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UN PEU DE TOUT - Page 9

  • L'automne venu

    Face aux jours qui déclinent,

    Bien des couleurs félines

    Viennent enjoliver

    Celles qui vont crever,

    Celles que la mort choie

    Quand la saison déchoit

    L’arbre de ses rejetons.

    A l’automne, les tons

    Hautement colorés

    Viennent édulcorer

    Les bois de bouleaux nus,

    Dés l’automne venu.

     

    L’astre se refroidit,

    Mais la vie rebondit

    Sur l’arbre noisetier

    Parsemant le sentier;

    La noisette délecte

    L’humain qui la collecte;

    Le croquant de l’automne

    Exquisément cartonne

    Nous faisant oublier

    Durant de courts paliers

    Le brouillard déferlant

    Sur nos yeux désolants.

     

    A l’arrière saison,

    Des oiseaux sans raison

    Ne cessent de chanter

    Comme durant l’été;

    Se fichant du climat,

    Se moquant des frimas,

    Les oisillons pépient.

    En automne ils copient

    L’adulte géniteur

    Vivant dans les hauteurs

    Pour y trouver demeure

    Avec un chant d’humeur.

    David Frenkel

     

     

  • La vie en bleu

    L'azur d'un ciel nettoyé

    Plonge le regard dans la mousse du divin

    Qui pétille d'une ineffable lumière

    Le bleu de bien des illusions

    Que dessine l'esprit

    Colorent la grisaille des jours et des nuits

     

    L'onde bleue s'étale

    Elle recouvre l'astre royal

    Quand la lune émerge de son ombre extrême

    Le sourire céruléen s'élargit

    Il couvre l'homme de bonheur

    Quand l'amour surgit d'un sombre lointain

     

    La richesse s'habille en lapis-lazuli

    Colorant un physique ingrat

    Ou donnant du lustre à un port de reine

    L'âme se vêt de bleus

    Magnifiant l’œdème de la vile bassesse

    Ou gratifiant d'une perle l'humble grandeur

     

    L'arc en ciel azuré se déploie

    Le drapeau des cieux se fige

    Sur une terre aux mains d'un ciel larmoyant

    La main ensoleillée rayonne

    Le bleu tendre sur lui vient s'étendre

    Sur les joues éplorées

     

    La passerine indigo trempe son bec

    Dans l'encre bleue de l'été

    Pour chanter à la femelle sa ritournelle

    La fleur bleue cette égérie romantique

    Parfume la feuille blanche de l'amant

    Qui suinte la poésie

     

    Le cobalt de tes yeux reflètent ton cœur

    Je me love dans ton bleu

    La couleur de ton amour

    La géante bleue illumine le néant

    Avant de s'effondrer en naine blanche

    Embrassant l'éternité

    David Frenkel

     

  • Pensées pour les victimes de Marrakech

    La terre a tremblé ;

    Le drame s’est mêlé

    Aux gens effrayés,

    Et tant tenaillés

    Par l’ondulation

    Des occupations

    Que l’on croyait sûr.

    Mais morts et blessures

    Se sont amassés

    Sous les murs fracassés,

    Prenant par surprises

    Les humains en prise.

     

    Solidarités,

    Générosités,

    Impérieusement,

    Doivent instamment,

    Au vu des sévices,

    Se mettre au service

    Des infortunés

    De la destinée.

    Ce n’est qu’à ce prix

    Que les non surpris

    D’ici et ailleurs

    Montrent le meilleur.

     

    Puissent les intimes

    Des maintes victimes

    Sécher leurs malheurs

    Humides de pleurs

    A cette bienfaisance

    Mettant en présence

    La prompte effusion

    Et la perfusion

    D’un sang généreux

    Remplissant les creux

    De nombreuses vies

    Par Terre ravie.

                                                                        David Frenkel