Neige... Le poétique virus ne nous fait pâlir, il nous fait jouir (XL)
Le ciel couvre d’un duvet blanc
Une nature ensevelie sous l’hiver
Couvrez mannes célestes
Les plantes ballottées par les éléments
La terre tiraillée par la vie par la mort
Nourrissez une stoïque nature
Elle porte vos créatures
Fondez-vous douces gelées
Dans les entrailles de notre terre
Abreuvez le monde de votre innocente eau
Quand tant de larmes salées sèchent les cœurs
Maints nuages éclatés tombent en silence
L’hiver étouffe leur chute
Dans un berceau venteux
L’hiver les enrobe de légèreté
Et fait choir les plumes de la félicité
En d’énormes quantités
Les nimbus portaient en leur sein
L’eau lustrale de notre sainte planète
Ils inondent de leur fraîcheur
Un monde de douleur
Majestueusement étalée
La neige tourne en paix
Quand elle enlace les pieds
Lorsqu’elle marque les pas
Déroulant le tapis
Aux roues d’une infernale mobilité
Elle feutre de dissonants échos
Dans sa masse neigeuse
Et réconcilie un branle-bas
Avec la sérénité
Un hiver d’albâtre consume dans l’âtre
Un bois condamné au feu de cheminée
Sur l’autel de la froide perception
L’hiver glisse les hommes
Dans la chaude intimité
Quand dehors la blanche majesté tombe en fleurs