Interrogations photographiques... Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (XLV)
Le visage d’un bébé
De pleurs vitaux enrobé
Est une photo de vie
Qui reflète ses envies
Maints sourires esquissés
Sous de petits yeux plissés
Complètent cette photo
Faisant partie du libretto
Consignant l’ouvrage humain
Que chantent main dans la main
Les musiciens du destin
Avec des airs enfantins
Le visage buriné
D’un vétéran malmené
Sur une photographie
las durement nous défie
Son sourire s’est figé
Sous son regard négligé
Parachevant le cliché
De ce portrait accroché
A son destin personnel
Peignant l’esprit éternel
D’effrayante perspective
Ombrant sa mine chétive
Les deux photos réunies
Sont de réflexions munies
Si l’on pouvait disposer
Les deux images puisées
Dans les annales du temps
Les apercevoir jouxtant
Sur les extrêmes de l’âge
En ferions-nous étalage
Deviendrions-nous plus sage
En nous faisant ce message
Tout aspect n’est qu’éphémère
Et se transforme en chimère