L'automne venu
Face aux jours qui déclinent,
Bien des couleurs félines
Viennent enjoliver
Celles qui vont crever,
Celles que la mort choie
Quand la saison déchoit
L’arbre de ses rejetons.
A l’automne, les tons
Hautement colorés
Viennent édulcorer
Les bois de bouleaux nus,
Dés l’automne venu.
L’astre se refroidit,
Mais la vie rebondit
Sur l’arbre noisetier
Parsemant le sentier;
La noisette délecte
L’humain qui la collecte;
Le croquant de l’automne
Exquisément cartonne
Nous faisant oublier
Durant de courts paliers
Le brouillard déferlant
Sur nos yeux désolants.
A l’arrière saison,
Des oiseaux sans raison
Ne cessent de chanter
Comme durant l’été;
Se fichant du climat,
Se moquant des frimas,
Les oisillons pépient.
En automne ils copient
L’adulte géniteur
Vivant dans les hauteurs
Pour y trouver demeure
Avec un chant d’humeur.
David Frenkel