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  • Paroles...

    Si la cartouche contient la charge

    d’une arme à feu,

    la bouche, elle, renferme les explosifs

    d’un dispositif froid.

    Les paroles enfiellées

    Perforent le cœur d'autrui

    Pourtant gorgé de tendresse

    Par les phrases emmiellées

    Qui lentement ont construit

    La candeur enchanteresse.

     

    La bouche, cet explosif,

    Se niche au plus profond

    De nos sensibilités

    Lorsque des mots corrosifs

    Viennent se jeter au fond

    Des tendres fragilités.

     

    Les langues empoisonnées

    Lèchent impudiquement

    Les opinions exprimées.

    Sur la ruse abandonnée,

    Les langues honteusement

    Crachent l'horreur enflammée.

     

    La moquerie malveillante

    S'enroule autour de son âme

    Et escorte sa souffrance.

    Il voit la bouche saillante

    Lui faire un sourire infâme ;

    L'âme entame son errance.

     

    L'humour déterre la bête,

    Cette hydre de la terreur.

    Il se rit d'un génocide ;

    Le vil plaisantin hébète

    De persiflages moqueurs

    l'exécration homicide.

     

    Que de lazzis vénéneux,

    Que de phrases pernicieuses,

    Tirent sur l'homme à cartouche

    Lorsque des propos haineux

    Peignent les pensées vicieuses

    Explosant dans une bouche.

    David Frenkel

  • La liberté s'arrête là où commence celle d'autrui

    Je salue la décision du conseiller fédéral Alain Berset de rendre obligatoire le passeport sanitaire dans certains lieux publics.

    le vaccin protège efficacement contre le covid19 ainsi que contre son variant delta à des taux importants et supérieurs à 80% . Moins de 10% des patients covid hospitalisés ont été vaccinés. Dans les hôpitaux, plus de 90% de gens alités par le virus n’ont pas été vaccinés. Que faut-il donc de plus aux sceptiques anti-vaccins ?

    Moi, le pékin, je suis nul en médecine. Mais serait-ce trop demander aux irréductibles protestataires que quand atteint d’une grave pathologie, l’engorgement des services d’urgences ne compromette pas ma guérison ? D’après ce que l’on sait, un tiers des lits aux soins intensifs hospitaliers sont déjà occupés par des patients Covid.

    Par ailleurs, et sachant que les personnes qui n’ont pas été vaccinées peuvent, même si c’est nettement dans une moindre proportion, contaminer ceux qui l’ont été, il convient d’interdire aux individus réfractaires la fréquentation de certains espaces publics. Selon la célèbre maxime : « la liberté s’arrête là où commence celle des autres ». Quoi donc de plus précieux que la liberté de vivre, et de la vivre en bonne santé. L’ennemi ce n’est pas l’homme atteint d’un virus morbide, exterminateur, mais le virus qu’il porte en lui et qui peut en tout temps porter atteinte à autrui. S’il est admis de ne pas prendre sa voiture lorsqu’on est aviné ou quand on est pas en possession de tous ses moyens psychiques et physiques, pourquoi ne pas l’admettre lorsque l'on pourrait traîner avec soi un virus pouvant être mortellement contagieux ?

    L’argument selon lequel les gens qui ne se sont pas fait piquer doivent assumer les conséquences de leur refus est fallacieux. Donner à quelqu’un l’autorisation d’être tué --- et le virus peut condamner à mort--- ne dégage aucunement l’exécuteur de sa responsabilité morale. Qui pourrait dormir tranquillement en sachant qu'il lui a été possible d'envoyer son prochain à trépas ?

    David Frenkel

  • Honneur à la faune ailée

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    Le choquard à bec jaune

    Prenant ses quartiers d’été

    Sur les hauteurs agrestes

    Gazouillant badinement

    Dégage cette sérénité

    Si propre à la montagne

     

    L’obscur loriot d’Europe

    Élevant ses chants des feuillages

    Signale sa présence

    Aux sons d’une voix flûtée

    Il célèbre le mois de mai

    En duo avec l’étourneau

     

    Le roselin cramoisi

    Aux mélodies solitaires

    Siffle anonymement

    On l’entend près des flots

    Ramager à découvert

    Prenant à témoin ciel et terre

     

    L’étourneau sansonnet

    Se distinguant en habit noir

    Vocalise variablement

    Vociférant sa mélopée

    Sur l’oiseau de la mort

    Il déchire la nuit éternelle

     

    Le casse-noix moucheté

    Tête et ailes en mouvements

    Gringotte son rassasiement

    Dans l’intimité de sa joie

    Les silences sylvestres

    Se colorent musicalement

     

    Honneur à la faune ailée

    Élevée en monticule

    Elle exalte son ressenti

    En notes pastorales

    Envoyées sur l’Empyrée

    La couronne de l’univers

    David Frenkel

    Photo de Plume ne Plume