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  • Le 30 novembre, date de commémoration de l'expulsion des juifs des pays arabes

    C'est en 2014 que la Knesset (le parlement israélien) promulgua une loi décidant que le 30 novembre de chaque année servira comme date de commémoration de l'expulsion des juifs des pays arabes.

    Cette date, coïncide avec l'éclatement des émeutes anti-juives à Aden au Yémen au lendemain du vote de l’ONU en faveur de la création d'un État juif indépendant, le 29 novembre 1947.

    Avant la création de l’Etat d’Israël, près de 900'000 Juifs vivaient en Egypte, en Irak, en Iran, au Yemen, en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Turquie, ou en Libye. L'expulsion des juifs mit fin à leur présence millénaire dans ces pays et est le résultat de ce nationalisme arabe qui montait en puissance depuis les années 30.
     
    Expulsé et spoliés, 600'000 d'entre eux se sont réfugiés en Israël. Quant aux 300'000 autres, ils ont trouvé refuge en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord.
     

    Immigrants du Maroc à bord d’un navire en route vers Israël, 1957-Photo: Leni Sonnenfeld Beit Hatfutsot, Archives de photos, Tel Aviv, Collection Sonnenfeld
     
    Les descriptions suivantes, et qui ne sont de loin pas exhaustives, relatent ce que les Juifs vivant dans quelques pays arabes, pris pour exemple, ont subi à partir des années 1940, ainsi que depuis la Déclaration d’Indépendance d’Israël jusqu’à la seconde moitié du 20ème siècle :
     
    Irak
     
    En Irak, où une grande communauté de Juifs vivait pendant 2600 ans, des émeutes violentes connues sous le nom de « Farhud » ont éclaté en juin 1941, ciblant la population juive, principalement à Bagdad. Les soldats pour se venger d’un coup d’État qui a échoué ont profité d’une vacance de pouvoir pour se jeter sur des communautés juives, tuant 179 personnes innocentes, blessant plus de 2100 personnes et laissant 242 enfants orphelins. Ces actes de violence ont donné lieu à des célébrations dans le monde arabe et en Allemagne nazie.
     
    En 1948, en réponse à la création de l’Etat d’Israël, des lois ont été adoptées pour faire du sionisme une infraction pénale, permettant à la police irakienne de rechercher dans des milliers de foyers juifs toute « preuve de sionisme ». Les Juifs ont été retirés de milliers de postes gouvernementaux et leurs habitations ont été évaluées à 80% de valeur en moins que celles de leurs voisins arabes.
     
    L’ancienne communauté juive en Irak – qui représentait à peu près un tiers de la population totale de Bagdad – est à présent totalement inexistante.
     
    Groupe de jeunes Juifs qui ont fui l’Irak pour Eretz Israël suite au pogrom de Bagdad en 1941. Ils ont atteint Eretz Israël, ont été arrêtés par les autorités britanniques, condamnés à l’emprisonnement, certains ont été expulsés. Photo: Moshe Baruch, Ramat Hasharon. Beit Hatfutsot, Archives de photos, Tel Aviv, avec l’aimable autorisation de Moshe Baruch
     
    Egypte
     
    L’histoire de la population juive égyptienne est semblable. Dans les années 1940, l’hostilité contre la communauté juive égyptienne, qui comptait environ 80'000 personnes, s'accroit.
     
     
    Des lois ont été adoptées, limitant les conditions d’emploi des Égyptiens d’ascendance juive, tout en exigeant que les actionnaires majoritaires des entreprises soient des ressortissants égyptiens.
     
    Privés en grande majorité de leur citoyenneté, de nombreux Juifs ont alors perdu leur emploi et se sont vu confisquer leurs entreprises.
     
    Lorsque l’Égypte. ensemble avec quatre autre pays arabes, a déclaré la guerre à Israël en 1948, des milliers de Juifs égyptiens ont été placés dans des camps d’internement; ils ont été forcés de travailler et ont été arrêtés pour « collaboration avec un État ennemi ». Les synagogues, les maisons et les entreprises juives ont été bombardées. Durant cette période, nombre de juifs ont été tués et blessés. Heureusement, plus de  14000 d'entre eux ont pu immigrer en Israël. Plus tard, et jusqu'à l'année 1968, plus de 73'000 Juifs ont encore fui l’Égypte, tant ils ont été victimes d'expropriations sans indemnisation et d'arrestations arbitraires.
     
    Réunion de famille: le père, qui était en prison en Egypte, retrouve sa femme et ses enfants, Israël, 1950-1960, Photo: Leni Sonnenfeld – Beit Hatfutsot, Archives de photos, Tel Aviv, Collection Sonnenfeld
     
    Yémen
     
    Les Juifs yéménites ont fait face à la pire persécution.
     
    À la fin du mois de novembre 1947, la population arabe d’Aden au Yémen a décidé de faire une grève de 3 jours pour protester contre la Résolution 181 de l’Assemblée générale des Nations Unies (le Plan de partage).
    La protestation est rapidement devenue violente. Plus de 80 juifs yéménites innocents ont été abattus, plus de 100 entreprises appartenant à des Juifs ont été complètement pillées, et des maisons, des écoles et des synagogues ont été brûlées. C’était l’une des attaques les plus violentes contre toute population juive dans le monde arabe. Face à cette situation, le gouvernement israélien de 1949 à 1950 orchestra l’Opération Magic Carpet (ou « On the Wings of Eagles »). Grâce au concours de l'aviation américaine et britannique, plus de 47'000 juifs yéménites ont été transportés vers Israël, leur nouveau foyer, les sauvant ainsi des persécutions.
     
    Une famille yéménite marchant à travers le désert pour rejoindre un camp de regroupement organisé par le Joint près d’Aden, photo : Kluger Zoltan – Archives photographiques nationales israéliennes
     
    Libye
     
    Cela faisait 2300 ans que des juifs étaient établis en Libye. Leur nombre avoisinait les 37'000, et ils y jouissaient d'une certaine richesse culturelle.
     
    Lors la Seconde Guerre mondiale, le régime libyen a mis en œuvre son propre plan de la Shoah : plus de 2000 juifs furent durant cette période transportés dans des camps de concentration établis dans le désert; des centaines de personnes y ont trouvé la mort.
     
    Après la guerre, le nationalisme arabe y est exacerbé, entraînant dans son sillage son lot de pogroms contre la population juive.  En 1945, dans la ville de Tripoli, plus de 140 Juifs ont été massacrés dans une violente émeute antisémite, et quelques années plus tard en 1948, un autre pogrom a éclaté, causant la mort de 12  personnes et la destruction de plus de 280 maisons juives. Entre 1948 et 1951, 30'972 Juifs ont fui vers Israël en raison de l'hostilité manifestée à leur égard par le gouvernement libyen.
     
    Cliquer sur l’image pour visionner le film de Michael Grynszpan
     
    Pour conclure, je dirais qu'on a pas idée des drames personnels que les juifs qui ont été chassés des pays arabes ont dû surmonter. Contrairement aux arabes -- il en reste quelques milliers --- ayant fui en 1948 une guerre que leurs dirigeants avaient déclenchée et qui sont avec leurs enfants et leurs petit-enfants toujours parqués dans des camps immondes, car ni la Jordanie, ni le Liban, ni la Syrie, ni le Hamas à Gaza et ni l'Autorité palestinienne ayant, selon les accords d'Oslo, le contrôle civil des zones A et B de la Judée Samarie, ne désirent les intégrer pour des raisons de basse politique, les juifs, eux, ont refait leur vie soit en Israël, pour la plupart d'entre eux, soit dans le reste du monde. A méditer...
     
    David Frenkel
     
    Source : https://www.jforum.fr/30-novembre-journee-des-refugies-juifs-du-monde-arabe.html
     
     
     
     
     
  • Vous en voulez encore ?

    Selon un article de l’AFP paru le 25 novembre sous le titre Le blocus par Israël a coûté presque 17 milliards de dollars à Gaza, selon l'ONU, et qui a paru dans plusieurs journaux français1), on peut lire  cette phrase sibylline citée d’un rapport de l’ONU établi en août dernier : « ...Le coût économique cumulé de l'occupation israélienne à Gaza imputable au bouclage prolongé, aux restrictions sévères en matière d'économie et de circulation et aux opérations militaires est estimé à 16,7 milliards de dollars (dollars constants de 2015), ... ». Mais que diable, le rédacteur ayant repris tel quel le rapport de l’ONU peut-il ne pas savoir :

    °qu’Israël s’étant unilatéralement retiré de Gaza en 2005, elle n'ont donc pas occupée.

    °Qu’il n’y a pas de bouclage. D’autant plus que l’AFP, elle même, dans un article repris par le journal Le Temps2), en septembre dernier, dont je cite un passage :  « ...le Bureau de coordination des activités du gouvernement israélien dans les Territoires palestiniens (Cogat) a confirmé la ouverture de Kerem Shalom (ndr: par où passent des camions livrant aux Gazaouis des tonnes de marchandises, et qui est le poste frontière permettant à des Gazaouis de se rendre en Israël pour y travailler, ET CE, DEPUIS 2005, SAUF EVIDEMMENT LORSQU'ISRAEL ESSUIE DES TIRS DE ROQUETTES ET D'AUTRES ATTAQUES), la livraison dès mardi de carburant à Gaza, et la reprise de la pêche en Méditerranée à l’intérieur de 15 milles nautiques... » Aussi informé-je les lecteurs que selon selon ce même Bureau de coordination), on vient de coordonner l’exportation par Gaza de tonnes de framboises 3).

    °Que le coût économique imputable aux opérations militaires résulte des tirs de roquettes et de ballons incendiaires qui sont lancés sur l’État hébreu depuis un territoire que celui-ci a libéré.

    °Qu'Israël a décrété un embargo, mais non un blocus, sur certaines matières premières pouvant servir à  la fabrication des roquettes et de tunnels d'attaque, car la charte du Hamas prône l’éradication de l’État juif.

    °Que si la population souffre de précarité, c’est parce que l’aide internationale perçue par le groupe terroriste sus-nommé, et reconnu comme tel par l`U.E. et les USA, est détournée pour renforcer son arsenal militaire et pour enrichir ses dirigeants.

    Conclusion

    Alors que bien des personnes fustigent Dreuz info, un site d’information qui enrichit le journalisme par la pertinence des faits rapportés, ces mêmes personnes gobent les information que l’AFP rapporte, alors que cette dernière, et comme je l’ai démontré à maintes reprises dans mes différents billets, véhicule, le plus souvent qu’à son tour, les mensonges par omission, si ce n’est les fausses nouvelles.

    David Frenkel

    1) https://www.lorientlejour.com/article/1242418/le-blocus-par-israel-a-coute-presque-17-milliards-de-dollars-a-gaza-selon-lonu.html

    2)https://www.letemps.ch/monde/israel-hamas-concluent-un-accord-mettre-fin-un-mois-dechanges-tirs-gaza

    3) https://www.gov.il/en/departments/news/strawberrypickgazaeng

     

     

     

  • Le mensonge éhonté de l'Agence France Presse

    Voici la légende scandaleuse mise par l'AFP sous cette photographie, en titre de l'article intitulé "En Syrie, le rêve du retour au camp palestinien de Yarmouk" 1)

    Issa al-Loubani, un réfugié palestinien de 48 ans marche avec sa fille et sa femme dans les rues de Yarmuk en Syrie. Un lieu qu’ils avaient quitté en 2012.
    AFP

    Issa al-Loubani, un réfugié palestinien de 48 ans marche avec sa fille et sa femme dans les rues de Yarmuk en Syrie. Un lieu qu’ils avaient quitté en 2012.

    Je m'interroge gravement : cet homme de 48 ans né en 1972 comment peut-il être un réfugié palestinien ? Depuis son année de naissance jusqu'à ce jour, nous n'avons pas connaissance que des arabes palestiniens aient quitté une des régions où ils habitaient. Cet homme est donc de par sa naissance en territoire syrien, un citoyen de ce pays.

    Par ailleurs, en lisant l'article sus-nommé, je tombe sur cette phrase :

    Établi dans les années 1950, Yarmouk était initialement un camp de réfugiés créé pour les Palestiniens chassés de leurs terres après la création d’Israël en 1948.

    Or, voici ce qui s'est réellement passé :

    °Après le plan de partage de l'ONU en 1948 attribuant à Israël une partie du territoire sous mandat britannique et aux arabes la Judée Samarie, et après que les arabes refusèrent ce plan, contrairement aux juifs qui l'acceptèrent, les armées égyptienne, syrienne, irakienne, jordanienne et libanaise déclarèrent la guerre à l’État nouveau-né, sous le slogan funeste "Jetons les juifs à la mer".

    °Dans ce contexte, les débuts de victoire israélienne provoquèrent une énorme panique et une débandade chez les Palestiniens, ce qui arrive dans toutes les guerres du monde (ex-Yougoslavie, Afghanistan, etc.).

    °Dans deux cas marginaux, l'armée israélienne fit évacuer une partie de la population arabe des villes de Ramleh et Lod. Et voici un témoignage du journaliste de gauche Tibor Mende, article paru da le journal Le Monde en 1951, à une époque disparue où les journalistes faisaient leur métier en tenant la déontologie en très haute estime :

    On peut poser mille fois la question de savoir pourquoi ces gens ont quitté leurs foyers de Palestine, on obtiendra mille réponses différentes. Certains ne voulaient pas vivre dans un État juif ; d’autres ont fui la bataille et, une fois celle-ci terminée, n’ont jamais trouvé l’occasion de rentrer chez eux. Beaucoup plus nombreux sont ceux qui sont partis parce qu’on leur avait dit que c’était pour quelques jours, quelques semaines au plus, et qu’ils reviendraient avec les armées arabes triomphantes pour retrouver plus qu’ils n’avaient jamais possédé 2).

    Au vu donc de ce qui précède, je fais de l'esclandre à l'AFP qui pervertit des faits historiques en formulant que les Palestiniens ont été chassés de leurs terres après la création d’Israël en 1948. Une agence de presse probe, dont les dépêches sont reprises par des médias, et faisant preuve d'une approche rigoureuse quant aux faits aurait ainsi formulé l'épisode ayant trait à l'exode des arabes, appelés à l'époque comme les juifs, palestiniens :   Établi dans les années 1950, Yarmouk était initialement un camp de réfugiés créé pour les Palestiniens ayant dans leur grande majorité fui leurs terres après que cinq armées arabes eurent déclaré la guerre à l'Etat d'Israël nouvellement créée.

    Je déplore qu'aucun journal n'ait rectifié la fausse allégation de l'AFP !

    David Frenkel

    1) https://www.tdg.ch/en-syrie-le-reve-du-retour-au-camp-palestinien-de-yarmouk-730186725847

    2)