Musique à l’air libre
Le lied de Schubert
Se magnifie d’une
Vieille partition.
La diva libère
Au clair de la lune
La lamentation
D’un air languissant.
La chanteuse élève
La mélancolie
Sur le bel accent
D'un chant qui soulève
La triste folie.
Les doigts du pianiste
Pleurent de musique.
La note est la larme
Du perfectionniste
Quand l’ardeur physique
Convertit en charme
Les vagues à l’âme
D’un compositeur.
De manière nette,
L’amour, il le clame
Aux tendres hauteurs
D’une clarinette.
Troublé de passion,
Le clarinettiste
Debout se déhanche
Rythmant l’émotion ;
Son corps suit l’artiste.
Le trio s’épanche
Dans une courette.
La fontaine en place
Coule doucement,
Et conte fleurette
Au chant qui l’enlace
Sous le firmament.
David Frenkel
(Publié également dans le site De Plume en Plume qui en fait l'illustration)