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Ah ! Cette satanée liberté d'expression !

Comment définir la liberté d'expression ? Chacun sait ce qu'est la liberté mais lorsque celle-ci s'associe à l'expression du langage, c'est le naufrage. Appréhendons ce que cette expression recouvre. Elle inclut les sentiments et les opinions de chacun d'entre nous. Nul ne conteste la liberté de pensée, de conscience et de religion dans nos régimes démocratiques. Mais lorsqu'il s'agit d'exprimer les sentiments qui nous habitent ou qui nous traversent, la frontière entre la tolérance et l’intolérance devient floue, surtout lorsque l'injure s'y invite, car comment la définir ? Quand l'injure est-elle objectivement délictueuse et quand est-elle subjectivement pernicieuse ? A mon humble avis, elle rejoint le délit lorsqu'elle porte réellement atteinte à la personnalité d'un individu. Cependant, l'insulte impersonnelle visant la foi, la déité ou l'idole d'une personne, d'une communauté, ne devrait pas être poursuivie. La Shoah, n'étant ni une croyance, ni un démiurge et ni une représentation, mais une horreur vécue par des millions d'innocents, se gausser d'elle équivaut à offenser directement les descendants de la génération ayant subi l'horreur. Qui d'entre nous demeurerait insensible quand, suivez mon regard, un bouffon, à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, brocarderait le calvaire de nos proches se transmettant de père en fils ? Si l'humoriste ne doit pas prendre pour cible la souffrance d'autrui, en revanche, il a le droit de se moquer, par exemple, d'un comportement, d'un accoutrement ou d'un accent qui caractérise une personne ou un groupe de personnes. Gardons à l'esprit que la moquerie n'est pas infâme en elle-même, elle ne peut qu'attiser une douleur morale déjà existante.

C'est mon humble avis.

David Frenkel

 

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