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  • Le pronom "On"

    De nos jours, le pronom personnel « je » est souvent remplacé par le pronom impersonnel « on » surtout lorsqu’il est sujet du verbe téléphoner. Ainsi, dans l’expression « on se téléphone », suivant les personnes, il sous entend :

    a) Un de nous deux.
    b) Moi.
    c) Toi.
    d) A voir.
    e) Se téléphoner, un moindre mal.
    f) Je n’ai plus rien à te dire.
    g) Tais-toi, je suis pressé.
    h) Jamais.
    i) Rien.

    Hélas, bien des interlocuteurs ignorent à quelle catégorie ils appartiennent.

    David Frenkel

  • Ah ! Cette satanée liberté d'expression !

    Comment définir la liberté d'expression ? Chacun sait ce qu'est la liberté mais lorsque celle-ci s'associe à l'expression du langage, c'est le naufrage. Appréhendons ce que cette expression recouvre. Elle inclut les sentiments et les opinions de chacun d'entre nous. Nul ne conteste la liberté de pensée, de conscience et de religion dans nos régimes démocratiques. Mais lorsqu'il s'agit d'exprimer les sentiments qui nous habitent ou qui nous traversent, la frontière entre la tolérance et l’intolérance devient floue, surtout lorsque l'injure s'y invite, car comment la définir ? Quand l'injure est-elle objectivement délictueuse et quand est-elle subjectivement pernicieuse ? A mon humble avis, elle rejoint le délit lorsqu'elle porte réellement atteinte à la personnalité d'un individu. Cependant, l'insulte impersonnelle visant la foi, la déité ou l'idole d'une personne, d'une communauté, ne devrait pas être poursuivie. La Shoah, n'étant ni une croyance, ni un démiurge et ni une représentation, mais une horreur vécue par des millions d'innocents, se gausser d'elle équivaut à offenser directement les descendants de la génération ayant subi l'horreur. Qui d'entre nous demeurerait insensible quand, suivez mon regard, un bouffon, à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, brocarderait le calvaire de nos proches se transmettant de père en fils ? Si l'humoriste ne doit pas prendre pour cible la souffrance d'autrui, en revanche, il a le droit de se moquer, par exemple, d'un comportement, d'un accoutrement ou d'un accent qui caractérise une personne ou un groupe de personnes. Gardons à l'esprit que la moquerie n'est pas infâme en elle-même, elle ne peut qu'attiser une douleur morale déjà existante.

    C'est mon humble avis.

    David Frenkel

     

  • La photo du parfait individu

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    L’homme à la belle enveloppe

    Se pavane de plaisir

    Son physique bien sculpté

    De la fierté développe

    Pensant qu’il peut tout saisir

    Il est plein de vanité

     

    Autant de belle manières

    Tant d’attitudes précieuses

    Bien des verbiages savants

    Se traînent dans les ornières

    De l’hypocrisie spécieuse

    Sans cesse mise en avant

     

    La richesse à profusion

    Suintant des billets clinquants

    Divinise le nanti

    Il se perd dans l’illusion

    De l’imbécile croquant

    L’éphémèrement bâti

     

    L'humain aux beautés d’esprit

    Expose modestement

    Sa fantaisie bien huilée

    De perfection épris

    Il manie l’entendement

    Sur sa personne étoilée

     

    Le mortel au grand savoir

    L’intelligence acérée

    Aux savantes expressions

    Bénéficie d'un pouvoir

    Sur les âmes attirées

    Par autant de perfections

     

    Les sentiments en splendeur

    Étalent l’exubérance

    De l’être humain vertueux

    Venant à bout des raideurs

    L’amour comble les carences

    D’un quotidien tortueux

    David Frenkel

    (Publié sur De Plume en Plume qui en a fait l'illusration)