Il vaut mieux être aveugle que de lire que la létalité du covid19 est équivalente à celle de la grippe annuelle.

Primo, la grippe, selon l’OFS (Office fédéral des statistiques) est responsable de plusieurs centaines de décès par année en Suisse, alors que les décès dus au covid19 se sont élevés jusqu’ici, en Suisse, à environ 50 victimes par 100'000 habitants, et cela, et c’est moi, qui le précise, par la faute de gens ne s’étant pas fait vacciner.

Secundo, selon un article de Jean François Balavoine paru dans le no 697 de la Revue Médicale Suisse, il faut éviter la tentation de comparer des pommes avec des poires et que la comparaison de la mortalité liée à deux épidémies et pathogènes très différents est actuellement difficile, voire impossible. La chaîne complexe des événements liés au décès, la difficulté à déterminer ses causes immédiates, l’importance des comorbidités, les différentes modalités de déclaration et le caractère incomplet des certificats de décès contribuent à fausser la comparaison. Au-delà des chiffres qui ne peuvent servir de référence absolue, il faut évidemment prendre en compte l’immensité des dommages collatéraux qui rendent cette épidémie totalement différente des grippes saisonnières.

Par ailleurs, on pouvait de tout temps se faire vacciner contre des grippes saisonnières mutantes, ce qui n’était pas le cas l’an passé lorsque la pandémie covid19 a éclaté, et qui nous a pris  de court.

David Frenkel