Le mépris...Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (XLVII)
Le mépris est un dard
Perfide et insidieux
Sous divers étendards
Il s’avère odieux
Un regard méprisant
Enfonce en un instant
Un poison malfaisant
Il assassine tant
Par des yeux orientés
Vers le rabaissement
De l’humaine entité
Que par des sentiments
Qui vont jeter autrui
Au rang des abrutis
Sans fracas et sans bruit
L’esprit anéanti
La bouche dédaigneuse
Au sourire chameau
Rend l’âme acrimonieuse
Et est source de maux
Qui vont las envahir
Le cœur de la victime
La haine va trahir
Une affection intime
Le silence résonne
Dans une âme échaudée
Le mutisme emprisonne
Une œuvre dénudée
De toute prétention
L’écrivain ou poète
Pleure sa condition
Sa muse est désuète
Tant et tant de mépris
Suinte de maints visages
Rendant noir tant d’esprits
L’Ombre les dévisage
David Frenkel