Honneur à la faune ailée
Le choquard à bec jaune
Prenant ses quartiers d’été
Sur les hauteurs agrestes
Gazouillant badinement
Dégage cette sérénité
Si propre à la montagne
L’obscur loriot d’Europe
Élevant ses chants des feuillages
Signale sa présence
Aux sons d’une voix flûtée
Il célèbre le mois de mai
En duo avec l’étourneau
Le roselin cramoisi
Aux mélodies solitaires
Siffle anonymement
On l’entend près des flots
Ramager à découvert
Prenant à témoin ciel et terre
L’étourneau sansonnet
Se distinguant en habit noir
Vocalise variablement
Vociférant sa mélopée
Sur l’oiseau de la mort
Il déchire la nuit éternelle
Le casse-noix moucheté
Tête et ailes en mouvements
Gringotte son rassasiement
Dans l’intimité de sa joie
Les silences sylvestres
Se colorent musicalement
Honneur à la faune ailée
Élevée en monticule
Elle exalte son ressenti
En notes pastorales
Envoyées sur l’Empyrée
La couronne de l’univers
David Frenkel
Photo de Plume ne Plume