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UN PEU DE TOUT - Page 58

  • L'été en toute sérénité

    voilier

    La quiétude de l’été siffle

    Dans le gosier d’un merle noir

    Même quand la tempête gifle

    Le rosier blanc dans le manoir

     

    Une immensité de musique

    Submerge des jardins en fleurs

    Elle rend l’humain amnésique

    Bel été ton âme est en pleurs

     

    La terre élève l’émotion

    Le chant s’envole d’une grive

    Il plane sur les sensations

    D’un été traînant sur les rives

     

    Vêtu de soleil l’été ronronne

    Il se complaît dans la routine

    Quand la nuit cache sa couronne

    L’été chante à Dieu les matines

     

    Les voiliers se laissent aller

    Aux vaguelettes successives

    Quand l’été vient s’intercaler

    Entre deux brises jouissives

     

    La décontraction d’un été

    Bercée dans les bras des journées

    Couvre les nuits d’humanité

    La nature en est retournée

     

    La chaleur dorlote le temps

    Il s’endort sous une tonnelle

    Sur la vigne vierge il s’étend

    La journée nous semble éternelle

     

    La saveur douce d’un melon

    Sert un été royal et preux

    L’acidité d’un fruit félon

    Rafraîchit l’été chaleureux

     

    Le troupeau paît paisiblement

    Sur les flancs d’un été qui flatte

    Le monde en herbe des amants

    Où verdit l’amour écarlate

    David Frenkel

    (Publié également sur le site De Plume en Plume qui en a fait l'illustration)

     

     

  • « Pourquoi l’Ukraine » de Bernard-Henri Lévy, un documentaire édifiant sur ce qui s'y passe

    Ce documentaire de BHL qui raconte la lutte et le sacrifice ukrainiens au nom de la démocratie est la plus poignante exhortation à l’action de l’Europe. Voici un  extrait de l'article de Nathan Devers paru hier, le 27 juin 2022 dans LA RÈGLE DU JEU 1)

    ...Mettons en lumière, poursuit Bernard-Henri Lévy, « l’archéologie du réflexe » qui pousse aujourd’hui le peuple ukrainien, chefs et civils mêlés, à résister sponte sua aux armées qui voulaient l’écraser. Montrons ce peuple tel qu’il est, debout dans la fragilité. Allons-y et mettons en lumière, de Kiev à Odessa, de Boutcha au Donbass, cette nuit qu’il traverse, cette aurore que son courage prépare. 

    On y voit donc la nuit. Bernard-Henri Lévy se rend à Andrivka, à Boutcha, à Borodyanka et, de ces cités martyres, il rapporte les mêmes images. Des villes rasées, urbicidées des sommets jusqu’au sol. Des immeubles qui, sous la mitraille, sont devenus des tombeaux de béton. Des petites maisons, sans aucune importance stratégique, réduites à l’état de cendres. A Irpin, une femme est encore traumatisée par les six semaines d’occupation qu’elle a passées blottie dans un container. Une autre raconte comment les troupes ont saccagé son appartement et les snipers ont abattu son voisin. Les crimes sont si nombreux qu’il y a des tombes partout. Dans les jardins et dans les garages. Creusées dans la hâte au rythme d’un deuil privé de son travail. Elles témoignent d’une chose : que cette guerre ne respecta aucun des principes du droit de la guerre, ni dans le jus ad bellum ni dans le jus in bello. Qu’elle s’apparente davantage à une pluie de mort, répandue indistinctement sur les civils et sur les soldats. ..

    ...Pourquoi l’Ukraine a commencé à être tourné, non en février 2022, mais en 2014, année où l’Ukraine souhaita s’émanciper de la tutelle dictatoriale et de l’Empire russe – pour devenir une démocratie d’Europe. Les images du Maïdan montrent que tout était joué dès le commencement : une foule de non-soldats et de citoyens libres qui, enterrant déjà ses morts, refusait d’ensevelir avec eux sa soif de faire peuple. Une révolution lucide, connaissant les périls de ce saut dans le vide que constitue l’entrée dans la démocratie, mais prête à les braver. Si bien que Pourquoi l’Ukraine déploie, du début à la fin, un sentiment paradoxal auprès du spectateur : si la plupart des scènes sont littéralement insoutenables, aucune n’est étonnante. Telle est la définition même des événements tragiques. Pourquoi l’Ukraine et pourquoi aujourd’hui ? Tout simplement parce que. 

    On y voit, en contre-nuit de cette tragédie, le sursaut de l’épique. Voici d’ailleurs le seul aspect imprévisible de toute cette histoire : le seul hapax, le seul clinamen. Comment, alors que les « spécialistes » annonçaient la reddition-éclair de l’Ukraine face au mastodonte russe, l’étrange défaite proclamée s’est muée, dès le premier jour, en une stupéfiante résistance. Cette métamorphose, que restitue Pourquoi l’Ukraine à mesure qu’il en filme les protagonistes, est d’abord l’œuvre d’un homme, Volodymyr Zelensky, dont Bernard-Henri Lévy retrace l’incroyable transformation. Cet acteur excellait dans l’art du divertissement, des facéties joyeuses, de l’ironie permanente – mais ce masque d’humour, au lieu de le plonger dans les affres de la superficialité, fut au contraire son armure à l’heure du tragique. En temps de paix, cet homme blaguait dans des conférences internationales, mêlait les registres du théâtral et du sincère, des séries télévisées et des meetings électoraux. La guerre survint. D’une seconde à l’autre, alors qu’il eût pu s’enfuir vers un exil luxueux comme le fit le président afghan en septembre 2021, il mobilisa ce capital de vie pour contre-écrire le fatum de l’Histoire. Et on ne peut pas ne pas se demander, en voyant le chapitre de Pourquoi l’Ukraine qui lui est consacré, si la figure de Zelensky ne cristallise pas, par sa complexité, l’esprit d’une civilisation qui, d’Oscar Wilde à Churchill, accède à la profondeur par les chemins de la légèreté...

    1) https://laregledujeu.org/2022/06/27/38694/pourquoi-lukraine-de-bernard-henri-levy-sur-arte-nommer-ce-qui-na-pas-de-nom/

  • Apartheid, vous avez dit apartheid ?

     

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    Dima Taya: la première postulante arabe musulmane pour concourir aux primaires du Likoud

    Elle n’est pas la première arabe musulmane à avoir des accointances avec ce parti, taxé à tort par certains d'extrême droite, qui a toujours à sa tête Benjamin Netanyahou. Sarah Zoabi et son fils Muhamad avaient également affiché de manière claire leur soutien au Likoud.

    Pour les prochaines primaires du plus grand parti d’Israël, Dima Taya est bien décidée à diffuser ses idées, bien différentes de celles auxquelles on est habitué. Se définissant comme une socialiste ayant comme but de raccorder les sociétés juives et arabes. Elle manifeste son patriotisme et répète à volonté son attachement à l’État hébreu.

    Dans une interview donnée sur la chaine israélienne Aroutz 14, un journaliste lui a demandé pourquoi elle ne se présente pas sur la liste de Meretz ou au sein de la liste arabe unifiée. Sa réponse a été sans ambigüité :  Que Dieu m’en préserve! Le Likoud est un mouvement libéral et social auquel je crois. Je suis partisane du Likoud depuis 2012. Il faut comprendre l’importance nationale et internationale de parler avec une voix patriote et fière qui appelle au rassemblement de toute la société israélienne. Nous avons des ennemis au sein de la Knesset qui attisent la haine contre l’État, c’est insupportable.

    Concernant la question palestinienne, Dima Taya estime qu’il vaut mieux canaliser son attention sur les difficultés que rencontrent quotidiennement les arabes plutôt que sur ceux des palestiniens (arabes se qualifiant de palestiniens, ndr). Elle veut démontrer qu’au sein du Likoud, la métamorphose est possible, et assure que le Likoud a toujours apporté son soutien aux zones arabes.

    A l’endroit de Mansour Abbas, chef du parti Raam siégeant actuellement dans la coallition, elle a eu ces mots : Je ne vois pas ce qu’il a fait. Lui et la liste arabe unifiée méprisent l’intelligence des électeurs arabes. Ils sont assis sous le drapeau d’Israël et en même temps attisent la haine contre lui en parlant d’État occupant. S’ils vivaient vraiment sous occupation, ils ne seraient pas assis à la Knesset, ils racontent des mensonges.

    Dima Taya bénéficie de réactions allant dans le sens de ses idées. Elle est convaincue qu’il existe au sein de la société arabe israélienne nombre de personnes prêtes à épouser son point de vue (source LPH INFO).

    On apprend ce matin que dans le village de Yata, situé au cœur de Masafer Yatta, dans le district d’Hébron, en Judée Samarie les forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne ont arrêté de soit-disant renégats arabes vendu des terres aux Juifs. La vente la plus récente étant celle de 60 acres près de Beit Hagai dans les collines du sud d’Hébron (voir plus sur https://www.jewishpress.com).

    Apartheid, vous avez dit apartheid ?

    David Frenkel

    Photo: Capture d’écran Aroutz 14