Je reviens derechef et plus longuement sur le vote de l'Assemblée générale des Nations Unies qui, à l'initiative de l'Autorité palestinienne et de divers États arabes, a approuvé le premier décembre dernier la résolution désavouant les liens juifs avec le mont du Temple et désignant le site uniquement par son nom musulman « Al-Haram al-Sharif » par 129 voix pour et 11 contre. Parmi ceux qui ont approuvé cette résolution figure la Suisse.

La vérité historique est aujourd’hui sérieusement battue en brèche par les ennemis de l’État juif, qui réussissent à faire voter année après année par des instances internationales hautement politisées, des déclarations visant à occulter tout lien entre l’État hébreu et sa terre, afin de lui ôter toute légitimité et de justifier ceux qui appellent à sa destruction.

Cinq ans se sont à peine écoulées depuis que l’UNESCO a voté deux résolutions faisant fi des liens historiques et religieux attachant le peuple juif au mont du Temple de Jérusalem et au mur occidental, et voilà que l’ONU prend le relais de ce révisionnisme ô combien judéophobe. Le mont du Temple faut-il aussi le rappeler est le lieu le plus sacré du judaïsme. C’était là que se trouvait le Temple construit par Hérode et détruit en 70.

Le nom falsifié « Al-Haram al-Sharif » exclut non seulement toute relation judaïque avec ce lieu saint, mais en forclore également tout rapport chrétien. En ce lieu, Jésus a prié et enseigné. Après avoir faussement qualifié la Judée Samarie de Palestinien, et après l'avoir estampillée d'occupée, l'ONU continue donc de jeter de l'huile sur le feu.

Malgré la victoire militaire israélienne de 1967 contre la Jordanie qui lui avait déclaré la guerre, Moshe Dayan dans un geste de paix fit retirer le drapeau israélien qui flottait sur le Dôme du Rocher et confia l'administration du lieu au Waqf jordanien interdisant par la même à tout Juif de venir y prier.

Si on voulait saborder la coexistence entre les trois religions monothéistes, on ne s’y prendrait pas autrement, car c’est le seul endroit au monde où ces trois religions se retrouvent pour vivre dans le respect mutuel.

Alors que plusieurs pays européens ont cette fois-ci pris leurs distances avec cette résolution nihiliste qui efface scandaleusement l'Histoire biblique, qu’est ce qui a obligé la Suisse, qui se dit neutre, et qui aurait pu au moins s'abstenir, de voter pour cette infâme résolution ?

Aussi pointé-je un doigt accusateur sur cette presse qui a passé sous silence un fait négationniste qui hantera pour longtemps les couloirs d'une organisation onusienne qui est devenue la mécanique du conflit israélo-arabe. Oui, j'aurais attendu qu'un journaliste suisse romand fasse le travail consistant à connaître les tenants et les aboutissants de ce déshonorant vote.

David Frenkel