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UN PEU DE TOUT - Page 99

  • Légendes d'automne

    L’automne, emmitouflé dans un lévite gris,

    Descend sur une étendue de larmes.

    Les statues malheureuses s’y noient ;

    Le lévite se change alors en aile noire ;

    A l’aile de l’automne, elles s’agrippent ;

    Elles s’envolent vers la nuit cramoisie.

    Leurs bustes gonflés de désespoir crèvent

    Sur les flancs d’une nuit enflammée

    Par l’aile lustrée de l’automne

    Battant langoureusement le tourment d’amour.

     

    A la croisée du jour et de la nuit,

    L’automne chérit la pomme.

    Septante hivers ont passé sur elle,

    Refroidissant ses années printanières

    Et gelant tous ses étés.

    Les rides d’automne estompent la pomme,

    Le visage s’orne de sagesse.

    La pomme amère, la pomme douce,

    Dans la gueule de la vieillesse,

    S’égrènent autour de l’automne,

    A la porte du dernier hiver.

     

    L’automne, le songe froid,

    Pétrifie la petite fleur,

    La modeste pensée opalescente,

    Irisée par les reflets du désir.

    L’automne, le souffle froid,

    Agite la pensée éclatante

    Bariolée par la sève du divin.

    Elle s’attriste de la réalité.

    Soudain, le froid se transforme en liqueur,

    La vigne a réchauffé l’automne.

    La pensée s’embrume de vin ;

    Elle s’enivre de chimères.

    Sous le souffle grisant de l’automne,

    Le sol se jonche de mort colorée ;

    Mille pensées rêvent d’éternité.

    David Frenkel

     

     

  • Réchauffement climatique ? allez manifester dans les parcs !

    Prendre possession de quartiers à grande fréquentation aux dépens du droit des individus d'y circuler sans entrave, relève de l'action tyrannique, et je me réfère à la manifestation contre le soit-disant réchauffement climatique prévue demain à Genève (16h) à la place Lise Girardin; la police cantonale prévoit des perturbations circulatoires dans les secteurs englobant la gare Cornavin, les Pâquis et la place des Nations. Les manifestants sont-ils au courant qu'une tendance claire a préfiguré le refroidissement du climat qui commence maintenant à se faire sentir sérieusement (https://www.dreuz.info/2021/10/vous-navez-rien-compris-le-froid-record-dans-lhemisphere-nord-est-la-preuve-du-rechauffement-253826.html). Par ailleurs, seraient-ils d'accord, ces manifestants, de s'abstenir au moins une fois par semaine d'aller sur internet ? (https://www.greenpeace.fr/la-pollution-numerique/).

    Diantre, que l'on cesse d'importuner nombre de gens aux heures de pointe. Ces "preux" protestataires ont-ils pensé aux ambulances qui devront faire un chemin plus long, suite aux bouchons qu'ils ont causés, alors que les ambulanciers pourraient transporter des personnes qui sont en danger de mort ?

    Que ceux qui font du réchauffement climatique leur religion aillent donc manifester dans les parcs ans prendre nombre de gens en otage !

    David Frenkel

     

  • L'église est ailleurs pour le pire et le meilleur

    Argent ! Argent ! Argent !

    Dieu des temps modernes,

    La probité se prosterne

    Au pied de ton métal.

    Devant ton faste et ton clinquant,

    La rectitude courbe l’échine.

    Sous l’âme, parcelle divine,

    Vit le gnome, gardien du veau d’or.

    Par les ficelles de la cupidité,

    Il rappelle à lui l’humanité.

     

    L’église est ailleurs pour le pire et le meilleur.

    « J’achète, Je vends » prières contemporaines,

    Se récitent dans les temples de la finance.

    Exauce-nous grand ordonnateur !

    Reprennent en chœur les apôtres du profit.

    Eh, te voilà, souris !

    Le gain est triste quand il est rat.

    L’index va enfoncer les requêtes des hommes,

    Dans le boîtier qui flèche leurs souhaits.

    Des oui et des non cheminent jusqu’à toi

    Ils forment ton cerveau, stupide machine ;

    Le logos est devenu binaire.

    Un clic, et te voilà divine richesse

    Un hic, et te voilà diable de misère.

     

    La menue monnaie tinte la sébile ;

    Les gros billets sonnent le tocsin.

    L’obole, fredonne sa modestie

    Aux clairons d’une richesse investie.

    David Frenkel