Apartheid, vous avez dit apartheid ?
Dima Taya: la première postulante arabe musulmane pour concourir aux primaires du Likoud
Elle n’est pas la première arabe musulmane à avoir des accointances avec ce parti, taxé à tort par certains d'extrême droite, qui a toujours à sa tête Benjamin Netanyahou. Sarah Zoabi et son fils Muhamad avaient également affiché de manière claire leur soutien au Likoud.
Pour les prochaines primaires du plus grand parti d’Israël, Dima Taya est bien décidée à diffuser ses idées, bien différentes de celles auxquelles on est habitué. Se définissant comme une socialiste ayant comme but de raccorder les sociétés juives et arabes. Elle manifeste son patriotisme et répète à volonté son attachement à l’État hébreu.
Dans une interview donnée sur la chaine israélienne Aroutz 14, un journaliste lui a demandé pourquoi elle ne se présente pas sur la liste de Meretz ou au sein de la liste arabe unifiée. Sa réponse a été sans ambigüité : Que Dieu m’en préserve! Le Likoud est un mouvement libéral et social auquel je crois. Je suis partisane du Likoud depuis 2012. Il faut comprendre l’importance nationale et internationale de parler avec une voix patriote et fière qui appelle au rassemblement de toute la société israélienne. Nous avons des ennemis au sein de la Knesset qui attisent la haine contre l’État, c’est insupportable.
Concernant la question palestinienne, Dima Taya estime qu’il vaut mieux canaliser son attention sur les difficultés que rencontrent quotidiennement les arabes plutôt que sur ceux des palestiniens (arabes se qualifiant de palestiniens, ndr). Elle veut démontrer qu’au sein du Likoud, la métamorphose est possible, et assure que le Likoud a toujours apporté son soutien aux zones arabes.
A l’endroit de Mansour Abbas, chef du parti Raam siégeant actuellement dans la coallition, elle a eu ces mots : Je ne vois pas ce qu’il a fait. Lui et la liste arabe unifiée méprisent l’intelligence des électeurs arabes. Ils sont assis sous le drapeau d’Israël et en même temps attisent la haine contre lui en parlant d’État occupant. S’ils vivaient vraiment sous occupation, ils ne seraient pas assis à la Knesset, ils racontent des mensonges.
Dima Taya bénéficie de réactions allant dans le sens de ses idées. Elle est convaincue qu’il existe au sein de la société arabe israélienne nombre de personnes prêtes à épouser son point de vue (source LPH INFO).
On apprend ce matin que dans le village de Yata, situé au cœur de Masafer Yatta, dans le district d’Hébron, en Judée Samarie les forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne ont arrêté de soit-disant renégats arabes vendu des terres aux Juifs. La vente la plus récente étant celle de 60 acres près de Beit Hagai dans les collines du sud d’Hébron (voir plus sur https://www.jewishpress.com).
Apartheid, vous avez dit apartheid ?
David Frenkel
Photo: Capture d’écran Aroutz 14