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  • La vie en bleu

    L'azur d'un ciel nettoyé

    Plonge le regard dans la mousse du divin

    Qui pétille d'une ineffable lumière

    Le bleu de bien des illusions

    Que dessine l'esprit

    Colorent la grisaille des jours et des nuits

     

    L'onde bleue s'étale

    Elle recouvre l'astre royal

    Quand la lune émerge de son ombre extrême

    Le sourire céruléen s'élargit

    Il couvre l'homme de bonheur

    Quand l'amour surgit d'un sombre lointain

     

    La richesse s'habille en lapis-lazuli

    Colorant un physique ingrat

    Ou donnant du lustre à un port de reine

    L'âme se vêt de bleus

    Magnifiant l’œdème de la vile bassesse

    Ou gratifiant d'une perle l'humble grandeur

     

    L'arc en ciel azuré se déploie

    Le drapeau des cieux se fige

    Sur une terre aux mains d'un ciel larmoyant

    La main ensoleillée rayonne

    Le bleu tendre sur lui vient s'étendre

    Sur les joues éplorées

     

    La passerine indigo trempe son bec

    Dans l'encre bleue de l'été

    Pour chanter à la femelle sa ritournelle

    La fleur bleue cette égérie romantique

    Parfume la feuille blanche de l'amant

    Qui suinte la poésie

     

    Le cobalt de tes yeux reflètent ton cœur

    Je me love dans ton bleu

    La couleur de ton amour

    La géante bleue illumine le néant

    Avant de s'effondrer en naine blanche

    Embrassant l'éternité

    David Frenkel

     

  • Pensées pour les victimes de Marrakech

    La terre a tremblé ;

    Le drame s’est mêlé

    Aux gens effrayés,

    Et tant tenaillés

    Par l’ondulation

    Des occupations

    Que l’on croyait sûr.

    Mais morts et blessures

    Se sont amassés

    Sous les murs fracassés,

    Prenant par surprises

    Les humains en prise.

     

    Solidarités,

    Générosités,

    Impérieusement,

    Doivent instamment,

    Au vu des sévices,

    Se mettre au service

    Des infortunés

    De la destinée.

    Ce n’est qu’à ce prix

    Que les non surpris

    D’ici et ailleurs

    Montrent le meilleur.

     

    Puissent les intimes

    Des maintes victimes

    Sécher leurs malheurs

    Humides de pleurs

    A cette bienfaisance

    Mettant en présence

    La prompte effusion

    Et la perfusion

    D’un sang généreux

    Remplissant les creux

    De nombreuses vies

    Par Terre ravie.

                                                                        David Frenkel

     

     

     

     

     

     

  • Le français mourant

    Le français c’est un velours qui habille le balbutiement des pensées. L’harmonie des mots bien ordonnés vêt d’élégance la parole. La symphonie des phrases bien écrites habille de poésie la langue. Œuvre retouchée durant des siècles, sa mélodie s’invite dans toutes les bouches.

    Français, tu te meurs ; on te coupe, on te défigure. Tes belles expressions sont tailladées ; le verbe dépérit faute de génie. Le pataquès a été porté au pinacle ; la médiocrité est à la page.

    Une marée de néologismes, les vagues de l’anglicisme, submergent un passé plein de richesse, mettent au rebut les belles envolées. L’écume d’un verbiage plat jette aux foules la balourdise ; la bave d’une langue agonisante coule dans un désert de culture.

    Les cités répandent leur amertume sur les arcanes de la langue française ; foin de grammaire, place au vocable vulgaire. On jette aux orties l’expression savante ; trop de maux entourent les villes. La solitude citadine entame les mots ; rien ne rappelle l’aisance d’une langue lorsque des vies sont exsangues.

    Ne vous essoufflez pas langue de Molière dans les courses de la rue ; ne vous éteignez pas fanal d’un peuple dans les bras de la verte génération ; ne vous en allez pas belles-lettres au musée des langues mortes ; survivez dans le tumulte du commun.

    Et voici pour terminer quelques tics de langage modernes

    Le pronom “On”

    De nos jours, le pronom personnel « je » est souvent remplacé par le pronom impersonnel « on » surtout lorsqu’il est sujet du verbe téléphoner. Ainsi, dans l’expression « on se téléphone », suivant les personnes, il sous entend :

    a) Un de nous deux.
    b) Moi.
    c) Toi.
    d) A voir.
    e) Se téléphoner, un moindre mal.
    f) Je n’ai plus rien à te dire.
    g) Tais-toi, je suis pressé.
    h) Jamais.
    i) Rien.

    Hélas, bien des interlocuteurs ignorent à quelle catégorie ils appartiennent…

    Un tic qui est toujours dans le coup

    C’est un mot passe-partout utilisé à tout bout de champ, comme s’il collait à la bouche de nombreux individus, et surtout à mauvais escient. On dirait que les adverbes alors, donc, par conséquent, de ce fait, à la suite de quoi, se perdent dans le brouillard d’un coup. Tendez l’oreille aux bavardages de la rue et l’expression « du coup » revient sans coup férir sur bien des langues. A force d’entendre cette redondance à la mode populaire cela en devient un tic à l’air de l’uniformisation orale. Foin de langage varié, seul fait florès ce tic qui est toujours dans le coup.

    Le « e » peut devenir un autre tic lorsqu’on le fait entendre alors qu’il devrait rester muet. Que de fois cette voyelle se rappelle-t-elle à notre bon souvenir à la fin d’un mot. Pourtant, elle devrait se faire discrète dans la bouche d’aucuns. Les «bonjoure» pullulent lors d’un accueil, lors d’un salut dans les rues ou encore résonne de manière agaçante quand l’aide soignante ou l’aide soignant nous rend visite. Et en parlant de ces derniers, les hop par ci, hop par là, peuvent nous donner envie de déguerpir et rejoindre le pire.

    Bien d’autres tics de langage peuvent taper sur les nerfs lorsque prononcés à satiété, il peuvent dénoter cette paresse verbale que l’on trimbale.

    David Frenkel