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UN PEU DE TOUT - Page 314

  • Bientôt les onomatopées...

    Je ne comprends plus leur sabir.

    Les gens parlent à leur façon ;

    On ne construit plus une phrase.

    Le langage frôle le pire,

    Personne ne fait la leçon

    Aux gens qui ne sont pas en phase

     

    Avec le charme du français.

    Ne vénérant plus cette langue,

    Ils la broient dans l’abréviation

    Des mots se taillant un succès,

    Dans la littérature exsangue,

    De nos jeunes en perdition.

     

    Bientôt les onomatopées

    Se substitueront aux paroles

    Des individus angoissés ;

    On entendra la mélopée

    Des hommes pleurant leur école.

    Français, vous avez trépassé

     

    Dans la flemme et la nonchalance

    Des hommes jetant au rebut

    Les mots brillamment ordonnés

    En phrases pleines de bon sens.

    Pauvres individus imbus

    De platitudes fredonnées

     

    Par les journaux de boulevard,

    Par les sirènes cathodiques,

    Faisant fi de toute grammaire.

    Ils moulent l’information phare

    Dans l’expression journalistique

    Des publications éphémères

     

    Encombrées de néologismes.

    Las leur langage fait florès

    Dans une société qui court

    Après le sensationnalisme.

    Malheureux lecteurs, pauvre presse,

    La médiocrité vous entoure.

     

     

     

  • L'été n'est plus

    Ô couleurs d’une nouvelle saison ;

    Le feuillard va tomber en pâmoison

    Car l’automne reproduit à foison

    Les ressemblances d’une floraison.

     

    L’été ne réchauffe plus ce jardin ;

    L’automne refroidit les citadins

    Quand un jour ils s’aperçoivent soudain

    Que les œillets d’un bel incarnadin

     

    Ternissent sous une clarté laiteuse.

    Les œillets offriront leur mine honteuse

    A la vigne aux vendanges prometteuses ;

    Ils rosiront une vigne juteuse.

     

    L’été n’est plus, il soutenait le jour ;

    L’automne favorise le séjour

    De la nuit mais le soleil est toujours

    L’astre passant à travers les ajoures

     

    Qui percent la sombre voûte céleste.

    Même quand la froide saison se leste

    D’une grande obscurité qui déleste

    Le jour ; la lumière surgit de l’est.

     

    L’été trépasse sur l’abricotier;

    L’automne va naître sur l’églantier;

    Il ne sucrera son fruit qu’à moitié.

    L’été trépassé sur l’arbre fruitier

     

    A défini la couleur abricot,

    Mais le cynorhodon dans les bocaux,

    A la couleur rouge coquelicot,

    N’a pas de couleur qui lui fait écho.

     

    L’été plonge dans un ciel étoilé.

    Il retire un automne qui s’est voilé

    D’une nova. L’éclat va s’étaler

    Sur les plaines qui vont étinceler.

     

    Un jour, quand l’automne devra mourir,

    La nova va de nouveau recouvrir

    D’une aura l’étoile qui va nourrir

    Le ciel. Et la plaine va s’assombrir.

     

     

     

  • Israël, le "juif des nations"

    Le peuple qui avait été emporté

    Par les turbulences du Moyen Age

    Gisait dans les abîmes du déni.

    Dépossédé des ses terres

    Il survécu dans les poussières de l’exil,

    Dans les pénombres bienveillantes,

    D’un monde obscurci.

    Mais le spectre d’une ombreuse haine

    Agita une langue vénéneuse ;

    Les pensées immondes d’une race blonde

    Soufflèrent sur les braises du temple juif.

    Le feu se ralluma et servit de martyre

    Dans une nuit cauchemardesque.

     

    L’aube écarlate des âmes innocentes

    Déchira pourtant la nuit ténébreuse ;

    Elle éclaira la vacuité du spectre

    Qui s’évanouit devant son insignifiance,

    Et sur les remords des nations

    S’édifia la judaïté

    Constituée de terre et de pierre.

    Sur un bord de la méditerranée,

    Scintilla le fanal d’un pieu idéal.

    D’une terre en partage,

    Devait s’élever le gage de la paix.

     

    Mais la lugubre obsession

    Des froides possessions

    Encouragea l’idée fauve

    D’une bannière qui exploserait

    Lorsque Allah rugirait des ventres.

     

    Le terrorisme de jeunes sémites

    A ranimé le spectre.

    Les médias qui se noircissent,

    Le « palestinien » collé sur la plume,

    En taisant les incitations à la haine

    Élèvent un rêve abominable

    Dans un semblant de bien-pensance :

    L’annihilation d’Israël,

    Le juif des nations.

    « Le peuple palestinien n’existe pas. La création d’un Etat palestinien n’est qu’un moyen de poursuivre notre lutte contre l’Etat d’Israël pour l’unité arabe. En réalité, il n’y a pas de différence entre Jordaniens, Palestiniens, Syriens et Libanais. » – Zuheir Mohsen, dirigeant de l’OLP, interview donnée au journal néerlandais Trouw, mars 1977.