1967.
Note 3. Les implantations isolées en territoire palestinien seront reliées par un système efficace de transports.
La vallée du Jourdain , dont l'essentiel est en zone C (voir ci-après) passera sous souveraineté israélienne.
Sous réserve d’un accord des parties concernées, dix villages arabes israéliens du « Triangle » comme Umm al-Fahm, à l’ouest de la Ligne verte, pourraient intégrer l'État de Palestine.
Des territoires dans le Désert du Néguev à la frontière égyptienne sont promis à l'État de Palestine.
3. Jérusalem sera entièrement sous contrôle israélien.
La capitale de la Palestine se situera dans la section de Jérusalem-est dans toutes les zones situées à l’Est et au Nord de la barrière de séparation israélienne existante, avec notamment Kafr 'Aqab (en), la partie orientale de Shuafat et Abu Dis. Elle pourrait éventuellement être nommée Al-Quds (nom de la ville de Jérusalem en arabe). Les deux capitales devraient être internationalement reconnues.
4. Lieux saints
Le statu quo sur les Lieux saints sera maintenuNote 5. Cependant, le plan demande que les fidèles de toutes confessions puissent prier sur le Mont du Temple/Esplanade des Mosquées.
5. Sécurité
L'État de Palestine sera démilitarisé. Il mettra en place des forces de sécurité pour sa sécurité intérieure et pour empêcher les attentats terroristes en Palestine, en Israël, en Jordanie et en Égypte.
L'État de Palestine renoncera également au contrôle de ses frontières, de son espace aérien. En retour, les Palestiniens auront accès à des facilités dans les ports israéliens.
6. Réfugiés
Les réfugiés palestiniens ne pourront pas s'établir en Israël mais uniquement en Palestine, et sous certaines conditions dont l'aval israélien. Question : et quid des 800'000 réfugiés juifs qui ont été chassés des pays arabes entre 1948 et 1972 ???
7. Travaux d'infrastructure
Un tunnel et/ou un train à grande vitesse pourra relier la Cisjordanie/Judée Samarie et la bande de Gaza. Deux routes relieront l'État de Palestine à la Jordanie. Par conséquent, ceux qui prétendent que l’État palestinien n’aura pas de territoire continu se trompent grandement.
8. Plan économique (section nommée « Plan économique de Trump »)
Il adresse 3 aspects : l'économie en proposant d'investir sous condition et sur dix ans, cinquante milliards de dollars dans la construction d'hôpitaux, d'écoles, de logement, les infrastructures et les affaires ; la population en développant les programmes éducationnels, sportifs et culturels et les structures hospitalières ; la gouvernance.
Le plan envisage la création d'un « fonds international » pour le financement des travaux d'infrastructure, de sécurité et de développement des territoires transférés aux Palestiniens. Ce fonds ne sera alimenté ni par l'État de Palestine ni par celui d'Israël. Les fonds internationaux pour Gaza ne seront alimentés que lorsque le territoire sera entièrement démilitarisé et qu'une gouvernance « fiable » y sera établie.
Le trajet de la barrière de séparation israélienne sera modifié pour s'adapter à la nouvelle frontière.
Rappelons aussi le retrait israélien de 6 villes de la Judée Samarie en 1995 ainsi que le retrait israélien en l’année 2000 de 6,1 % de territoires supplémentaires. Cela porte le retrait israélien à 40 % du territoire. A cela s’ajoute le retrait unilatéral d’Israël de la bande de Gaza en août 2005.
D’ailleurs, la Judée Samarie (dont la nature juridique était celle de bien sans maître) a fait l’objet d’une organisation juridique et administrative initiée par Israël et Autorité Palestinienne, sous l’égide des États-Unis : le 26 septembre 1995, les parties sont convenues qu’Israël exercerait l’intégralité des prérogatives juridiques, militaires et administratives en zone C (soit 60 % de la Judée Samarie, dont l'essentiel de la vallée du Jourdain en fait partie). Ainsi, et contrairement à ce qu’affirment les décisions de justice européenne, il n’y a pas « d’occupation de la zone C de la Judée Samarie». À ce jour, la présence israélienne en zone C de la Judée Samarie est donc parfaitement légitime, et non le résultat d’une occupation qui durerait depuis 1967. » citations du Dr Michel Gunfinkiel.
Vociférez donc gens gourmés contre une présence des plus légales. J'aurais tant voulu aussi vous entendre, par exemple, sur les annexions illégales des nations européennes. Mais pour vous, seul Israël, le juif des nations, est faussement à blamer.
David Frenkel