Nuit psychédélique
Dans le tourbillon assourdissant
De la grande messe métallique,
Et sous les lasers fluorescents,
Je dansotte avec les alcooliques.
Pris dans un tourbillon de folie,
Dans l’abysse je suis entraîné ;
J’aperçois la méduse Aurélie ;
Sous ses ailes d’or je vais caner.
Le mal de tête me ressuscite,
M’extraie du tourbillon de mes rêves.
J’émerge dans une aube anthracite
Celle qui m’enténèbre et me crève.
Dansez arias
Les soucis dansent avec moi
Dans un tourbillon de joie.
Ils ont vibré d’effroi
Aux souffles de Dame Fortune,
Et ont trépassé
Dans un tourbillon de bonnes nouvelles.
Ils ont ressuscité
Aux détours des vicissitudes de la vie ;
D’autres esprits les avaient invités.
Avant de partir, valsez avec moi.
Le labeur, ma solitude
Dans un tourbillon de labeur,
J’enfonce mon impérieuse vanité.
Agite-toi, besogne indispensable ;
Tes objectifs me font vibrer jusqu’à la moelle.
Sous le joug d’un capitalisme fiévreux,
Sous la férule de fébriles mépris,
Je tourbillonne dans la vaste économie,
Dans la solitude endormie.
Mouvements amoureux
Dans le tourbillon de l’amour,
Tes yeux tournent en vrille,
Ta voix descend en spirale,
Ton parfum monte en volute,
Ta grâce tourne comme une hélice,
Et mon cœur se tortille d’amour.
L’infâme jalousie
Dans le tourbillon de la passion,
J’aperçois maintes rivalités.
Mon amour est en ébullition
Dans la tortueuse volupté.
Mes mots s’agitent de jalousie
Qui dans un tourbillon de violence
Enlève à l’amour sa poésie.
Le poème se meurt en silence.
Un vaste tourbillon de colère
Entraîne mon esprit et mon cœur
Dans des pensées qui vont vous déplaire ;
Mon âme s’abîme de rancœur.
Ô vieillesse
Par la fenêtre de la vieillesse,
J’aperçois mes années printanières
Qui dans un tourbillon de joliesse
Me saluent de brillante manière.
Le tourbillon de la mort m’entraîne.
Avec le trépas, je dois descendre.
Autour de moi, les années s’égrènent
La vieillesse me joue les Cassandre
Aux confins du trépas
Dans le tourbillon de l’angoisse,
La noire inconnue m’engloutit.
Je virevolte dans le néant,
Damné par l’hydre des ténèbres.
Je tournique dans l’ombre infernale,
Dans le tourbillon de la mort.
Aucune main ne me sauve,
Aucune parole ne me délivre
Du tourbillon d’un diabolique silence.
Dans le tourbillon des souvenirs,
Mon âme soudainement surgit ;
Leur mémoire va me retenir ;
Ils gravent sur mes années : ci-gît.
Le tourbillon de la création
Un jour Dieu a tourbillonné d’ennui.
Il s’est agité dans la profonde nuit
Et s’est morcelé en d’infinis tourbillons
Qui tournent autour de l’éternel sillon,
Celui que Dieu creuse continuellement
Dans le labyrinthe de son entendement.
David Frenkel (Publié également sur le site De Plume en Plume sous le pseudonyme Benadel)