Rendons grâce à l'IHRA ( (abréviation anglaise traduite en français par : Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste)
Les Protocoles des Sages de Sion est l’œuvre de Mathieu Golovinski, Russe professionnel de la propagande, qui, à la fin du XIXe siècle besognait pour l’agence parisienne de la police politique de l’empire russe. Le but ce cette œuvre immonde était de persuader le tsar Nicolas II des dangers d'une trop grande ouverture du régime aux Russes juifs, considérés à l’époque comme des éléments libéraux et révolutionnaires.
Il est de notoriété que le nazisme, le fascisme, ont été guidés par ledit ouvrage. Cependant, il convient de garder en mémoire que l’atavisme antisémite s’était déjà exprimé depuis bien des lustres avant la parution de l'ouvrage précité. Sous les poncifs : « détourneurs de richesses et de biens dans les pays où ils vivent », « voleurs » « usuriers », etc, et à cela il convient d’ajouter : l’accusation d’être des « meurtriers d’enfants à des fins rituelles », l'antisémitisme s'en est donné à cœur joie.
Avec l’avènement de l’État d’Israël en 1948, à tous ces poncifs se sont rajoutés : les juifs «occupants les terres de la Palestine» et les juifs «tueurs d’enfants palestiniens ». En assimilant l’État d’Israël aux juifs, sans distinction, (rappelons la phrase de De Gaulle, prononcée en 1967 après la victoire d’Israël : «les Juifs, un peuple sûr de lui-même et dominateur»), tous juifs focalisent l’injustice de soi-disant persécuter le palestinien. D'ailleurs, les guerres que les pays arabes ont déclenchées contre l’État hébreu, ne l'ont pas été sous le slogan particulier "Jetons les israéliens à la mer", mais sous le slogan général "Jetons les juifs à la mer".
Rendons donc grâce à l’IHRA, International Holocaust Remebrance Alliance (en Français : Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste) d’élargir la notion de l’antisémitisme à l’antisionisme. Ce dernier terme nie au peuple juif son droit à l’autodétermination en décrétant que l’existence de l’État d’Israël est une entreprise d’expropriation s’inscrivant dans une ligne raciste. Le terme antisioniste inclut également pour l’IHRA, je cite : « le traitement inégalitaire de l’État d’Israël à qui l’on demande d’adopter des comportements qui ne sont ni attendus ni exigés de tout autre état démocratique et l’idée selon laquelle les juifs seraient collectivement responsables des actions de l’État d’Israël ». Rappelons à cet effet, que la création d’un état juif sur une partie de la Palestine mandataire a fait l’objet d’une résolution votée par l’assemblée générale des Nations Unies en décembre 1947. La même résolution prévoyait la création à ses côtés d’un état qui aurait pu être qualifié de « Palestinien ». Or, les dirigeants arabes ont refusé la résolution.
Bien que l’antisémitisme, tel que définit par l’IHRA, n’a pas encore force de loi contraignante, 28 pays ont déjà adopté cette définition dans le but de freiner cet antisionisme qui est un exutoire à un antisémitisme non déclaré. Il est évident que ladite définition n'interdit pas la critique des décisions du gouvernement israélien. D'ailleurs, Israël étant un pays ô combien démocratique la Gauche ne s'y prive pas. Si le Hamas et l'Autorité palestinienne avait toléré un tel mouvement en leur sein, la paix serait établie entre L’État hébreu et ces deux factions.
David Frenkel